Les forêts de Kelp : poumons de la planète
Ces forêts sous-marines font partie des écosystèmes les plus riches, les plus productifs et diversifiés de la planète

Otarie dans la forêt de kelp
Une forêt de kelp est une zone sous-marine densément peuplée de kelp. Dans ses profondeurs se developpent des macroalgues brunes sur des substrats solides, tels que des substrats rocheux. Le kelp, notamment par sa taille imposante, procure un habitat unique à bon nombre d'espèces marines.
Ce biotope se trouve exclusivement proche des côtes dans les eaux tempérées ou polaires. Cet écosystème est un des 6 biomes d’eau de mer selon la WWF.
Un des avantages remarquables du kelp est sa capacité à extraire le CO2 de l’atmosphère.
Sa répartition couvre la côte ouest de l’Amérique du Nord et de l’Amérique du Sud, du Canada au Chili (hors zones équatoriales et tropicales), l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et certaines îles de l’Océan austral.
Sur cette carte se trouve la répartition des forêts de kelp dans le monde avec les différents types d'algues présentes.
ArcGIS Dashboards
Forêt de kelp (Afrique du Sud)
Ces forêts présentent des conditions de vie idéales, de nombreuses espèces animales s’y sont développées. On y trouve une grande variété d’espèces de poissons de toutes sortes et d’invertébrés marins divers (céphalopodes, crustacés, mollusques). Quelque mammifères marins comme les loutres et les otaries y ont trouvé refuge.
On y trouve notamment l'oursin, l'étoile de mer en fond. Puis, le homard, l'ormeau, le triton, l'hippocampe et le dragon de mer. Et enfin, les labres, les éponges, le calamar et le poulpe et le requin.
Requin dans la forêt de kelp
La carte représente quelques espèces dans les différentes forêts de kelp.
* Forêts de kelp *
La forêt est menacée par le réchauffement climatique. Comme ces algues ne peuvent globalement pas prospérer dans des eaux supérieures à 20 degrés, les variations de température des océans pourraient augmenter la disparition du kelp.
Mais la fonte des glaces dans l’Arctique va libérer des milliers de kilomètres carrés d’océan aux températures idéales pour le développement du kelp.
Au delà du réchauffement climatique, dans les forêts de kelp se trouvent des prédateurs naturels qui contribuent à la dégradation de la forêt.
En Tasmanie, c’est la hausse des températures et la pêche intensive de la langouste, friande d’oursins, qui a entraîné la disparition à 95% des forêts de kelp. Sans prédateurs naturels et portés par les courants chauds, les oursins se sont multipliés de façon exponentielle, "dévorant le kelp jusqu’à la dernière pousse et transformant les forêts de jadis en vastes landes stériles".
Un écosytème diversifié