Les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse

Se divertir en Belgique - le folklore local

Présentation

1. Qu'est-ce qu'une marche folklorique?

C'est une escorte de procession religieuse par des gens en armes. Il y a marche uniquement s'il y a procession. 

Ce n'est pas une reconstitution historique.

2. Reconnaissance par l'UNESCO

Pour l’UNESCO, le patrimoine culturel immatériel comprend les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés, les groupes, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine.

Vidéo de présentation des marches:

  • Quelles sont les caractéristiques de ces manifestations ?
  • Pourquoi parle-t-on de patrimoine ?
  • Que signifie immatériel ?
  • Quel est le rôle de l’UNESCO ?

1. Cite la date d'inscription des marches au patrimoine culturel immatériel de l'humanité

2. Cite, à partir des informations du site de l'UNESCO, trois exemples d'autres patrimoines immatériels reconnus en Belgique.

3. Cite, à partir des informations du site de l'UNESCO, trois exemples de patrimoines matériels reconnus en Belgique. 


Géographie

Situation géographique et répartition des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse

Les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse

a) Sur les trois cartes ( carte de Belgique  carte de Wallonie  carte du Hainaut) , situe l'Entre-Sambre-et-Meuse par rapport à des repères naturels et politiques. Identifie au moins trois de ces repères.

 b) Jumet a une situation un peu particulière. Rédige un commentaire pour situer Jumet par rapport aux repères appris et par rapport aux autres localités où se déroulent des marches. 


Histoire

1. L'origine des Marches

Document:

1. Cite l'élément qui différencie une procession d'une marche.

2. Cite les événements qui marquent un changement dans l'histoire des marches. 

3. Cite les périodes durant lesquelles les marches n'ont pas eu lieu.  

2. Quinze marches reconnues par l'UNESCO

Tarcienne - La Marche Saint-Fiacre

Jumet - Tour de la Madeleine

Fosses-La-Ville - Marche de Saint-Feuillen

Ham-sur-Heure - Marche Saint-Roch

Thuin - Marche Saint-Roch

Lausprelle - Marche Saint-Roch et Saint-Frégo

Acoz - Marche Saint-Roch et Saint-Frégo

Gerpinnes marche Sainte-Rolende

Thy-le-Château - Marche Saints Pierre et Paul

Walcourt - Marche Notre-Dame de Walcourt

Silenrieux - Marche de Sainte-Anne

Villers-Deux-Eglises - Marche Saint-Pierre

Morialmé - Marche Saint-Pierre

Florennes - Marche Saints-Pierre et Paul

Biesmerée - Marche royale Saint-Pierre

Tarcienne - La Marche Saint-Fiacre

Créée en 1856, la marche de Tarcienne rend hommage à Saint-Fiacre, saint des jardiniers ; elle ouvre le calendrier des marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse (premier dimanche de mai). Le samedi après-midi, les marcheurs se rendent au cimetière militaire afin de rendre hommage aux soldats tombés lors de la bataille de la Sambre, le 23 août 1914. Le dimanche, la journée commence par la prise du drapeau, la messe en l'honneur de saint Fiacre, les premières salves et la remise des décorations ; débute ensuite la procession avec la statue du saint qui se terminera dès 13 heures. L’après-midi, le cortège se forme à nouveau, sans la statue cette fois, et rend visite aux tombes des marcheurs défunts. La journée se clôture par le bataillon carré. Le lundi est marqué par une messe solennelle en l’honneur des marcheurs, le matin, et la visite de la compagnie chez les officiers, l’après-midi, et se termine par une retraite aux flambeaux.

Jumet - Tour de la Madeleine

Chaque année, le dimanche le plus proche du 22 juillet, fête de sainte Marie-Madeleine, 2000 marcheurs et pèlerins, ainsi que 150 cavaliers, accompagnés de 50 fanfares et batteries, partent de la chapelle de Heigne à Jumet pour un périple de 22 kilomètres à travers les communes avoisinantes. Moment fort de la marche : « le tère al Danse ».

La légende de Sainte Marie Madeleine

La légende conte qu'en 1380, une épidémie de peste ravagea la région n'épargnant personne, pas même la châtelaine du Heigne. Les habitants du hameau organisèrent une procession pour demander au ciel sa guérison. Alors qu'ils traversaient un champ de Thiméon, un cavalier annonçât la guérison de la châtelaine et la disparition miraculeuse de la maladie. A l'annonce de cette bonne nouvelle les pèlerins se mirent à danser, remplis de joie ! Depuis lors, la prairie, témoin de cette liesse populaire, porte le nom de " Tère al Danse ".

Fosses-La-Ville - Marche de Saint-Feuillen

Organisée tous les 7 ans, cette marche reconnue patrimoine immatériel par l'UNESCO est un événement incontournable ! Rendez-vous en septembre.

Au programme, plus de 3.000 marcheurs en uniformes militaires inspirés du Premier et Second Empire napoléoniens, tirs aux canons, fifres et tambours.

Saint-Feuillen, Foillan à l’origine, est un moine venu d’Irlande au VIIe siècle pour évangéliser nos régions. Avec Sainte-Gertrude, il fonda un monastère à Fosses-la-Ville. La plus ancienne procession en l’honneur du patron de la cité est celle de 1086 organisée à l’occasion de la translation de ses reliques dans une nouvelle châsse.

Depuis le XVe siècle, les Fossois organisent des processions des reliques de Saint-Feuillen pour être préservés des fléaux de la guerre et des calamités naturelles ou pour obtenir un climat favorable à la culture des céréales.

En 1635, après une épidémie de peste, Fosses s'engagea à organiser, tous les sept ans, une procession.

La marche septennale Saint-Feuillen se déroule sur trois dimanches ; le dernier dimanche de septembre étant l'apogée de la procession. Plus de 3000 soldats escortent le buste et la châsse de Saint-Feuillen au son des fifres, et tambours, et des décharges de mousqueterie. Le cortège qui parcourt une distance de 12 km autour de la ville, entre 8 et 19 heures, se termine par le Feu de file, tradition fossoise : chaque soldat tire une dernière fois devant la statue de Saint-Feuillen devant la collégiale.

Ham-sur-Heure - Marche Saint-Roch

La Marche Saint-Roch se déroule tous les ans, le dimanche qui suit le 15 août dans le village de Ham-sur-Heure.

La marche voit le jour en 1638. En effet, à cette époque, la France tente d'annexer la région et prend Beaumont en 1636. Les conditions de vie étant déplorables, les habitants développent la peste et une partie de ceux-ci fuient et se réfugient à Ham-sur-Heure, amenant avec eux la maladie. Saint-Roch est alors prié par les villageois en vue de les protéger de la contagion, la chapelle Saint-Roch est bâtie en son honneur en 1636. La construction prend fin en 1638, date à partir de laquelle les Bourquîs, organisent une procession en son honneur. La première mention historique de la marche comme elle est pratiquée actuellement remonte à 1863

Thuin - Marche Saint-Roch

Cette Marche folklorique de l’Entre-Sambre et Meuse, constituée de plus de 2.000 marcheurs, fait résonner toute la région au son des fifres et des tambours.

Dans l’Entre-Sambre-Et-Meuse, on invoque Saint-Roch spécialement pour la peste. Au 17e siècle, notre région connut plusieurs épidémies de peste.

Le culte de Saint-Roch à Thuin semble avoir pour origine l’épidémie qui sévit en 1635 dans la ville. En effet, un testament daté du 14 octobre 1637 cite, pour la première fois la confrérie Saint-Roch. Elle avait son siège dans l’église de la Ville-Basse et était chargée, comme les autres, de l’organisation du culte et des processions.

C’est ainsi que, jusqu’à la Révolution Française, une messe solennelle en l’honneur de saint Roch fut chantée tous les mardis et que le 16 août, jour de la fête du saint, avait lieu sa procession. Les escortes d’archers, d’arbalétriers, de hallebardiers et d’arquebusiers, à cette époque, étaient beaucoup plus folkloriques que réellement militaires.

À la Révolution Française, la procession annuelle du 16 août fut abolie.

Dès 1801, les messes du mardi, en l’honneur de saint Roch, reprirent (52 par an et, plus tard, 35), mais pas la procession.

Au 19e siècle, plusieurs épidémies, de choléra cette fois, se succédèrent. C’est lors de celle qui ravagea les bas quartiers de la ville en 1866 que reprit, de façon plus spectaculaire, le culte à Saint-Roch. Dès cette année, le curé de la Ville-Basse instaura une nouvelle Confrérie Saint-Roch.

Une procession en l’honneur de saint Roch sortit en 1867, mais le troisième dimanche de mai, afin de dissocier la procession Saint-Roch de la grande procession Notre-Dame à laquelle elle était accolée et de garantir à celle-ci son prestige d’antan.

Lausprelle - Marche Saint-Roch et Saint-Frégo

Chaque dimanche après le 15 août, la compagnie de Lausprelle de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo s'ébranle sur la place du village et fait entendre ses deux premières décharges. Après les hommages au Monument, la remise des médailles aux "anciens", la compagnie se rend à Acoz Centre. La procession débute alors de son église, et les deux compagnies l'escortent dans les rues du village. La procession pénètre sur le territoire de la paroisse de Lausprelle par la rue de Villers et marque un arrêt à la chapelle du pont du Ry du Paireux. Cette chapelle fut érigée déjà bien avant 1918.

Remontant vers la place de Lausprelle, le deuxième arrêt se situe à mi-côte, à la Chapelle St-Roch. Le troisième reposoir de la procession se situe à la chapelle de la Place, lieu de la "Petite Rentrée", les deux compagnies y paradent et tirent leurs salves. Cette chapelle. appartenant à la commune, fut construite en 1871, en remerciement pour avoir échappé à la guerre franco-prussienne, qui battait son plein.

Après un repos d'une heure et trente, la procession repart vers l'église St-Léon de Lausprelle pour une bénédiction. Saint Roch, escorté d'un peloton de marcheurs, est alors ramené à l'ancienne gare d'Acoz 

Acoz - Marche Saint-Roch et Saint-Frégo

Le dimanche qui suit le 15 août,  c'est la grande sortie annuelle de la Marche folklorique Saint-Roch et Saint-Frégo.

L'origine de la Marche Saint-Roch et Saint-Frégo remonte au siècle dernier. Vers 1850-1855, une épidémie de choléra répandit la terreur dans la région et la famille SCIEUR, très éprouvée, avait érigé une petite chapelle dédiée à Saint-Roch, patron des pestiférés. Quelques années plus tard, on décida de rendre hommage à Saint Roch et on lui associa Saint Frégo qui lui, jouissait d'une grande vénération, étant le protecteur des petits enfants contre la maladie du "carreau".

En 1235 déjà, Acoz était un important sanctuaire du culte de St-Frégo (ou Frégand), abréviation de Frédégand . Les jeunes mamans de Joncret, des Flaches, de Villers-Poterie et d'Acoz priaient "le petit saint Frégo" de préserver leurs petits enfants de la maladie du "carreau" et d'autres maladies infantiles. Mais Acoz n'avait qu'une faible population et il n'était pas question pour lui d'envisager l'organisation d'une procession. Le culte se limitait donc à des prières dans la chapelle.

Actuellement, on peut découvrir dans le fond de l'église paroissiale Saint-Martin à Acoz-centre la statue du saint, ornée de petits souliers déposés là par des parents reconnaissants.

La Compagnie d'Acoz-centre compte environ 200 marcheurs répartis dans différents pelotons, à savoir des sapeurs, des grenadiers, des voltigeurs qui sont accompagnés par la Fanfare du village forte de 50 exécutants. Le costume, dit du second empire, est toujours d'actua

Gerpinnes marche Sainte-Rolende

A Gerpinnes, le Berceau des marches, le lundi de Pentecôte, ils sont plus de trois mille trois cents à honorer Sainte-Rolende, cette princesse lombarde, fille du Roi Didier, qui, sur le chemin de l’exil et de la foi, mourut d’épuisement vers 774-776 à la ferme de Villé (Villers-Poterie), une dépendance du domaine carolingien de Gerpinnes.

Dès sa mort, un premier miracle fut constaté : une personne aveugle recouvra la vue.

Le corps de Rolende fut ensuite inhumé dans le cimetière de la première église Saint-Michel de la paroisse. Son tombeau devint célèbre suite aux nombreux miracles éclatants. Les fidèles la proclamèrent « sainte », selon la coutume du temps. En 1103, ce culte digne de foi fut authentifié par Otbert, le prince-évêque de Liège. Il déposa ses reliques dans une châsse romane.

Depuis ce jour, une procession se développa dans un périmètre déterminé de l’église puis aux limites approximatives de la paroisse. Elle se modifia à de nombreuses reprises. Ensuite le culte s’amplifia et le tour emprunta son tracé actuel de +/- 30 km à la fin du XVIe s.

Thy-le-Château - Marche Saints Pierre et Paul

Chaque année, le 29 juin (ou le dimanche qui suit), jour de la Saint-Pierre et Paul (Saints invoqués en l’Eglise paroissiale de Thy-le-Château depuis sa création en 1244), se déroule la Marche Saints Pierre et Paul. Il apparaît très difficile de dater avec précision la première marche, toutefois il semble évident qu’elle existe depuis au moins 1617, date de création de la châsse par l’orfèvre namurois Henri Libert à qui l’on doit également les châsses de Ste Rolende à Gerpinnes (1599), St Berthuin à Malonne (1601), Ste Marie d’Oignies à Nivelles (1608) et St Victor à Fleurus (1612). Celle-ci, contenant les reliques, est constituée d’argent et de cuivre doré et se présente sous forme rectangulaire couverte d’un toit à double versant. Le dimanche de Saints Pierre et Paul, jour de procession, cette châsse est fièrement escortée par des hommes en armes depuis bientôt 4 siècles.

La compagnie Saints Pierre et Paul arbore le costume traditionnel dit de « second empire » issu de l’influence de la période hollandaise (1815-1830). Elle se compose de différents pelotons se présentant traditionnellement dans l’ordre suivant : les sapeurs, la batterie, les grenadiers, les voltigeurs et les artilleurs. Un peloton de zouaves était également intégré à la compagnie mais, en 1998, les zouaves ont constitué leur propre compagnie: « La Compagnie des Zouaves ».

Walcourt - Marche Notre-Dame de Walcourt

La Ville de Walcourt perpétue un folklore remontant au Moyen-Age. Le dimanche de la Trinité (le dimanche suivant la Pentecôte), la Marche militaire Notre-Dame, composée de plus de 500 hommes en armes, escorte la procession Notre-Dame en empruntant le "Grand Tour".

La légende de Notre-Dame de Walcourt: Notre-Dame de Walcourt est une des plus anciennes statues mariales de Belgique. Cette Vierge romane date de la fin du Xème siècle. En l'an du Seigneur 1228, un immense incendie détruit toute la cité de Walcourt. Thierry II, seigneur de Walcourt, fut ravi d'apprendre que la statue de la Vierge était intacte. Croyant au miracle, il bâtira une abbaye en son honneur.

A Walcourt, les premiers témoignages parlant de groupes armés escortant la procession datent de 1429. C’est à partir de 1815 que la procession fut accompagnée par des marcheurs costumés en soldats napoléoniens.

Déroulement de la Marche: La Trinité constitue une des plus importantes manifestations folkloriques en Entre-Sambre-et-Meuse. La procession démarre à 12h00, La cérémonie du Jardinet a lieu à 14h00, 18h00, rentrée de la procession. A Walcourt, plus de 700 hommes en armes, escortent la procession Notre-Dame.

Silenrieux - Marche de Sainte-Anne

Première marche folklorique dès 1619 après la reconnaissance de la confrérie Sainte Anne par le pape en 1618. La procession Sainte Anne devient un pèlerinage régional. On marchait en pantalon blanc, sarrau bleu, foulard rouge, un chapeau divers et une arquebuse ou un mousquet.

La marche folklorique Sainte Anne était aussi accompagnée d’une marche folklorique avec une compagnie de la jeunesse au Saint Sacrement de Silenrieux (on marchait donc 2 fois à Silenrieux). L’origine des marches n’a rien à voir avec Napoléon.

Sous le régime français (1794-1814) d’abord les marches furent interdites, puis Napoléon les a de nouveau autorisées par le concordat de 1802 (d’où peut-être l’influence de Napoléon). Puis les Hollandais ont interdit les marches de 1816 à 1830.

La marche Sainte Anne a repris en 1863 à l’initiative de la jeunesse suite aux médailles de Sainte Hélène données aux grognards qui ont combattus sous Napoléon 1er.On marchait avec des costumes disparates trouvés dans les casernes (zouaves, costumes de gendarme Belge, etc…) (2ème empire). La mode du 1er empire (costume) est arrivé dans les années 60 (1964 pour Silenrieux).

Villers-Deux-Eglises - Marche Saint-Pierre

Marche militaire et folklorique en l’honneur de saint Pierre (le dimanche 29 juin ou le dimanche qui suit cette date)

La Marche Saint Pierre possède une particularité dans son historique ; il n'existe pas de document pouvant préciser sa date de création. Victor Mathieu racontait que son grand-père ne se souvenait pas non plus de cette date ; ce qui nous ramène vers 1850. Tout laisse à croire que la Saint Pierre de Villers date des premières années du royaume de Belgique, vers 1830.

Morialmé - Marche Saint-Pierre

Chaque année, le village de Morialmé vit le dimanche qui suit le 29 juin les festivités de la Saint-Pierre.

La marche Saint-Pierre à Morialmé remonterait à 1854, année au cours de laquelle la fièvre des marais fit de véritables ravages parmi la population. Le médecin du village promit alors à Saint-Pierre une procession en échange de son intercession. Celle-ci eut lieu le 29 juin de cette année et, dans les jours qui suivirent, l’épidémie fut endiguée et les malades guérirent. Dès lors, la procession fut répétée annuellement.

Cette manifestation, à la fois religieuse et folklorique, créée en 1854, s’est déroulée, à l’exception des années de guerre, tous les ans, sans discontinuer.

Une des particularités de la Saint-Pierre de Morialmé, c’est qu’elle est animée par deux compagnies, deux sociétés de marche nées en 1892, suite à des querelles idéologiques. C’est ainsi qu’il y a une compagnie « d'Amis–Réunis », successeurs des Libéraux et une compagnie de « Patriotes », successeurs des Catholiques.

Les deux compagnies ennemies de 1892 ont fait place aujourd’hui à deux sociétés amies, qui vivent en parfaite harmonie. Le cortège se forme pour se rendre à la Chapelle Saint-Pierre où la statue du saint est installée sur un autel en plein air. Après que les honneurs militaires lui aient été rendus, la statue regagne sa chapelle et les compagnies rentrent au village sur la Grand Place où elles s’organisent en bataillon carré. Le lundi, elles saluent les personnalités et les membres protecteurs.

Chaque année, les deux compagnies alignent chacune plus de 250 marcheurs.

Florennes - Marche Saints-Pierre et Paul

Chaque année, depuis 1825, Florennes est le théâtre d’une importante Marche folklorique de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Du réveil à la "rentrée", les trois Compagnies totalisent plus de 1500 hommes en armes et costumes traditionnels et défilent durant trois jours dans les rues de Florennes.

Les festivités de la Saints Pierre et Paul ont lieu chaque année à Florennes, le dimanche 29 juin ou le dimanche qui suit cette date.

L’histoire de la marche de Florennes remonterait à l’année 1821 où l’on remercie Saint-Pierre – dont le culte est bien antérieur dans la localité – pour ses bienfaits aux ouvriers miniers, suite à la donation d’une relique de l’apôtre par le pape Pie VII. En 1824, une marche impromptue est organisée suite à l’interdiction hollandaise et, en 1825, elle se met véritablement en place. Les marcheurs s’organisent en trois groupes : les Blancs, les Rouges et les Petits marcheurs (pour les jeunes de moins de 14 ans).

Biesmerée - Marche royale Saint-Pierre

Situé au cœur de l’Entre Sambre et Meuse, à moins de 10 kilomètres de l’abbaye de Maredsous, Biesmerée petit village d’environ 700 habitants, perpétue par sa Marche, depuis des temps immémoriaux, une tradition qui honore le Saint Patron de la paroisse.

Cette coutume trouve ses origines dans l’escorte militaire de la procession du village par la compagnie de la Marche Royale Saint-Pierre, pour en rehausser l’éclat et par le passé, pour protéger ses participants. Plus qu'une tradition, la Saint-Pierre à Biesmerée est une véritable institution. Un incident émergeant en 1847 et trouvant son épilogue en 1873 entre les villageois et le Clergé en est le témoignage. Aujourd’hui, cette époque tumultueuse reste encore méconnue des Marcheurs ou simplement ignorée.

Au sein de cette marche, on défile de père en fils en costumes du premier et second Empire. Particularité plutôt impopulaire de la Marche, la compagnie ne tolère pas de femmes en ses rangs. Que ce soit comme soldat ou cantinière, aucun peloton ne comporte de femmes.

Le dimanche suivant le 29 juin de chaque année, quelques 180 marcheurs défilent fièrement à travers le village sur un itinéraire séculaire au son des fifres et tambours. Le bataillon carré exécuté sur le terrain de football constitue un moment haut en couleur de cette manifestation folklorique. Les festivités débutent le samedi soir à la source dite « Fontaine Saint-Pierre », dont on lui confère un pouvoir miraculeux, qui est bénite par le prêtre après la messe. Les fiévreux s’y abreuvent et sont soulagés.

3. Situation dans le temps et moments de ruptures

a) A partir des descriptifs des marches, complète le tableau:

b) A partir des descriptifs des marches, complète la ligne du temps:

  • Sélectionne (en groupe) 3 marches.
  • Inscris sur la ligne du temps l'année ou le siècle d'origine et le nom des processions sélectionnées.
  • Délimite sur la ligne du temps la période pendant laquelle les processions n'ont pas eu lieu. 
  • Nomme les 4 repères temporels non identifiés sur la ligne du temps  

c) A partir de la ligne du temps complétée, choisis le terme qui convient:

  • La plupart des processions sont antérieures- contemporaines – postérieures à la Révolution française.
  • La plupart des processions sont antérieures- contemporaines – postérieures aux épisodes de peste en Europe.
  • L’interdiction de la plupart des processions est antérieure- contemporaine – postérieure à la Révolution française.
  • Les Marches, qui ont remplacé les processions, sont souvent antérieures- contemporaines – postérieures à l’indépendance de la Belgique.
  • Les Marches, qui ont remplacé les processions, sont souvent antérieures- contemporaines – postérieures à la première guerre mondiale.
  • La plus ancienne procession de l’Entre Sambre-et-Meuse existe depuis 630 ans – 745 ans – 915 ans.



Programme des marches

  • Cite la première marche de l’année.
  • Complète un agenda (ligne du temps ou tableau) de mai à octobre pour faire en sorte de voir le plus de marches cette année. Tu ne peux participer qu’à une marche par weekend.
  • Cite l'année de la prochaine marche de la Saint-Feuillen.

Ressources:

Association Royale des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et Meuse;