La Chapelle de Christ de Guimaëc
UNE RENAISSANCE
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Introduction
Une des sept chapelles se trouvant à Guimaëc (29), la chapelle de Christ fut construite durant la seconde moitié du XVI e siècle, puis restaurée en 1600 et en 1700.
Au cours du XX e siècle, la chapelle est laissée à l’abandon et tombe en ruine, à un tel point qu’elle faillit disparaître au cours des années 1950. Chutes d’arbres, tempêtes, vols de pierres, de multiples événements entrainent sa dégradation, malgré son inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 3 juin 1932.
En 1998, les premières actions de réhabilitation de la chapelle commencent. C'est dans ce contexte qu'est née l'association « Les amis de la Chapelle de Christ » qui organise de multiples événements/actions afin de dégager des fonds pour la restauration.
C’est en 2019, après quelques campagnes de travaux, que Tiez Breiz, avec l’aide de Ty Mein, lance des chantiers participatifs et des initiations aux techniques anciennes autour des enduits terre et des badigeons à la chaux. Ces techniques permettront notamment d'utiliser de nombreux matériaux locaux.
Il faudra environ vingt ans pour reconstruire entièrement la chapelle, avec la participation de différents acteurs : des bénévoles, des élus locaux, Tiez Breiz , Ty Mein , etc. La chapelle est aujourd'hui ouverte au public et accueille des expositions de peinture, des concerts et tout autres événements organisés par et/ou pour la commune de Guimaëc.
L'exposition " La Chapelle de Christ - Une renaissance" est présentée de façon permanente dans la chapelle.
Localisation de Guimaëc
Histoire des travaux
La Chapelle de Christ avant et après travaux
Pilerie de place - Histoire
La pilerie de place (ou pilerie d’piace, foulerie, ou bien encore fest al leur zi nevez) est le nom donné à la confection d’un sol en terre battue au sein d’une maison qui est en train d’être construite (mais des cas de restauration/réalisation dans des demeures déjà faites existent) et de la fête qu’on organise autour de cette réalisation. Le terme « place » renvoie d’ailleurs au sol de salle commune ou de rez-de-chaussée, réalisé en terre battue. Il est possible aussi de trouver cet événement sous le nom de « fête de l’aire de la maison neuve » (ou fest leur ti nevez).
La pilerie de place est la version plus modeste et en intérieur d’une autre tradition : l’aire neuve (fest al leur nevez ou, danserie, foulerie, pilerie d’la rue neuve), bien qu’elle semble plus populaire en Haute-Bretagne quand Basse-Bretagne. Cette dernière consiste en la réalisation d’un sol en terre battue à l’extérieur pour permettre le battage des gerbes de blé. Le plus souvent, la réalisation de ce type de sol (pour la version extérieure et intérieure) amenait à une fête qui réunissait danseurs, sonneurs et parfois même forains (plutôt la version extérieure pour ce cas).
La terre utilisée pour ces pileries est issue d’un mélange de terre argileuse et d’eau qui est nommé argile-à-crapaud (pri tousos). Certaines sources avancent qu’on y trouve aussi du gâpâts (sorte de balles de foin), des balles d’avoines, voire de la bouse de vache ou de la cendre.
Une fois la terre préparée, elle était répartie sur toute la surface prévue de façon homogène afin d’obtenir une surface assez plane. Ce n’est qu’une fois que la boue commence à durcir que la pilerie commence, dans le but de tasser la terre pour lui donner régularité et dureté en évacuant l’eau/humidité encore présente dans le mélange. Une fois que le sol fût réalisé, le propriétaire de la maison invitait tous les participants à partager un repas (appeler repas de la maison neuve ou lein an ti nevez) pour fêter la fin des travaux et les remercier de leur bénévolat.
La fête qui était organisée réunissait autant les jeunes que les anciens qui venaient danser des danses diverses comme la polka, des ronds, des gavottes ou la pilée menue (danse semble-t-il dédiée à la pilerie), ainsi que pour chanter (il semblerait qu’il existe aussi des chansons typiquement liées à la pilerie de place).
Témoignages audio sur les pileries de place - Dastumedia
Témoignage sur les pileries de place : Amédée Désert (1974)
Témoignage sur les pileries de place : Constance Crusson (1996)
Sols en terre dans le monde
Fête de la Bretagne 2022
Leur Nevez à la chapelle de Christ - Fête de la Bretagne 2022
Préparation du sol
La préparation du sol a duré deux jours. La partie du sol en terre de la chapelle correspond à une surface de 37 m².
Le sol a été décaissé d’environ huit centimètres selon les zones. Les gros morceaux de pierres ont été retirés. De la terre argileuse, extraite localement sur un terrain de la commune a été tamisée et humidifiée puis mélangée à la terre de la chapelle. Le tout a été appliqué en une passe sur une hauteur de 15 cm.
Le sol était prêt pour recevoir les pas des danseurs.
Quelques intermèdes techniques ont permis d’ajouter de la terre tamisée en cours de la soirée. Au final, le piétinement des danseurs a réduit d’environ 40% le volume de la terre réintroduite. La finition souhaitée est rustique.
Leur Nevez à la chapelle de Christ
La magie de la Leur Nevez à la Chapelle de Christ (augmentez le son). Vidéo : ©Solen Malrieu.
Une programmation artistique traditionnelle a rythmé les pas de près de 240 danseurs.
17 artistes se sont relayés en duo, trio ou groupe, au chant ou aux instruments.
Des intermèdes techniques ont permis d’ajouter de la terre tamisée à plusieurs reprises au cours de la soirée.
Leur Nevez - Pilerie de Place à la Chapelle de Christ : Fête de la Bretagne 2022. Vidéo : ©Solen Malrieu.
LA CHAPELLE DE CHRIST UNE RENAISSANCE
L’équipe de TIEZ BREIZ – Maisons et Paysage de Bretagne Gérard Lenain, président Laurence Rousset, secrétaire adjointe Philippe Goffinet, trésorier Antoine Etesse, trésorier adjoint Anne Carrié, coordinatrice Georges Lemoine, responsable technique et pédagogique Nathalie Garreau et Anne-Christine Perrotte, assistantes de gestion
Commissariat d’exposition et rédaction Anaïs Boutrolle, chargée de développement Arthur Decley, chargé d’action culturelle Édition exposition numérique Aline Benvegnú Dos Santos, chargée des collections Relecture et correction Anne Carrié, Anne Brasselet, Anaïs Boutrolle Traduction en Breton Dominique Bourgès, Korentin Le Davay Illustration Elga – Gaëlle Templier
REMERCIEMENTS Aux partenaires Région Bretagne, Commune de Guimaëc, Pierre Le Goff, Maire de Guimaëc, Alain Tirilly, adjoint à la culture de Guimaëc, Dastum, Association Patifol’âge, Entreprise Ty Mein avec Nicolas Gourvil, Maçonnerie Maillard avec Gurvan Maillard de la Morandais, Association Peintres du Triskel, Emmanuelle de l’Association Son Ar Mein, Patrick Jamet, Anne Nédélec, Dominique et Mari Anna Bourgès, Korentin Le Davay, Marie-Laure Bourgeois, Ecole Publique de Guimaëc. Aux donateurs Hermann Bayer, Brice Mathey, Nathan Crouzet, Jeanne Thomas, Laurence Rousset, Fanny Castel, Gwen Noury, Patrick Le Verger, Armand Riou, Philippe Goffinet, Louis Chalumeau, Anne Brasselet, Line Javré, Solen Malrieu. Aux Bénévoles Anne Brasselet, Jonathan Sablé, Nolwenn Guéguen, Laurence Rousset, Philippe et Anne Goffinet, Alain Hergott, Line Javré, Lucie Chaboussou, Guillaume Marret, Benoit Paré, Jean-Paul et Jeanne Thomas, Eric Decley, Isabelle Taviot, Franck Le Déan, Liliane Allo, Hervé Barzic, les stagiaires de l’AFP, aux Guimaëcois.e.s. Aux artistes Korentin Ledavay, Jean-Pierre Quéré, Jil Léhart, Mathieu Messager, Ludikaël Toinen, Ifig et Nanda Le Troadec, le groupe Paotred Ar Riwall, Jean-Luc Thomas et Gabriel Faure, Patrick Lefebvre, Yann Simon et Yves Biannic. Merci pour leurs conseils aux équipes suivantes Ecomusée des Monts d’Arrée, écomusée de la Bintinais, musée de Bretagne, Tamm Kreiz, Confédération Kenleur, Amicale Laïque de Guimaëc.
Avec le soutien de la Région Bretagne et de la Commune de Guimaëc