
Biens patrimoniaux cités et classés de la MRC de Lotbinière
La MRC de Lotbinière comprend 35 biens cités et classés sur son territoire. Cette Story Map vous informe sur la majorité de ces biens et leurs particularités.
Selon la loi sur le patrimoine culturel du Québec, un bien classé est protégé par le gouvernement du Québec, plus précisément le ministre de la Culture et des Communications, alors qu'un bien cité est reconnu et protégé par une municipalité.
Ancien chemin Craig
Le chemin Craig fut construit en 1810 suite à la demande du gouverneur James Craig. L’ancien tracé de cette voie de communication fut cité en 2012 par la municipalité de Saint-Sylvestre.
Longitude: -71.283145 Latitude: 46.377762
« L’histoire de cette route commence avec la décision du gouverneur James Craig, qui dès le début de son administration avait pour objectif de noyer la population francophone dans une mer de nouveau colon anglais.[...] Il pensait pouvoir atteindre son objectif, en partie, en ouvrant une route de pénétration en direction des Cantons de l’Est. Le tracé initial de ce chemin allait de la seigneurie Sainte-Marie au township de Shipton. Le gouverneur préféra longer la rivière Beaurivage dans la seigneurie de Saint-Gilles de Beaurivage» (Comité de recherches historiques, 1978). «Au début du 19e siècle, les soldats britanniques vont donc ouvrir cette route qui va relier Québec à Boston.»(Gouvernement du Québec, 2013).
« Nommée « chemin Craig » en hommage au gouverneur sir James Henry Craig (1748-1812), cette nouvelle voie de communication donne accès au sud de la région de Lotbinière. Le chemin Craig permet aux communautés anglophones anglicanes et presbytériennes des Cantons-de-l'Est ainsi qu'aux Irlandais catholiques de s'établir dans la région» (Gouvernement du Québec, 2013). C’est en partie grâce à ce chemin que la colonisation et le développement autour de Saint-Sylvestre et Saint-Patrice furent accélérés. Cette route ne sera pas très bien entretenue ce qui va permettre à la broussaille d’envahir ce chemin.
La trajectoire de ce chemin fut modifiée en 1956 pour ressembler au tracé actuel. On peut toujours admirer les vestiges de l’ancien tracé qui longe le cimetière anglican de Saint-Sylvestre et se perd dans la nature.
Ancien presbytère de Saint-Octave
L’ancien presbytère de Saint-Octave fut construit en 1916. Il est cité en 2003 par la municipalité de Dosquet pour sa valeur architecturale et historique.
Longitude: -71.529056 Latitude: 46.467403
L’édifice représente bien le style architectural des maisons cubiques très répandues au début du 20e siècle « notamment par son élévation de deux étages, son toit en pavillon et la galerie longeant trois côtés qui est surmonté d'un balcon en façade. Une terrasse faîtière et un corps de logis secondaire s'ajoutent au modèle de base. [...] La monumentalité de son architecture démontre l'importance sociale de ce bâtiment. Le presbytère de Saint-Octave témoigne de la popularité de ce type architectural pour la construction de maisons curiales au Québec au début du 20e siècle» (Gouvernement du Québec, 2013).
Le bâtiment rappelle l'époque de la constitution de la paroisse qui eut lieu en 1912 afin d'offrir des services religieux à proximité. «Trois ans plus tard, la construction du presbytère est amorcée au cœur de la paroisse. Le presbytère de Saint-Octave constitue un des plus anciens immeubles de Dosquet à être encore présent» (Gouvernement du Québec, 2013).« C’est l’abbé Wilfrid Roy, deuxième curé de 1915 à 1918, qui a l’honneur de résider le premier dans le presbytère» (Bernard et al., 2016) Neuf curés ont habité dans ce lieu avant que la fabrique en prenne possession. «En 2003, le bâtiment de briques rouges est mis en vente et deviendra une maison privée» (Bernard et al., 2016).
Photo: © Jean-François Rodrigue
Calvaire
Le calvaire, construit en 1850, est un ensemble religieux qui représente la crucifixion du Christ. Il fut cité par la municipalité de Saint-Antoine-de-Tilly en 1993 pour sa valeur historique et ethnologique.
Longitude: -71.497026 Latitude: 46.682659
Il est situé sur la route 132 à l’extrémité est de la municipalité de Saint-Antoine-de-Tilly. «Les calvaires témoignent du courant de dévotion envers les images du Christ souffrant ou mort» (Gouvernement du Québec, 2013). Dans les années 1850, ils sont de plus en plus présents et vont finir par remplacer les croix de chemin. Celui de Saint-Antoine-de-Tilly se distingue des autres par son site utilisé pour certaines fêtes religieuses, mais aussi pour la prière et le recueillement.
Ce calvaire fut érigé par un survivant d’un naufrage survenu sur le fleuve Saint-Laurent en 1847. Il choisit d’ériger ce calvaire sur le terrain de la famille Aubin qui se situe à un endroit bien visible et achalandé. En 1972, suite à la réfection de la route 132, le calvaire va être déplacé et installé sur une nouvelle base. Il sera relocalisé à proximité en 2021. L'édicule, ainsi que le corpus, feront l'objet de restauration.
Photo: © Jean-François Rodrigue
Chapelle de procession de Saint-Louis
La chapelle de procession de Saint-Louis est un bâtiment de tradition catholique qui aurait été construit en 1834. Ce bâtiment fut classé en 1965 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur architecturale, ethnologique et historique. En 1977, une aire de protection est créée autour de celle-ci.
Longitude: -71.938723 Latitude: 46.615497
« Ce bâtiment est représentatif des chapelles du Québec, elles sont caractérisées par leurs petites dimensions, leur maçonnerie en pierre, leur toit à deux versants et leur façade d’une grande simplicité surmontée d’un clocheton. [...] La chapelle de Saint-Louis témoigne de l’influence néoclassique sur l’architecture religieuse québécoise de cette époque. Elle illustre cette influence, entre autres, par son plan rectangulaire et les chambranles en pierre de taille, qui d’ailleurs sont rares pour une chapelle de procession. C’est une des chapelles de procession des plus soignées et des plus imposantes du Québec» (Gouvernement du Québec, 2013).
«Orientée face au fleuve Saint-Laurent, la chapelle se situe dans la municipalité de Lotbinière, à l’ouest de l’église Saint-Louis. Elle est construite en bordure d’une route principale, soit l’ancien chemin du Roy. Seule chapelle de la municipalité, elle s’élève à moins de 500 mètres du noyau institutionnel, qui compte l’église, le presbytère, le cimetière et le couvent» (Gouvernement du Québec, 2013).
«Reliées au culte catholique, les chapelles constituent une manifestation de la religion populaire. Elles sont aussi utilisées comme repères visuels» (Gouvernement du Québec, 2013).
Cimetière anglican de Saint-Sylvestre
Le cimetière anglican de Saint-Sylvestre est consacré en 1857, alors que le révérend William King est en fonction. Il était situé à proximité d'une chapelle aujourd'hui disparue et près de l’ancien tracé du chemin Craig. Ce lieu de sépulture fut classé par le ministre de la Culture et des Communications en 1962 pour sa valeur historique et paysagère.
Longitude: -71.283451 Latitude: 46.378171
«Isolé par un couvert végétal, ce sobre cimetière anglican est situé à flanc de colline dans la municipalité de Saint-Sylvestre. [...] Il est de forme rectangulaire et regroupe une cinquantaine de stèles d'aspect modeste. Plusieurs monuments funéraires datent de la seconde moitié du 19e siècle. Certains se démarquent par leurs dimensions et leurs matériaux» (Gouvernement du Québec, 2013).
«Le cimetière anglican de Saint-Sylvestre constitue le seul témoin de la venue des communautés anglicane et presbytérienne dans cette région» (Gouvernement du Québec, 2013). Ces communautés seraient arrivées en provenance des Cantons de l’Est grâce au chemin Craig dans le début du 19e siècle.
Ce lieu de sépulture représente bien les cimetières ruraux anglicans grâce à ses stèles sobres, à son intégration discrète à l’environnement naturel et son absence d’ostentation. Ce cimetière illustre bien l’identité culturelle et religieuse des communautés anglophones protestantes.
Domaine Joly-De-Lotbinière
Le domaine Joly-De Lotbinière est une vaste propriété bourgeoise de villégiature dont les premiers édifices ont été construits en 1851. Il se compose d'un manoir et d'une série de dépendances comprenant la maison des servantes, la remise aux voitures, le poulailler, l'abri à bois, le laboratoire, la remise aux outils, la maison du jardinier, la serre et le kiosque de lecture. Le site fut classé en 1999 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur historique, architecturale, paysagère et archéologique. La protection s'applique aux constructions, au terrain ainsi qu'à tout ce qui s'y trouve. Il fut aussi désigné comme lieu historique national du Canada en 2003.
Longitude: -71.848288 Latitude: 46.665591
« Le domaine à une importance historique grâce à son association avec la famille Joly de Lotbinière. Cette famille occupe une place importante dans l'histoire politique et économique du Québec. [...] Elle fait l'acquisition du domaine en 1846 et entreprend son aménagement à partir de 1851» (Gouvernement du Québec, 2013). « Le Domaine Joly-De-Lotbinière, propriété du seigneur de Lotbinière, témoigne de la naissance de la villégiature au début des années 1850 et de l’intérêt d’Henri-Gustave Joly de Lotbinière et de ses descendants pour l’aménagement paysager, la conservation de la forêt et l’arboriculture» (Germain et al., 2011). « Ce domaine deviendra un lieu de villégiature et demeure la propriété de la famille Joly jusqu’en 1967» (Gouvernement du Québec, 2013).
Remise aux outils
Ce lieu représente bien une propriété bourgeoise du 19e siècle et du début du 20e siècle. « Par leur architecture et leur disposition, les bâtiments s'inscrivent dans le mouvement pittoresque. D'origine britannique, ce courant se traduit par l'intégration harmonieuse de l'architecture à la nature. Le manoir, construit en 1851 et agrandi vers 1880, est une vaste résidence en bois de deux étages et demi. Ses deux étages de galeries, qui permettent un contact avec la nature, illustrent notamment l'influence de ce mouvement. Les autres bâtiments du domaine, dont la construction se situe principalement entre 1882 et 1900, entretiennent un lien harmonieux avec le manoir par leurs matériaux, leurs couleurs, leur architecture et leurs ornements menuisés » (Gouvernement du Québec, 2013).
Remise à voitures et le poulailler
L’aménagement est aussi inspiré du mouvement pittoresque, qui rejette la régularité et la symétrie afin de refléter plus fidèlement la nature. Les jardins adoptent donc un plan irrégulier et asymétrique conçu pour découvrir progressivement le magnifique paysage et les différents points de vue. « Le domaine possède aujourd'hui des arrangements floraux reconstitués selon les plans originaux. Il compte aussi des plantations d'arbres rares comme le chêne rouge, le noyer noir d'Amérique, l'épinette de Norvège, l'épinette du Colorado, le marronnier d'Inde et des essences hybrides développées par Henri-Gustave Joly de Lotbinière. L'aménagement paysager du domaine témoigne de l'engouement de l'élite pour le pittoresque et du comportement visionnaire de la famille Joly en ce qui a trait à la protection de la nature» (Gouvernement du Québec, 2013).
« Le site comprend des vestiges qui témoignent d'une présence amérindienne et euroquébécoise. Les deux terrasses inférieures ont longtemps été un lieu d'occupation saisonnière important pour les Autochtones. Le site compte également des vestiges plus récents, dont ceux d'une ancienne ferme, qui aident à la compréhension de l'aménagement du domaine proprement dit » (Gouvernement du Québec, 2013).
Photo: © Pierre Lahoud
École de la Falaise
L’école actuelle, construite en 1915, était autrefois un couvent jusqu’à ce que la commission scolaire en fasse l’acquisition. L’école fut citée en 2014 par la municipalité de Leclercville.
Longitude: -72.000373 Latitude: 46.57107
« Ce bâtiment à toit mansardé est typique des écoles construites au début du 20e siècle. Il mesure 17 mètres sur 13, sur deux étages plus un étage en mansarde et un sous-sol. Les citoyens l’ont toujours désigné comme « Le Couvent » car des religieuses y ont habité et y ont enseigné durant plus de 45 ans. La structure est en bois et le lambris en brique rouge. Un magnifique clocher surmontait le toit de l’édifice, mais il fut démoli lors de travaux de rénovation effectués lorsque l’école fut cédée à la commission scolaire des Navigateurs. La cloche qui y était installée était un don des Chevaliers de Colomb et avait été bénie le 4 septembre 1949 » (Beaudet, 2009).
© Pierre Lahoud
Église de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur
L’église de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur est un lieu de culte catholique érigé en 1910 et 1911. Elle se situe sur un terrain plat dans le centre du village de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-d’Issoudun. Elle fut citée par cette municipalité en 2010 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.623655 Latitude: 46.578218
Ce lieu de culte témoigne de l’importance de la religion dans le développement de cette municipalité. Cette église fut la deuxième aménagée dans celle-ci. La première, construite en 1904, fut brulée par la foudre le 4 aout 1910. L’église actuelle, en retrait de la voie publique, fut érigée au même endroit, mais orientée dans un axe nord-sud. Cette église aurait brulé en 1912 si les couvreurs n’étaient pas intervenus à temps.
«Ce lieu de culte représente bien le style de l’architecture religieuse du début du 20e siècle. Le revêtement mural extérieur est constitué de bardeaux d’amiante en forme de losange, un nouveau matériau incombustible qui est en vogue à cette époque. [...] En tout, l’église possède trois tribunes, deux chœurs et une tribune arrière qui accueille l’orgue. En 1914 et 1915, les murs de la voûte sont recouverts de tôle embossée, ce qui fait la particularité de cette église et la démarque des autres lieux de culte de la région» (Bernard et al., 2016).
© Pierre Lahoud
En 2013 elle fut désacralisée et fermée. Elle est considérée comme dangereuse du au risque d’effondrement des clochers. Ces derniers vont être démontés pour être posés au pied de l’église et dans le cimetière. «En 2014, en raison des frais d’entretien et de réparation trop élevés, la fabrique a dû la mettre en vente» (Bernard et al., 2016). Pour l'instant elle demeure à l'abandon au cœur du village, n'ayant pas trouvé de nouvelle vocation.
Église de Saint-Antoine-de-Tilly
L’église de Saint-Antoine-de-Tilly est la plus ancienne sur le territoire de la MRC de Lotbinière. Elle fut construite de 1786 à 1788. Elle fut classée en 1963 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur architecturale, artistique et historique.
Longitude: -71.573327 Latitude: 46.664469
« Ce lieu de culte représente bien les églises catholiques rurales construites au Québec dans le dernier tiers du 18e siècle. [...] L'évêque de Québec, Jean-Olivier Briand (1715-1794), encourage fortement l'utilisation du plan en croix latine, entre autres pour des raisons de solidité. L'église de Saint-Antoine-de-Tilly, avec sa nef à vaisseau, ses chapelles latérales servant également de contreforts, son chœur en hémicycle et ses murs bas en maçonnerie crépie, correspond au modèle proposé par Mgr Briand et s’inspire de l'architecture religieuse du Régime français. [...] La première sacristie, probablement bâtie vers 1788, est remplacée entre 1820 et 1822 par une nouvelle construction. En 1837, des lucarnes sont ajoutées. [...] En 1902, à l'occasion des 200 ans de la paroisse, l'église est mise au goût du jour. L'ancienne façade très sobre, surmontée d'un clocher à deux lanternes, est remplacée par une façade conçue par l'architecte David Ouellet. La façade actuelle, en pierre de taille, comporte une imposante tour centrale surmontée d'un clocher massif. Les bardeaux de cèdre peints en rouge vont être finalement remplacés par de la tôle à la canadienne» (Gouvernement du Québec, 2013).
« Le décor de l'église de Saint-Antoine-de-Tilly illustre l'importance des principes et du vocabulaire néoclassiques dans la conception des intérieurs d'église au milieu du 19e siècle» (Gouvernement du Québec, 2013). Bien que sa décoration soit sobre, certains tableaux acquis entre 1817 et 1821 par le curé Louis Raby sont encore présents.
© Pierre Lahoud
L’église de Saint-Antoine-de-Tilly situé au centre de la municipalité, dans un ensemble institutionnel, représente bien l’implantation des lieux de cultes catholiques. « La proximité du fleuve Saint-Laurent et son implantation en biais avec la route contribuent également à augmenter sa visibilité et à souligner son importance dans la trame villageoise. L'église actuelle de Saint-Antoine-de-Tilly est le troisième lieu de culte à avoir été construit dans la paroisse» (Gouvernement du Québec, 2013).
La fabrique fait l’acquisition d’un orgue Casavant en 1931, quelques années après l’électrification de l’église. Celui-ci est un bien classé par le ministre de la Culture et des Communications en 1963.
Église de Saint-Apollinaire
L’église de Saint-Apollinaire fut construite entre 1855 et 1858. Elle fut citée en 2017 par la municipalité de Saint-Apollinaire pour sa valeur historique, architecturale et emblématique.
Longitude: -71.509652 Latitude: 46.615647
« Implantée au cœur du noyau villageois, l'église de Saint-Apollinaire constitue un point de repère dans la trame villageoise. Son clocher est visible à des kilomètres depuis l'autoroute Jean Lesage» (Gouvernement du Québec, 2013).
« En 1907, la sacristie est agrandie de 20 pieds, alors qu’en 1912, c’est l’église qui fait l’objet d’une expansion selon les plans de l’architecte David Ouellet. La façade est donc entièrement refaite en brique. Un nouveau clocher, formé d’une seule lanterne quadrangulaire surmontée d’une flèche, est refait par la même occasion. Les trois cloches acquises en 1901 y sont réinstallées. L'extérieur de l'église a conservé l'essentiel de ses caractéristiques d'origine et demeure pratiquement inchangé depuis 1913» (Bernard et al., 2016).
© Pierre Lahoud
« L’intérieur de l’église est constitué d’une nef à un vaisseau. La voûte en forme d’arc déprimé est en bois. Il y a deux tribunes arrière, dont une qui supporte l’orgue installé 50 ans après la construction du lieu de culte. En 1958, les vitraux sont remplacés par du verre cathédrale. Seuls deux vitraux d’origine sont conservés dans la sacristie: le vitrail de l’Immaculé Conception et celui de Saint-Joseph » (Bernard et al., 2016)
Église de Saint-Louis
L’église de Saint-Louis fut construite de 1818 à 1822 au cœur du noyau villageois de la municipalité de Lotbinière. Cette église est classée par le ministre de la Culture et des Communications en 1957 pour son intérêt architectural, artistique et historique. Par la suite, une aire de protection a été ajoutée pour intégrer l’ensemble de la propriété.
Longitude: -71.935089 Latitude: 46.616877
C'est la deuxième plus vieille église de la MRC et c'est aussi celle qui a gardé le plus de son authenticité. Bâtie en 1818 selon les plans de François Baillairgé, elle possède un décor intérieur représentatif des décors néoclassiques élaborés par son fils, Thomas Baillairgé. Son maître-autel, assez exceptionnel, est coiffée du tableau de Saint-Louis dont le visage est nul autre que celui du seigneur Chartier de Lotbinière. Sa localisation, entre le chemin du Roy et le fleuve Saint-Laurent, contribue à augmenter sa visibilité et à souligner son importance dans la trame villageoise. L’église actuelle est la quatrième à être construite dans cette municipalité.
© Pierre Lahoud
Sur les plans d’origines, la façade de l’église Saint-Louis comptait seulement un clocher surmontant le pignon, mais le curé de l’époque désirait une façade à deux tours donc l’entrepreneur Jean-Baptiste Hébert dû modifier les plans. Ce lieu de culte est orienté dans un axe est-ouest, avec le chœur tourné vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité. L’apparence de l’église représente bien la préférence du 19e siècle pour les façades d’églises monumentales au Québec. Les cloches d’origines ont été changées en 1845.La sacristie d’origine n’existe plus puisqu’un incendie l’a détruite en 1850. En 1888, l’architecte David Ouellet dote la façade de nouveaux clochers. Malheureusement, suite à un ouragan survenu en 1913, les clochers ont dû être abaissés de 4,5 mètres. « Dans les années 1920, divers travaux de rénovation et des améliorations tels que l’électrification, la pose d’un nouveau système de chauffage, le remplacement des bancs, le recouvrement des planchers, sont exécutés » (Bernard et al., 2016)
L’église est aussi reconnue pour son décor intérieur. Grâce à sa richesse, ce décor représente bien ceux néoclassiques élaborés par Thomas Baillaigré.
Le devant de l’église est surmonté par une statue de Saint Louis réalisée par Louis Jobin, un sculpteur renommé de l’époque. La statue mesure environ 5 mètres et est faite en bois couvert de plomb et doré. Elle est aussi classée pour sa valeur patrimoniale.
L'orgue qui est construit en 1802 par la maison Thomas Elliot de Londres pour la cathédrale Holy Trinity de Québec fut classé en 1957 par le ministre de la Culture et des Communications. « Beaucoup trop haut pour cette église, il sera remisé. Il sera découvert par le curé Édouard Faucher qui l'achète en 1846. Louis Mitchell l'installera dans l'église de Saint-Louis vers 1850 et il le reconstruira en 1879. C'est en 1949 que Casavant Frères procédera à l'électrification de l'instrument » (Gouvernement du Québec, 2013).
Église de Saint-Narcisse-de-Beaurivage
L’église de Saint-Narcisse-de-Beaurivage fut construite en 1879 et 1880 sur les fondations déjà existantes de l’ancienne église. Ce lieu de culte fut cité en 2006 par la municipalité de Saint-Narcisse-de-Beaurivage pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.232495 Latitude:46.482284
Cette église se trouve au cœur du noyau villageois de la municipalité de Saint-Narcisse-de-Beaurivage. Sa présence témoigne de l’important développement de cette paroisse qui fut facilité par l’ouverture de la route Craig. Autant par sa présence physique que par son symbolisme, cette église devient alors un bâtiment des plus important pour la communauté. « L’église de Saint-Narcisse-de-Beaurivage possède un élément particulier que la plupart des églises n’ont pas. Il s’agit d’une sortie secrète aménagée dans l’un des confessionnaux, possiblement faite à l’époque de l’agrandissement. La tradition orale veut que lors de la circonscription, pendant la Première Guerre mondiale, des hommes aient profité de leur droit à la confession pour fuir les policiers et les militaires protestants en empruntant ce passage secret » (Bernard et al., 2014).
© Pierre Lahoud
« Ce lieu de culte est représentatif des petites églises paroissiales construites durant le dernier quart du 19e siècle. » En 1913, de grands travaux furent entrepris afin d’allonger d’environ neuf mètres l’église par l’avant et une nouvelle façade d’inspiration néoclassique fut construite pour lui donner son apparence actuelle. La toiture, quant à elle, fut refaite en 2008, en tôle à la canadienne grâce à la contribution financière de la population de Saint-Narcisse-de-Beaurivage. « L’église se compose d'une nef de plan rectangulaire à trois vaisseaux prolongés par un chœur plus étroit terminé par une abside en hémicycle » (Gouvernement du Québec, 2013).
Église de Sainte-Croix
L’église de Sainte-Croix fut construite de 1911 à 1915. Elle se situe sur un vaste terrain paysager au centre du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Croix. L’église fut citée par cette municipalité en 2009 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.739558 Latitude: 46.621974
Cette église témoigne de l’évolution des lieux de culte dans cette paroisse puisqu’au total, quatre églises y furent construites. En 1910, la municipalité prend alors la décision de construire une autre église sous prétexte que l’église existante est trop dangereuse. L’église de Sainte-Croix rappelle la phase de consolidation du noyau institutionnel de la localité puisqu’on y a aussi construit un nouveau presbytère, plus grand que l’ancien, et un collège.
© Pierre Lahoud
L’église, construite d’après les plans des architectes Eugène-Michel Talbot et J.-A.-T. Dionne, rappelle l’influence de l’éclectisme sur l’architecture religieuse au 20e siècle. « Les dimensions importantes renforcent l’effet de monumentalité recherché par ce courant » (Gouvernement du Québec, 2013). Ce lieu de culte peut accueillir jusqu’à 1200 personnes. « Cette église est citée, en partie pour ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre, sa couverture en tôle posée à la canadienne ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois et en pierre» (Gouvernement du Québec, 2013). Des travaux majeurs ont été effectués sur la toiture et les clochers en 1999. Cette église aux allures de cathédrale comprend « de nombreuses œuvres d’art qui proviennent de l’ancienne église, dont trois tableaux de Louis Dulongpré » (Bernard et al. 2016).
Église de Sainte-Emmélie
L’église Sainte-Emmélie, située dans la municipalité de Leclercville, fut construite en 1863 et citée par cette municipalité en 2014.
Longitude: -72.00092 Latitude: 46.571237
Dans les années 1860, des personnes influentes vont donner un terrain pour y construire l’église de Sainte-Emmélie. L’une de ces personnes était Pierre Navégius Leclerc, c’est en son honneur qu’on nomma cette municipalité Leclercville. Une autre de ces personnes était sir Henri-Gustave Joly de Lotbinière qui offrit un terrain, mais aussi des matériaux pour construire l’église et une somme d’argent. En 1863, le contrat de construction fut donné à l’architecte et entrepreneur Zéphirin Perreault.
© Pierre Lahoud
« L’architecture de l’église actuelle est de style néo-gothique. Ses contreforts décoratifs, sa voûte et ses fenêtres en ogives font de cet édifice un endroit de grande sobriété, propre à l’élévation de l’âme »(Gouvernement du Québec, 2013). Cette église rouge et argenté reçut sa première cloche en 1866 qui fut, par la suite, donnée à la paroisse de La Durantaye. « Les deux tribunes latérales sont ajoutées en 1901 par manque de places» (Bernard et al., 2016). En septembre 1910, les trois nouvelles cloches sont bénies. Ces cloches sont toujours sonnées manuellement à l’aide d’un câble. De gros travaux ont été effectués en 1957, plusieurs éléments d’origines furent modifiés tels que les colonnes dorées.
Maison Ambroise-Chavigny-De La Chevrotière
La maison Ambroise-Chavigny-De La Chevrotière fut construite en 1817 pour l’un des descendants des seigneurs de Deschambault et de Portneuf. Cette maison se situe sur un vaste terrain paysager, dans la municipalité de Lotbinière compris entre l'ancien chemin du Roy et le fleuve Saint-Laurent. Elle fut classée par le ministre de la Culture et des Communications en 1960 pour sa valeur architecturale et historique. En 1977, une aire de protection fut ajoutée.
Longitude: -71.951434 Latitude: 46.611977
L’architecture de cette demeure est un mélange de plusieurs influences. La maison Ambroise-Chavigny-de La Chevrotière illustre bien l’influence britannique «notamment par son toit aigu à deux versants aux larmiers peu saillants. Tandis que son élévation de deux étages et demi, son solage dégagé, ses larges souches de cheminée qui prolongent les murs pignons sont des traits de l'architecture urbaine. Alors que la symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures et les galeries de pleine largeur reflètent une influence néoclassique» (Gouvernement du Québec, 2013).
© Jean-François Rodrigue
Cette résidence fut longtemps qualifiée comme un manoir. Elle était située à proximité de l’église Saint-Louis érigée en 1750 dans le secteur du Sault-à-la-Biche. «Lors de la construction de l’église actuelle en 1817, la maison se trouve isolée du nouveau noyau villageois. Elle témoigne donc de cet ancien établissement» (Gouvernement du Québec, 2013).
Maison Boisvert
La maison Boisvert, construite en 1829, est située sur un vaste terrain paysagé dans la municipalité de Sainte-Croix. Cette résidence est érigée pour Louis Boisvert, un cultivateur prospère. Cette maison de ferme est classée en 1986 par le ministre de la Culture et des Communications en majeure partie grâce à son architecture.
Longitude: -71.790767 Latitude: 46.621859
«L’architecture de cette maison est un mélange d’influence urbaine, française et britannique. Le type de la maison rurale d'inspiration française est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat et disponibilité des matériaux). La maison Boisvert illustre bien ce type de maison grâce à son corps de logis en pierre à un étage et demi et son toit à deux versants. Le solage dégagé de même que les larges souches de cheminée et les murs coupe-feu sont des traits de l'architecture urbaine, qui témoignent de l’aisance de la famille Boisvert. La symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, les larmiers retroussés et les galeries de pleine largeur reflètent une influence néoclassique. [...] Bien conservée par la famille Boisvert pendant plus de 140 ans et restaurée par la suite avec soin, la maison Boisvert a conservé toutes ses qualités architecturales d'origine. [...] Plusieurs de ses éléments intérieurs, comme le puits, les trois foyers en pierre, l'armoire encastrée, les portes à panneaux, les plinthes, les moulures d'appui-chaise et le plafond à couvre-joints, renseignent sur l'aménagement et l'ornementation d'une demeure de cultivateur prospère au début du 19e siècle» (Gouvernement du Québec, 2013).
« La famille Boisvert demeure propriétaire de la maison jusqu’en 1971 » (Gouvernement du Québec, 2013).
Maison François-Bélangé
La maison François-Bélangé fut construite en 1770 et 1784 par un cultivateur arrivé de Château-Richer dans les années 1740. La demeure fut classée en 1977 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur architecturale.
Longitude: -71.955218 Latitude: 46.609217
« Cette demeure en pierre représente bien les maisons d'inspiration française par son corps de logis bas et peu dégagé du sol, l'ordonnance asymétrique de ses ouvertures, sa cheminée centrale et la charpente complexe de sa toiture comportant des croix de Saint-André. Entre 1830 et 1850, des éléments d'inspiration néoclassique comme les larmiers retroussés et les trois lucarnes à pignon sur chaque versant ont été ajoutés. La maison François-Bélangé est dans un bon état de conservation et n'a fait l'objet d'aucune restauration exhaustive » (Gouvernement du Québec, 2013).
© Pierre-André Corriveau
Maison Louis-Dumont
La maison Louis-Dumont est une demeure bourgeoise en bois construite vers 1908 par Robert Roy pour Louis Dumont. Elle fut citée en 2005 par la municipalité de Sainte-Agathe-de-Lotbinière pour sa valeur architecturale et historique.
Longitude: -71.409756 Latitude: 46.383945
L’architecture de la maison Louis-Dumont est influencée par le courant de l'éclectisme victorien. « Son corps de bâtiment principal de plan rectangulaire au toit à deux versants droits auquel se greffe une tour ainsi qu'un avant-corps et par son épi au sommet de la tour et des pignons» , sont tous des éléments représentatifs de ce courant. « La maison a conservé la plupart de ses composantes d’origines, dont le parement de planches à clins, les fenêtres à guillotine et les portes anciennes à caissons. Les composantes décoratives ont également été préservées comme les planches cornières et les épis » (Gouvernement du Québec, 2013).
« La résidence se situe à un carrefour routier ancien, d'importance régionale, constitué des chemins Craig et Gosford. Ces artères ont contribué au peuplement de la région vers le milieu du 19e siècle, en plus de relier la région de Québec au nord-est des États-Unis. [...] La maison Louis-Dumont a abrité durant plus de 70 ans les bureaux de la Banque provinciale, devenue à compter de 1979 la Banque Nationale du Canada. Cette fonction a marqué la majeure partie de l'histoire de la maison. Un carrefour routier comme le site de la maison Louis-Dumont offrent une bonne visibilité.[...] C'est donc un emplacement souvent privilégié par les institutions bancaires pour l'installation de leurs succursales » (Gouvernement du Québec, 2013).
Maison Pagé
La maison Pagé fut construite en 1815 sur la terre de la famille Soulard. Son propriétaire initial serait le marchand Michel Pagé, fils de Joseph Pagé de Québec, identifié parfois comme orfèvre et architecte. La demeure est située à l’entrée du noyau villageois de la municipalité de Lotbinière. Elle fut classée en 1968 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur architecturale. Une aire de protection fut ajoutée en 1977.
Longitude: -71.93926 Latitude: 46.615408
« L’architecture de cette résidence représente bien les maisons d'inspiration française par son corps de logis massif en maçonnerie en pierre, son élévation d'un étage et demi, son toit aigu à versants droits aux larmiers peu saillants et l'absence de lucarnes en façade. Elle représente aussi l'influence de l'architecture urbaine sur les maisons villageoises et rurales remarquée dès le 18e siècle. [...] La maison Pagé comporte de larges souches de cheminée, des murs coupe-feu et un solage dégagé caractéristiques de la maison de ville. Par ailleurs, la symétrie des ouvertures et la porte à encadrement palladien, composé d'une imposte vitrée et de baies latérales, témoignent d'une influence néoclassique » (Gouvernement du Québec, 2013).
Manoir Joly-De Lotbinière
Le manoir Joly-De Lotbinière est une luxueuse résidence de villégiature d'inspiration néoclassique érigée en 1851 pour la famille Joly-de-Lotbinière. Cette demeure est classée par le ministre de la Culture et des Communications en 1999 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.849113 Latitude: 46.666767
L’importance historique de ce bâtiment vient de son association avec la famille Joly-de-Lotbinière. Cette famille occupe une place importante dans l'histoire politique et économique du Québec. La résidence va longtemps être le cœur du domaine qui est un lieu de villégiature pour la famille.
« Construit en 1851 et agrandi en 1880, le manoir constitue un bon exemple de résidence de villégiature bourgeoise établie à la campagne. Le manoir illustre bien le mouvement pittoresque, entre autres, par sa structure en bois lambrissée de planches à clins, les deux étages de galeries et les nombreuses fenêtres qui favorisent le contact avec la nature. Les garde-corps en bois aux motifs de feuille d'érable découpés sont à l'origine de son nom de « Maple House ». Les divisions intérieures témoignent aussi des habitations bourgeoises. Au début des années 1910, le manoir subit des rénovations intérieures et extérieures qui lui donnent l'apparence qu'il a aujourd’hui. En 1933, la famille Joly modifie les divisions intérieures de l'annexe» (Gouvernement du Québec, 2013).
«Le manoir est dans un bon état de conservation et est maintenant un lieu d'interprétation du patrimoine naturel et culturel » (Gouvernement du Québec, 2013).
Moulin du Domaine-de-Lotbinière
Le moulin du Domaine-de-Lotbinière, construit en 1799, est un moulin à eau pour moudre la farine. Il se situe sur un vaste terrain, à proximité du fleuve Saint-Laurent, dans la municipalité de Lotbinière. Ce moulin fut classé en 1964 par le ministre de la Culture et des Communications pour sa valeur historique, architecturale et archéologique. Une aire de protection est ajoutée en 1977.
Longitude: -71.89227 Latitude: 46.6458
« Le moulin du Domaine-de-Lotbinière est l'un des rares bâtiments qui évoquent le premier centre de développement de la seigneurie. [...] Le noyau de la seigneurie fut déplacé dans le secteur du quai, puis plus à l'ouest, lors de l'érection du moulin du Portage en 1815 et de la reconstruction de l'église Saint-Louis en 1818. Un moulin tel que celui-ci est dit « moulin banal », car le régime seigneurial imposait aux seigneurs l'obligation de construire un moulin à farine pour leurs censitaires, qui devaient y faire moudre leur grain et payer en retour un droit de mouture, nommé droit de banalité. [...] Le moulin banal occupe parfois, comme dans le cas du moulin du Domaine-de-Lotbinière, le centre de la seigneurie » (Gouvernement du Québec, 2013).
© Pierre Lahoud
« Ce vaste bâtiment est représentatif des moulins à eau de la vallée du Saint-Laurent par son imposante maçonnerie en pierre et son élévation de deux étages et demi. Il témoigne d'une activité socioéconomique importante associée au régime seigneurial » (Gouvernement du Québec, 2013).
«Les fouilles effectuées sur le terrain du moulin ont révélé des traces d'une présence amérindienne préhistorique ainsi que des vestiges euroquébécois, dont ceux d'une église et d'une chapelle. Ces vestiges renseignent sur l'ancienneté et la nature de l'occupation du territoire par les Amérindiens ainsi que sur l'histoire de la seigneurie » (Gouvernement du Québec, 2013).
Moulin du Portage
Le moulin du Portage est un moulin à eau en pierre qui fut construit entre 1815 et 1817 et reconstruit à partir du carré de maçonnerie préservé après un incendie survenu en 1988. Ce bien est classé par le ministre de la Culture et des Communications en 1964 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.970069 Latitude: 46.554549
«Ce moulin est dit « banal », car le régime seigneurial impose aux seigneurs l'obligation de construire un moulin pour leurs censitaires, qui doivent y faire moudre leur grain et payer en retour un droit de mouture, nommé droit de banalité. Avec le manoir et l'église, cet établissement constitue le noyau de la seigneurie aux 18e et 19e siècles.[...] Le moulin du Portage est le second moulin de la seigneurie de Lotbinière. Ce moulin fut construit puisque le moulin du Domaine, bâti en 1799, voit une diminution du débit du ruisseau qui l'alimente ce qui affecte sa productivité durant l'été. Tout au long du 19e siècle, les meuniers de Lotbinière habitent et exploitent les moulins du Domaine et du Portage, en dépit des problèmes persistants d'alimentation en eau.[...] Le moulin du Portage témoigne encore aujourd'hui de l'histoire de cette seigneurie et d'une activité socioéconomique importante associée au régime seigneurial » (Gouvernement du Québec, 2013).
© Pierre Lahoud
Ce moulin représente bien les moulins à eau québécois grâce à son plan rectangulaire, ses deux étages et demi et ses murs en moellons noyés dans le mortier. Toutefois, il se distingue par son volume très allongé.
La Société des Amis du Moulin du Portage, une corporation sans but lucratif est fondée en 1979. Sa mission est de sauvegarder et mettre en valeur le Moulin du Portage. Celui-ci sert maintenant de salle de spectacle.
Pont Rouge
Le pont Rouge est un pont couvert de type « Town québécois » construit en 1928. Il est situé sur le chemin Gosford et enjambe la rivière Palmer dans la municipalité de Sainte-Aghate-de-Lotbinière. Il est cité par cette municipalité en 2006 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.414899 Latitude: 46.330554
« Les ponts couverts sont indissociables de l'histoire du Québec. Entre le début du 19e siècle et les années 1950, près de 1500 ouvrages de ce type sont construits sur le territoire québécois. Le pont Rouge est aussi nommé pont Reed Mill. C'est le plus long des trois ponts couverts encore présents sur le territoire de la MRC de Lotbinière » (Gouvernement du Québec, 2013).
© Pierre Lahoud
Le pont Rouge, exécuter selon les plans du ministère de la Colonisation, est un bon exemple de pont du type « Town québécois ». Il est constitué d'une seule travée mesurant 39,62 mètres de long. «Sa structure est composée de fermes constituées de madriers placés en diagonale, qui forment un large treillis, et de poteaux verticaux. Elle est couverte d'un lambris en planches horizontales peintes en rouge et coiffée d'un toit à deux versants. Un rocher lui sert de pilier » (Gouvernement du Québec, 2013).
© Mélanie Jean
Presbytère de Saint-Antoine-de-Tilly
Le presbytère de Saint-Antoine-de-Tilly fut construit entre 1836 et 1837. Il fut cité par cette municipalité en 1995 pour sa valeur historique et architecturale.
Longitude: -71.572782 Latitude: 46.66432
Le bâtiment témoigne de l'histoire de la paroisse de Saint-Antoine-de-Tilly qui fut créée il y a plus de 300 ans. «Un premier presbytère est construit probablement autour de 1721, un second en 1739 et l'actuel presbytère en 1836 et 1837 » (Gouvernement du Québec, 2013).
« Le presbytère de Saint-Antoine-de-Tilly est un témoin de l'évolution de l'architecture résidentielle aux 19e et 20e siècles. Au moment de sa construction, le presbytère s'apparente à un cottage Regency. À l'origine, ce presbytère présente un corps de logis de pierre non crépi, un plan presque carré et bas, un toit à croupes et deux hautes souches de cheminées dans le prolongement des murs pignons. Ses ouvertures sont symétriques et son portail est surmonté d'une imposte à arc surbaissé. [...] Par son élégance, le presbytère s'apparente aux résidences bourgeoises en milieu rural. [...] En 1894, une annexe servant de cuisine est implantée en retrait contre la façade latérale droite. En 1912, le presbytère est considérablement modifié pour être mis au goût du jour. Un toit mansardé percé de lucarnes remplace l'ancienne toiture. La galerie est également couverte d'un pare-soleil » (Gouvernement du Québec, 2013).
« La municipalité en fait l'acquisition en 2002 et y a aménagé son hôtel de ville. Le bureau de poste de la municipalité occupe, quant à lui, l'ancienne cuisine » (Gouvernement du Québec, 2013).
Presbytère de Sainte-Emmélie
Le presbytère de Saint-Emmélie fut construit en 1870. L’immeuble est cité en 2014 par la municipalité de Leclercville.
Longitude: -72.001148 Latitude: 46.571543
Avant la construction de ce premier presbytère, le prêtre logeait avec des familles peu fortunées. En 1864, l’évêque a autorisé la construction d’un presbytère dans cette municipalité. La construction de ce presbytère ne fut pas appréciée par tous les paroissiens vu les coûts qu’elle engendrait. Avant de le construire, ils ont construit une maison plus modeste servant de salle publique et de logement provisoire pour le curé. Cette maison fut érigée à l’emplacement de l’école actuelle et en 1915 on la déplaça de l’autre côté de la rue. Aujourd’hui, cette maison est une résidence privée.
© Pierre Lahoud
Le presbytère actuel est représentatif du mode de vie des curés et de leur importance à cette époque. L’architecture de ce lieu est sobre. « Les dimensions sont imposantes pour l’époque de sa construction soit 15 mètres sur 10,4 mètres en plus d’une annexe de 7,3 mètres sur 5,5 mètres » (Gouvernement du Québec, 2013). Ce lieu contenait plusieurs chambres et une grande salle à manger pour permettre à des curés d’autres paroisses de venir y séjourner quelques jours lors des activités religieuses, tel le carême. Le presbytère est situé en hauteur ce qui offre une vue magnifique sur le fleuve Saint-Laurent.
Équipe de réalisation:
Recherche et conception: Maude Larivière, stagiaire en géographie
Coordination: Marie-France St-Laurent, Conseillère en patrimoine
Supervision: Louis Cournoyer, coordinateur- Géomatique et mise en valeur du milieu
Bibliographie:
BEAUDET, R (2009) Leclercville, Toute une histoire. L'association des familles BEAUDET INC.
BERNARD, S (2010) Villages et Visages en Lotbninière, Présence irlandaises. La société patrimoine et histoire des seigneuries de Lotbinière, Sainte-Croix, Québec.
BERNARD, S., CRÉGHEUR, C., ROUSSEAU, C., ST-JEAN, M. (2016) Patrimoine religieux en Lotbinière. Les Éditions GID, Québec.
COMITÉ DE RECHERCHES HISTORIQUES (1978) St-Sylvestre se raconte: 1828-1978. Dir. Julien Bilodeau
Gouvernement du Québec (2013) Répertoire du patrimoine culturel du Québec. https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/rechercheProtege.do?methode=afficherResultat
Sainte-Agathe-De-Lotbinière, 150 ans
Société des Amis du Moulin du Portage (2016) Le Moulin du Portage, son histoire, ses meuniers, son fonctionnement.