
Arboretum Wespelaar - Tour
Bienvenue sur notre tour virtuel.
Historique
La "Rode Poort"
Le bâtiment principal où nous accueillons les visiteurs est le plus ancien bâtiment de l’Arboretum. La "Rode Poort" était à l’origine une ferme et a ensuite servi de taverne, de discothèque et d’espace de bureau. Des travaux importants d’agrandissement et de rénovation ont suivi après l’achat en 2006. L’arboretum, confié à la Fondation Arboretum Wespelaar depuis 2001, a officiellement ouvert ses portes le 15 avril 2011.
La conception de l’Arboretum Wespelaar
Philippe de Spoelberch s’est installé à Herkenrode en 1970 et y a développé progressivement les collections botaniques sur les dix hectares du jardin. Après une quinzaine d’années, il a fallu se rendre à l’évidence : il n’y avait plus assez de place pour accueillir tous les arbres et arbustes ramenés de divers voyages, achetés, reçus ou multipliés sur place. Dès les années quatre-vingt, quelques arbres ont été plantés dans la Prairie aux Magnolias et le Bois Marnef. L’expansion a continué ensuite dans les autres parties que vous voyez aujourd’hui et vers l’an 2000, l’arboretum a atteint vingt hectares. Plus d’informations sur la conception et le développement de l’Arboretum Wespelaar sont disponibles dans la brochure « Promenade à l’Arboretum Wespelaar », en vente à la réception.
Conception de l'Étang Artois
Orangerie
La famille des brasseurs Artois, fondateurs du Parc de Wespelaar, a créé depuis 1796 l’un des premiers jardins paysagers à l’anglaise en Belgique. Une orangerie devait s’y trouver afin d’offrir un abri pour les plantes exotiques et coûteuses, y compris les citronniers (d’où le nom d’orangerie). Cette orangerie est le plus ancien bâtiment encore intact de cette période. Les plans ont été signés en 1797 par l’architecte Henry, qui a également conçu celui pour l’ensemble du parc. Pour fournir aux plantes la chaleur et la lumière nécessaires, les fenêtres sont orientées au sud.
L'Orangerie
Temple de Flore
Dans un jardin paysager anglais, il y a souvent des folies et fabriques : elles attirent l’attention et invitent le visiteur à partir à la découverte. Dans le Parc de Wespelaar, vous trouverez une pyramide, un obélisque, une grotte et également ce magnifique temple de Flore au sommet d’une colline. Le temple est composé d’une colonnade ouverte de huit colonnes doriques et d’un toit en forme de dôme recouvert d’ardoises de différentes formes. Au centre du temple se trouve une copie de la statue originale en marbre de Flore réalisée par Godecharle en 1798. Le temple lui-même repose sur une cave à fruits et légumes. La visite est possible une fois par an lors des journées du patrimoine. Pour en savoir plus sur le temple et l’histoire de Wespelaar, consultez le livre « Le parc de Wespelaar » proposé à la vente au centre d’accueil (seulement 5 €).
Le temple de Flore dans le Parc de Wespelaar
Vue d'ensemble
L’arboretum, qui s’étend sur vingt hectares, ne dispose pas de chemins ni de circuits fixes de promenade. Afin de garder une vue d’ensemble, l’arboretum a été divisé en neuf zones, chacune avec son propre nom et son propre caractère. Les zones en dehors de la clôture sont des propriétés privées et non accessibles.
En cliquant sur la carte, vous pouvez voir les différentes plantes présentes dans chaque bloc.
La Cour d'Honneur
Les visiteurs sont chaleureusement accueillis dans la cour d’honneur du centre d’accueil, souvent au sens propre et au sens figuré du mot, car l’emplacement protégé au sud offre un microclimat agréable, le rendant un peu plus chaud qu’ailleurs dans l’arboretum. Des plantes telles qu’Acer sempervirens, Ceanothus thyrsiflorus var. repens, Akebia longeracemosa et Lagerstroemia x egolfii ˈMuskogeeˈ en profitent. Vous y trouverez également notre collection de Wisteria (glycines) contre les murs et sur les supports en fer ainsi que les parterres de plantes vivaces qui changent au fil des saisons. Si vous souhaitez connaitre les noms de ces plantes vivaces, vous pouvez acheter la liste nominative pour 1 € à l’accueil.
Cour d'Honneur
La collection des Wisteria Sur la Cour d’Honneur, nous avons beaucoup de murs, ce qui est parfait pour notre collection de Wisteria qui comprend des espèces et cultivars asiatiques et américains. La cour n’est pas énorme, ce qui facilite la comparaison entre ces différentes glycines. Celles-ci croissent rapidement et demandent d’être taillées presque tous les mois en période de développement. Le mois de mai est souvent le mois le plus intéressant pour venir admirer les élégantes grappes de fleurs dans les tons lilas et blancs. Par exemple, Wisteria floribunda ˈLawrenceˈ, à côté de la fontaine, crée une cascade de grappes de fleurs pouvant atteindre un demi-mètre de long.
Les serres Nous cultivons nous-mêmes de nombreuses plantes à partir de graines ou de boutures. Nous obtenons les graines par échange avec d’autres collections et par des experts en plantes qui partent en expédition pour en récolter dans la nature. La culture des graines se fait en serre où nous pouvons créer un bon microclimat et bien suivre le développement. Certaines graines germent immédiatement, d’autres prennent un an ou plus pour faire de jeunes pousses. Dès que les plants sont assez grands, ils reçoivent leur propre pot. Tout est méticuleusement étiqueté et conservé dans la base de données afin qu’aucune information ne soit perdue.
Les bacs de culture La serre n’étant pas très grande, dès que les plantes sont suffisamment fortes, elles sont déplacées vers les bacs de culture adjacents. Elles sont plantées en rangées qui, à leur tour, sont répertoriées annuellement. Lorsque les plantes deviennent trop grandes, elles sont soit déplacées dans une pépinière à ciel ouvert, soit directement dans la collection, soit elles servent de matériel d’échange avec d’autres arboretums ou jardins botaniques.
Le Jardin Boisé
L’entretien et l’étiquetage d’une collection de plantes vivaces demandent beaucoup de temps. C’est pourquoi nous avons choisi de le faire principalement dans la zone entourant les bâtiments pour accueillir nos visiteurs. Le jardin boisé sous les chênes des marais et proche des bâtiments d’accueil et du parking fait ainsi une belle transition vers la collection de l’Arboretum. À l’abri des arbres, vous y trouverez de nombreuses jolies plantes telles que Actaea, Arisaema, Cyclamen, Disporum, Epimedium, Erythronium, Narcissus, Rodgersia, Tricyrtis,… et ainsi de suite. Un petit espace y a également été aménagé pour une première petite pépinière en pleine terre contre la clôture du parking. Cela nous permet de montrer aux visiteurs comment nous travaillons.
Tricyrtis 'Sinonome'
Gymnocladus dioicus (Fabaceae) Le chicot du Canada nous vient du centre du continent nord-américain ; les premiers colons l’utilisaient torréfié, comme substitut du café. À en croire le nom commun, ils devaient aussi le chiquer. Cet arbre à la structure robuste paraît sinistre à certains, d’autant plus qu’il est le dernier à débourrer au printemps et le premier à perdre ses feuilles en automne. L’épithète souligne bien le fait que ce genre est dioïque, à savoir que fleurs mâles et femelles sont sur des arbres différents. Il faut parfois 20 ans avant de pouvoir voir fleurir une jeune plante et déterminer son sexe. Celui-ci a porté ses premiers fruits en 2018 et nous avons pu déterminer qu’il s’agit d’une plante femelle. Les feuilles doublement pennées peuvent atteindre 75 cm de long ; au débourrage elles gardent, pendant quelque temps, une belle couleur bronze. Notez aussi l’écorce qui se desquame en plaques allongées.
L'Étang Artois
Cette section de l’Arboretum a été nommée en l’honneur de la famille des brasseurs Artois, anciens propriétaires du Parc de Wespelaar (voir également le texte sur l’Orangerie) et fait bien sûr aussi référence au nom de la brasserie de Louvain. L’étang est le point le plus bas de l’Arboretum et c’est là qu’arrive le drainage du terrain. Les monticules autour de l’étang ont accueilli des arbres sélectionnés pour leurs couleurs d’automne, en particulier Liquidambar styraciflua ˈLane Robertsˈ, Cercidiphyllum japonicum et Nyssa sylvatica ˈSheffield Parkˈ. En raison de son emplacement bas et marécageux, Myrica gale (le piment royal) est également à sa place ici, un arbuste aromatique qui est encore toujours utilisé pour parfumer la bière.
Étang Artois
Liquidambar styraciflua 'Lane Roberts'
Le Liquidambar (famille Altingiaceae) vient d’Amérique du Nord et peut facilement atteindre vingt mètres ; ce n’est donc pas un arbre pour un petit jardin. Si vous froissez la feuille, l’odeur indéniable de camphre ou de cire d’abeille se libère. La gomme de l’écorce était utilisée en Amérique chez les Indiens Cherokees comme gomme à mâcher, comme substance cicatrisante de plaies et comme cirage pour chaussures. Les feuilles lobées en forme de main ressemblent un peu à une feuille d’érable, mais sont alternes au lieu d’être opposées. C’est le gynécologue britannique, également amoureux des plantes, Lane Roberts, qui a découvert cette sélection qui porte son nom. Les qualités importantes de ce cultivar sont sa couleur automnale phénoménale et sa belle couronne large et pyramidale. Les feuilles virent du rouge foncé carmin au rouge violacé, couleurs qui apparaissent plus vite au côté ensoleillé. La partie supérieure du pétiole devient également rouge. Il est amusant de voir que quand les feuilles tombent dans l’Étang Artois, les pétioles sont dressés vers le haut, car la feuille n’est pas sur le même plan que le pétiole.
Liquidambar styraciflua 'Lane Roberts'
La Prairie aux Magnolias
Toute cette zone, depuis le centre d’accueil jusqu’au Bois Marnef, n’était en 1980 qu’une prairie de vaches compactée et mal drainée. En 1983, les premières plantations sur ce sol ingrat furent un échec. Il fallut reprendre complètement la conception du site. Après un labour profond, des dépressions furent créées afin de conduire l’eau de surface vers l’Étang Artois et toute la couche supérieure de sol humifère fut accumulée sur de petits monticules ainsi parfaitement drainés. Des magnolias et d’autres arbres plantés sur ce site ont immédiatement apprécié ce sol profond et riche. D’autres genres ont trouvé place dans la Prairie aux Magnolias, en particulier, les Carya, Tilia, Fraxinus, Carpinus et Cercidiphyllum, et à nouveau, l’un ou l’autre Quercus.
Pseudolarix amabilis (Pinaceae)
Le genre Pseudolarix ne contient qu’une seule espèce et on parle donc d’un genre monotypique. Le mélèze doré de Chine est un conifère à feuilles caduques, mais ce n’est pas un vrai mélèze d’où son nom latin Pseudolarix. Son nom d’espèce amabilis se réfère à ses longues aiguilles douces, de couleur vert frais que vous pouvez caresser pour en vérifier le caractère aimable ! Cet arbre magnifique pousse dans les montagnes de l’est de la Chine, mais des fossiles démontrent qu’il était autrefois largement présent dans l’hémisphère nord. Dans notre climat maritime, il manque de chaleur estivale et n’atteint pas une grande hauteur, mais devient largement conique.
Pseudolarix amabilis
Pseudolarix amabilis
Les Magnolias en fleur
La plus grande partie des magnolias fleurissent au printemps. Les premiers dimanches de la saison d’ouverture sont donc des jours chargés pour l’Arboretum qui ouvre ses portes chaque année le 1er avril. Parfois, nous ouvrons un peu plus tôt, au moment où les premiers magnolias présentent leurs fleurs roses et blanches au fond de la Prairie aux Magnolias. Ils portent des noms évocateurs comme Magnolia x loebneri 'Spring Snow' ou 'Mag's Pirouette', Magnolia 'Raspberry Swirl' ou Magnolia 'Peppermint Stick'. Fin avril et début mai, vous verrez un certain nombre d’individus jaunes en fleurs au début de la Prairie aux Magnolias, tels que Magnolia 'Yellow Lantern' et Magnolia x brooklynensis 'Yellow Bird'. En été, ce sont les magnolias à feuilles persistantes qui fleurissent, comme le merveilleux Magnolia grandiflora à fleurs parfumées et le Magnolia virginiana.
Voir aussi : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Collection_de_plantes/Collection_de_plantes__Magnolia
Magnolia x brooklynensis 'Yellow Bird'
Metasequoia glyptostroboides
Le Metasequoia est repris dans les listes rouges de l’IUCN sous la catégorie « espèce en danger ». C’est probablement le cas dans la vallée perdue du sud-ouest de la Chine, où il fut trouvé en 1941. Mais depuis 1947, date de son introduction par l’Arnold Arboretum, il est planté avec grand succès dans le monde entier. Il est curieux qu’un arbre aussi versatile n’ait pas réussi à se répandre plus généralement dans son pays d’origine ; espèce de fond de vallée, elle y est soumise à une grande concurrence et pression par suite de culture et pâturage intensifs. Mais là aussi elle est largement replantée le long des routes et des cours d’eau. Mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit une présence naturelle. Comme le cyprès chauve (USA), c’est un conifère à feuilles caduques et dont la coloration d’automne est également intéressante.
Metasequoia glyptostroboides
Acer macrophyllum
Comme on peut le deviner au nom de cet érable originaire de la côte de l’Amérique du Nord-Ouest, ses feuilles sont particulièrement grandes, atteignant jusqu’à 15 à 30 cm. En ce moment, les feuilles commencent à peine à débourrer, et ce sont surtout les gigantesques bractées des bourgeons et les fleurs vert jaune qui sont bien visibles. Le bois de l’érable de l’Oregon est recherché pour la fabrication de meubles, et particulièrement les pianos. Sa sève peut être récoltée pour produire un délicieux sirop d’érable. Cet arbre a été un des premiers arbres plantés sur la Prairie aux Magnolias en 1986.
Acer macrophyllum
Le Bois Marnef
À la mort de la dernière descendante des Artois (Johanna Maria Artois) en 1840, Albert Marnef (neveu de Matthieu Verlat) hérita à la fois du domaine et de la brasserie de Louvain. Lui aussi mourut sans héritiers et laissa le domaine ainsi que la brasserie à Edmond Willems, le cousin de son épouse Amélie Willems. Le Bois Marnef se compose d’un étage supérieur de chênes centenaires âgés de 130 ans et par dessous d’une collection de plantes choisies pour leurs belles colorations automnales tels que Stewartia, Euonymus, Acer, Lindera,… À la fin du mois d’octobre, le site explose de mille couleurs lumineuses, au moment où les érables et autres arbustes spectaculaires prennent des tons pourpres, écarlates et jaunes.
Acer rubrum
De grandes échappées ont été créées pour donner structure et profondeur à l’ensemble de l’Arboretum. Au bout d’un axe de vision, il y a souvent un arbre qui attire l’attention. Comme ici l’érable rouge. En automne, les feuilles initialement vert vif deviennent rouge chaud, ce qui les rend vraiment remarquables.
Acer rubrum
Quercus phellos
Est-ce vraiment un chêne ? Oui ! À première vue, le chêne à feuilles de saule ne ressemble pas du tout à un chêne à cause de sa feuille élancée et lancéolée. Il pousse rapidement et peut facilement atteindre une hauteur de vingt mètres dans de bonnes conditions. Il a été découvert à l’est des États-Unis au début du XVIIIe siècle par le naturaliste et dessinateur Mark Catesby qui l’introduisit en Angleterre en 1723. Dans le sud des États-Unis, l’arbre est souvent planté en ville.
Quercus phellos
Liriodendron 'Chapel Hill'
Le genre Liriodendron comprend deux espèces : le bien connu tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) de l’est de l’Amérique du Nord et le Liriodendron chinensis, peu commun et originaire de Chine. 'Chapel Hill' est un croisement entre les deux espèces et un exemple clair de l’effet d’hétérosis chez les hybrides : il pousse plus vigoureusement que les parents, il fleurit plus jeune et plus abondamment. Les fleurs en forme de tulipe sont jaune orangé. La feuille lobée a une forme typique : il semble que quelqu’un en a coupé l’apex. La couleur d’automne est d’un jaune de beurre remarquable. Les fruits composés coniques sont très beaux. Ils sont composés de nombreux achènes ailés. Les bourgeons couverts de 2 écailles plates rappellent un bec de canard.
Liriodendron 'Chapel Hill'
Liriodendron 'Chapel Hill'
La collection d'hydrangéas
À l’automne, c’est au Bois Marnef que vous devez être pour la belle coloration de la collection. Mais cette partie de l’Arboretum offre également de nombreux avantages en été. Outre l’ombre qu’il procure, la découverte de la collection florissante d’hydrangeas le rend particulièrement agréable. Vous trouverez, entre autres, le bien connu Hydrangea macrophylla 'Mariesii Perfecta', dit « lacecap » avec des inflorescences aplaties en rose pâle ou bleu clair où les fleurs stériles (séduisantes) sont en périphérie et les fleurs fertiles (peu visible) sont au centre. L’hydrangéa paniculé, Hydrangea paniculata, est également bien représenté avec un certain nombre de cultivars dont ˈBrussels’ Laceˈ et ˈUniqueˈ, tous deux cultivés et sélectionnés par Robert et Jelena De Belder (Arboretum Kalmthout).
Hydrangea paniculata 'Brussels' Lace'
Le Bois Verlat
Cette partie boisée a été nommée après Matthieu Verlat (1743 – 1821), conseiller et ami de la famille Artois et professeur à l’Université de Leuven. Les Pins de Corse, Pinus nigra subsp. laricio, protègent la collection de rhododendrons en baissant souvent la température de 5 °C l’été par rapport aux parcelles avoisinantes ensoleillées. Au contraire, en hiver, il y fait plus chaud. Dans la partie sud, vous trouverez une plantation de Larix et quelques Pseudotsuga avec quelques chênes à feuilles persistantes dessous. Le long de l’axe principal et des lisières de bois, vous pourrez profiter de nombreuses plantes vivaces.
La collection de rhododendrons
La couche épaisse d’aiguilles de pin et de pommes de pin constitue le terreau idéal pour la collection de Rhododendron qui aime les sols acides. Les rhododendrons ont été plantés ici de manière systématique afin que vous puissiez facilement comparer des espèces étroitement apparentées. Les espèces botaniques naturelles sont prioritaires ici, mais les hybrides sont également pertinents et peuvent être trouvés près de leurs parents. Un groupe important est celui des lépidotes ou des rhododendrons écailleux. Ces écailles sont en effet minuscules, mais en raison de leur présence massive, elles sont une caractéristique d’identification utile. Vous les trouverez généralement sur la face inférieure des feuilles, mais la face supérieure peut également être densément écaillée, ainsi que le pédoncule et les parties de la fleur.
Pour en savoir plus, regardez également ici : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Collection_de_plantes/Collection_de_plantes__Rhododendron
Betula lenta
Le long de l’axe principal se trouvent deux magnifiques bouleaux flexibles. Le bouleau flexible vient de l’est de l’Amérique du Nord et du Canada. Cet arbre élégant atteindra une hauteur de 15-20m. Les feuilles ovoïdes à ovales, bidentées en scie, deviennent jaune doré en automne. L’huile de bouleau est récoltée et utilisée pour ses qualités antiseptiques et comme agent aromatisant pour le dentifrice et chewing-gum. Contrairement à ce à quoi nous sommes habitués avec le bouleau, l’écorce brune de cette espèce ne s’exfolie pas. Les fruits sont des petites graines ailées.
Betula lenta
Vijverbos
Jusqu’en 2008, il y avait ici un bois de peuplier qui était drainé comme d’habitude par un quadrillage de canaux. Ceux-ci sont restés pour évacuer l’eau dans cette partie basse, mais les peupliers ont été remplacés par des représentants des genres Aesculus, Juglans, Carya, Quercus, Magnolia,… et encore une collection de rhododendrons, cette fois-ci des sous-sections Taliensia et Argyrophylla.
AVANT (Peupliers)
APRES (nouvelles plantations)
Taxodium distichum
Dans le petit étang rond dans le coin sud du Vijverbos (l'Étang Taxodium), vous trouverez quelques cyprès chauves les pieds dans l’eau. Ils ont été intentionnellement plantés à différentes profondeurs afin que nous puissions évaluer leur croissance et déterminer lequel développera ses pneumatophores ou racines aériennes typiques le premier.
Taxodium distichum
La gestion de la tonte
Dans le Vijverbos, nous abordons la gestion un peu plus naturellement et moins strictement afin que les plantes indigènes aient toutes les chances de se développer. La tonte ne se fait pas chaque semaine, mais seulement quelques fois par an. Au printemps, le long d’anciens canaux, la primevère des bois (Primula elatior), la ficaire fausse-renoncule (anciennement Ranunculus ficaria, maintenant Ficaria verna), la cardamine des prés (Cardamine pratensis) et plus tard la lychnide fleur de coucou et le compagnon rouge (Silene flos-cuculi et Silene dioica) apparaissent ici. Parfois, le gracieux orvet se montre aussi. La population fascinante de courtilières communes est invisible, mais présente sous terre. La courtilière commune ou taupette (Gryllotalpa gryllotalpa) n’est pas une taupe, mais un insecte apparenté au grillon avec des pattes adaptées au fouissage comme une taupe. Ils se montrent parfois quand leurs passages souterrains sont inondés à cause d’un niveau d’eau élevé. La courtilière commune est sur la Vlaamse Rode Lijst (liste rouge flamande) en tant qu’espèce en voie de disparition.
La gestion de la tonte
La courtilière
L'orvet
La Prairie Artois
Sur la Prairie Artois, on remarque immédiatement le long axe de perspective qui va de l’Étang Artois et passe le long de l’Étang des grues jusqu’au pavillon Artois. Sur cette prairie ensoleillée, il est agréable de se promener parmi les arbres : vous pourrez faire de belles découvertes telles que Hovenia dulcis, Cornus controversa, Zelkova serrata, Gymnocladus dioicus et Eucommia ulmoides. Un peu plus loin, il y a une collection d’érables de la section Platanoidea ainsi qu’une belle collection d’aubépines (Crataegus).
La collection Malus et Prunus
Au printemps, près de l’Étang des grues, la collection des Malus et Prunus en fleurs attire l’attention. Par exemple, il y a le Malus ˈGolden Hornetˈ, un pommier ornemental qui porte chaque année une abondance de pommes jaunes dorées qui persistent jusque tard dans l’hiver. Il est souvent planté dans des vergers fruitiers pour stimuler la pollinisation croisée et ainsi assurer une bonne récolte. Un arbre souvent utilisé comme porte-greffe pour d’autres pommiers est le cerisier chinois Malus hupehensis. Vous le trouverez non loin du Malus ˈGolden Hornetˈ dans la collection. Dans la parcelle de l’autre côté de l’Étang des grues, il y a quelques jeunes cerisiers japonais. Prunus incisa 'Midori', Prunus 'Hanagasa' et la sélection de Kalmthout Prunus sargentii 'Jacqueline' formeront un bel ajout à la collection avec leur riche floraison.
Malus sargentii
Prunus verecunda 'Automn Glory'
Zelkova serrata
Deux caractéristiques frappantes de cet arbre des vallées fluviales basses au Japon, en Corée et en Chine sont son écorce gris brunâtre qui s’exfolie et sa large couronne en forme d’éventail. Zelkova appartient à la famille des Ulmacées. Son bois ne pourrit pas rapidement et est donc très recherché pour la construction navale, les décorations de temples et les meubles de valeur.
Zelkova serrata
Zelkova serrata
Le Pavillon Artois
Bienvenue dans notre nouveau pavillon inauguré en 2021. Le nom de celui-ci fait référence à la famille Artois, les anciens propriétaires du domaine de Wespelaar. Le bâtiment s'inspire du pavillon d’accueil dont les ruines sont encore visibles le long du canal Louvain-Malines. La mosaïque du sol est basée sur une vieille version de l'arbre de l'évolution systématique des plantes à fleurs. L'oculus au centre apporte de la lumière dans les toilettes au sous-sol.
Le Bois Werner
Ce « bois » de chêne des marais a été planté en 1933 par Werner de Spoelberch (1902 - 1987), petit-fils d’Adolphe de Spoelberch qui, par son mariage avec Élisabeth Willems, a acquis le domaine de Wespelaar. Au départ, c’était une forêt de production de Quercus palustris. Mais lors d’une tempête en 1990, de nombreux arbres sont tombés. Les parcelles ont alors été éclaircies et trois rangées d’arbres, le long des jardins de la rue Élisabeth Willems, ont été coupées pour éviter de nouveaux accidents. À long terme, les arbres de collection qui ont été plantés sous les chênes remplaceront ceux-ci.
La collection Betula
Une partie importante de notre collection de bouleaux a été réunie dans le Bois Werner. Le genre Betula offre de nombreuses caractéristiques hivernales merveilleuses avec ses différents types d’écorce qui varient de rugueux à lisse, se décollant en bandes ou en boucles de couleurs allant du blanc argenté, cuivré au brun chocolat. Betula utilis en particulier a des écorces très variées.
Betula albosinensis 'Bowling Green'
UImus lamellosa
Cet orme majestueux a une écorce écaillée si typique des ormes asiatiques. Il s’agit d’une espèce très rare et du plus beau spécimen du genre dans notre collection et il est fort heureusement résistant à la graphiose de l’orme, si dévastatrice. Une caractéristique de la famille est l’orientation en un seul plan des branches et des rameaux, les pétioles tordus et la rugosité des feuilles causée par la présence de poils raides.
Ulmus lamellosa
Nos sélections
Au cours des années, nous avons sélectionné et nommé plusieurs plantes qui paraissaient intéressantes à faire connaître. Il s’agit souvent de plantes provenant de nos semis, de nos propres croisements, ou de ceux d’autres amateurs enthousiastes. Il peut s’agir aussi de plantes achetées ou reçues. Celles-ci n’ont été nommées qu’après des années d’observation et de comparaison, et pour autant qu’elles nous aient paru supérieures et dignes d’être commercialisées. Certains des croisements de Magnolia ci-dessous sont le résultat des travaux du Dr August Kehr (1914-2001), chercheur émérite du U.S. Department of Agriculture nommé, à juste titre, géant du monde de l’horticulture.
Veuillez voir également : https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Nos_selections/
Aesculus glabra 'Herkenrode'
En 1991, Philippe de Spoelberch acheta un Aesculus glabra à l’Arboretum Waasland pour la collection de Wespelaar. C’est devenu un arbre magnifique, compact aux ramifications basses et aux couleurs d’automne chaudes, rouge-orange au mois de septembre. Il méritait donc son propre nom. En 2019, il a été officiellement enregistré sous le nom Aesculus glabra 'Herkenrode'. Les feuilles composées-palmées mesurent 16 à 28cm de long et jusque 20cm de large. Les fleurs jaune-vert à jaune-blanc apparaissent vers avril, mi-mai, en panicules dressées et cylindriques. Les marrons sont brillants, brun-acajou, mesurent jusqu’à 3cm et sont entourés d’une capsule épineuse de couleur rose-beige. En hiver, la belle couronne ronde et fortement ramifiée est mise en valeur. L’arbre n’a jamais été taillé et reste compact, ce qui le rend intéressant pour les jardins. Après presque 30 ans, il mesure 7m de haut et 7m de large et ne souffre heureusement pas de la mineuse du marronnier.
Aesculus glabra 'Herkenrode'
Hamamelis x intermedia 'Antoine Kort'
Cet hamamélis est apprécié pour ses fleurs rouge terne (un rien bleutées) qui deviennent plus claires à l'extrémité des pétales. Il s'agit d'un arbuste sain, souvent à tronc multiple et au port assez large. Antoine Kort (1874-1951), dont la pépinière est à la base de l'Arboretum de Kalmthout, fut le premier en Belgique à effectuer des croisements et des sélections d’hamamélis.
Hamamelis x intermedia 'Antoine Kort'
Magnolia 'Bjuv'
Les fleurs, qui sont assez petites, apparaissent en avril-mai. Elles sont blanches avec une base violet rougeâtre prolongée en une ligne semblable au milieu des tépales. Philippe de Spoelberch récolta des boutures sur une plante de M. cylindrica croissant dans le jardin de Karl E. Flinck dans le village de Bjuv, en Suède. L'arbre a été sélectionné en raison de ses fleurs compactes et colorées. Karl Flinck pensait qu'il pourrait s'agir d'un hybride avec M. liliiflora, mais les fruits très typiques de M. cylindrica indiquent qu'il s'agit probablement d'une simple sélection très colorée de cette espèce.
Magnolia 'Bjuv'
Magnolia 'Bjuv'
Magnolia 'Daphne'
Un croisement de Magnolia acuminata var. subcordata 'Miss Honeybee' x Magnolia 'Gold Crown', réalisé par Dr. August Kehr (USA en 1992), cultivé et sélectionné par Philippe de Spoelberch à l’Arboretum. Les fleurs dressées, de couleur jaune foncé, s'ouvrent assez tard (avril-mai) et contrastent joliment avec les petites feuilles vert foncé. C'est un petit arbre assez compact, de 5 à 8 m de haut. Magnolia 'Daphne' a obtenu l’Award of Garden Merit de la Royal Horticultural Society. Il est largement considéré comme l'un des meilleurs magnolias à fleurs jaunes.
Magnolia 'Daphne'
Magnolia 'Daphne'
Magnolia ‘Leda’
'Leda' est probablement un hybride entre Magnolia cylindrica et Magnolia campbellii var. alba. L’arbre a des fleurs en forme de ‘tasse et soucoupe’, par le fait que les tépales intérieurs restent longtemps debout et les externes s’ouvrent comme une soucoupe. En raison de ses grandes fleurs blanches et gracieuses, la pépinière Esveld l’a nommé d’après la cigogne Leda. Philippe de Spoelberch avait déjà enregistré l’arbre en 1995 sous le nom 'White Lips', mais parce que le nom 'Leda' était déjà connu dans le commerce et pour éviter la confusion, l’enregistrement a été refait. Malheureusement, les fleurs s’ouvrent très tôt et sont aussi très sensibles au gel. Il est donc plutôt rare que 'Leda' offre beaucoup de spectacle. Une belle fleur et un bel arbre, mais pas pour le climat belge.
Magnolia ‘Leda’
Magnolia 'Lemon Star'
Un croisement de Magnolia acuminata x Magnolia kobus 'Norman Gould' réalisé par Dr. August Kehr (USA en 1992), cultivé et sélectionné par Philippe de Spoelberch à l’Arboretum. Cet arbre doit son nom à la couleur particulière de ses fleurs qui rappelle celle d'un sorbet au citron ; la fleur à six tépales s’ouvre complètement en étoile, et laisse bien voir le cœur même de la fleur. A l’éclosion, les fleurs sont vert jaune ; elles passent ensuite au jaune et virent enfin au blanc crème. Elles apparaissent en même temps que les feuilles, avec lesquelles elles forment néanmoins un joli contraste.
Magnolia 'Lemon Star'
Magnolia 'Marguerite'
En 1996, Philippe de Spoelberch a effectué quelques croisements avec du pollen de Magnolia ‘Purple Breeze’, une de nos sélections. Tout comme avec Magnolia 'Ghislaine', cela a abouti à une nouvelle sélection moins sensible au gel, mais cette fois-ci avec Magnolia 'Anne Rosse' comme plante mère. Les fleurs roses de Magnolia 'Marguerite' ont hérité de la fermeté de M. 'Anne Rosse' et sont donc un peu moins molles que celles de M. 'Purple Breeze'. L’arbre pousse vite et a un tronc ascendant. Les fruits agrégés et rouges ont un aspect automnal saisissant : ils peuvent atteindre une longueur allant jusqu’à 30cm et ont souvent une forme torsadée. En 2011, l’arbre a été nommé 'Marguerite', du nom de la petite-fille de Philippe de Spoelberch.
Magnolia 'Marguerite'
Magnolia ‘Petit Chicon’
Obtenu par bouture d'une plante élevée par Karl Flinck, dans son jardin de Bjuv, en Suède. Il s'agit d'un croisement créé par l’Américain Phil Savage. Cette sélection charmante fleurit en abondance avec de nombreuses petites fleurs jaune pâle qui nous rappellent un peu celles de Magnolia 'Elizabeth' (qui est né des deux mêmes parents). C’est le premier Magnolia à fleurs jaunes à fleurir, en moyenne six à douze jours plus tôt que Magnolia 'Elizabeth'. Les fleurs résistantes au gel apparaissent bien avant les feuilles ; à l’éclosion, avant de s'ouvrir, elles font penser à des petits chicons, d’où le nom que nous lui avons donné.
Magnolia ‘Petit Chicon’
Magnolia x thomsoniana 'Olmenhof'
La plante mère de cette sélection se trouvait dans le domaine Olmenhof, à Herk-de-Stad. Elle fut remarquée par Jef Van Meulder et multipliée à plusieurs reprises. C'est un arbre large, généralement à tronc multiple et assez rustique dans notre climat. La floraison est longue (de la mi-mai au début de juillet). Il fleurit plus tôt et avec des fleurs plus grandes que le Magnolia x thomsoniana typique. Les fleurs blanches en forme de vase sont dressées à l'extrémité des rameaux. Elles dégagent un parfum doux et agréable. La feuille est large, de forme elliptique à obovale (20 à 25 cm de long, 8 à 11 cm de large). La face supérieure des feuilles est vert brillant, le dessous est argenté et tomenteux.
Magnolia x thomsoniana 'Olmenhof'
Nyssa sinensis 'Jim Russell'
Ce Nyssa sinensis (Tupelo chinois) est un semis de graines récoltées dans la nature par Jim Russell, l’ancien curateur de l'Arboretum de Castle Howard (aujourd'hui Yorkshire Arboretum) près de York, en Angleterre. Elevé et planté à Wespelaar, il est devenu un bel arbre vigoureux d’une couleur d’automne tardive splendide. La coloration automnale apparait tard dans la saison ; elle varie du jaune doré à l’orange, et de l’écarlate au rouge coquelicot. En 2013, l'arbre a obtenu l'Award of Garden Merit de la Royal Horticultural Society, un prix important dans le monde de l'horticulture. Le prix est décerné par la R.H.S. à des plantes qui ont déjà prouvé leur valeur pour l’usage dans les parcs et les jardins.
Nyssa sinensis 'Jim Russell'
Quercus alba 'Laura'
En 1984, Philippe de Spoelberch acheta ce chêne blanc à la pépinière Esveld. Quatre ans plus tard, cet arbre fut l’un des premiers de la collection de l’arboretum à être planté sur la Prairie aux Magnolias. Aujourd’hui, c’est devenu un arbre magnifique qui nous surprend chaque année, avec sa belle couleur d’automne, mauve foncé à bordeaux. Les feuilles de notre exemplaire sont remarquablement grandes (jusque 30 cm) et lobées irrégulièrement. La face inférieure de la feuille est plus pâle et mate. Dirk Benoit, de la pépinière Pavia, multiplia cet arbre et lui donna le nom ‘Laura’ d’après Laura Wester, secrétaire de la BDB (Société Belge de Dendrologie) et collaboratrice de l’Arboretum Wespelaar. Quercus alba vient du Sud-Est des États-Unis et peut atteindre une hauteur de 45 mètres. Son bois est populaire car il sert à fabriquer des barriques pour conserver le Whisky Bourbon et contribue à donner à ce whisky son goût typique de vanille.
Quercus alba 'Laura'
Quercus serrata 'Herkenrode'
En 1992, Philippe de Spoelberch récolta quelques glands de Quercus serrata le long de la rivière Okawa dans la vallée Tono Hetsuri (Honshu central, Japon). Entre-temps, ce sont devenus de beaux arbres, dont celui-ci est le plus remarquable à cause de sa belle couleur d’automne rouge-orangée et parfois même rouge lie-de-vin. En 2008, il a été multiplié par Dirk Benoit de la pépinière Pavia, et reçut le nom ‘Herkenrode’. Eike Jablonski, un spécialiste des chênes, a fait enregistrer le nom. L’écorce grise est striée. La feuille ovale et oblongue a un pourtour denté avec une petite glande à l’extrémité des dents. En été, les feuilles sont vertes et brillantes sur la face supérieure, la face inférieure est velue et gris-vert. Au Japon, les troncs morts de Quercus serrata sont utilisés pour cultiver des champignons shiitake. La feuille sert de nourriture aux vers à soie.
Quercus serrata 'Herkenrode'
Conservation des espèces
Pour avoir une collection de plantes fiable, nous préférons les plantes d’origine connue et donc issues de graines récoltées dans la nature. Il va sans dire que cela se fait dans le respect des plantes dans la nature et conformément aux accords internationaux en la matière. Une attention particulière est portée aux plantes de notre collection qui figurent sur la liste rouge internationale. Les plantes ayant le statut « en danger » ou « gravement en danger » ou même « éteintes dans la nature » (Franklinia alatamaha) ont reçu une étiquette rouge supplémentaire sur leur étiquette de base.
Pour plus d’informations, allez voir notre site https://www.arboretumwespelaar.be/FR/Conservation_de_la_nature/
Franklinia alatamaha
Le genre Franklinia ne compte qu’une seule espèce et appartient à la famille des Théacées, comme le Stewartia et le Camellia. La plante a été découverte en 1765 par les botanistes John et William Bartram (père et fils), le long de la rivière Altamaha dans l’État américain de Géorgie. En 1776, William a récolté des graines en vue de pouvoir cultiver la plante. Toutes les plantes cultivées descendent de ces graines étant donné que la plante s’est avérée éteinte dans la nature quelques décennies plus tard. En automne, le Franklinia est unique par la combinaison de sa floraison tardive de couleur blanche et ses superbes couleurs d’automne.
Franklinia alatamaha
Fraxinus quadrangulata
Les jeunes rameaux de ce frêne originaire du sud-est des États-Unis sont quadrangulaires, d’où le nom quadrangulata. En Amérique, cette espèce doit lutter contre l’agrile du frêne, un coléoptère très nuisible d’Asie qui a ravagé environ six millions d’arbres depuis les années 1990. La larve se nourrit de l’écorce de frêne à un rythme élevé, de sorte que l’arbre est complètement annelé, sans écorce et meurt rapidement. Par conséquent, cette espèce d’arbre se trouve sur la liste rouge internationale comme étant gravement menacée.
Fraxinus quadrangulata
Abies numidica
Il n’existe qu’une seule population de sapin d’Algérie à proximité des monts Babor et Tababort dans le massif montagneux de Djebel Babor (réserve naturelle depuis 1985) le long de la mer Méditerranée en Algérie. Cette espèce est menacée par les incendies de forêt, la collecte de bois de chauffage et le pâturage par le bétail et les chèvres en été. De plus, les nouveaux semis ne peuvent survivre sous les sous-bois denses ou sous une couche épaisse de neige en hiver. Tout cela le mène à être répertorié comme « en danger critique d’extinction » sur la liste rouge internationale et à être choisi comme arbre national de l’Algérie.
Abies numidica
Abies numidica
Abies pinsapo var. marocana
Abies pinsapo a deux variétés : une espagnole et une marocaine, séparées par le détroit de Gibraltar et une distance de 135 km. En conséquence, il n’y a pas d’échange de gènes. La variété marocaine pousse sur les flancs orientés au nord des montagnes du Rif où les incendies de forêt sont une grave menace, ainsi que la déforestation au profit des plantations de cannabis et la dégradation des forêts à proximité de celles-ci. C’est une espèce en voie de disparition sur la liste rouge internationale. Malgré son état critique dans la nature, on le trouve souvent dans les parcs en raison de sa valeur ornementale : l’arbre a une large couronne pyramidale et des aiguilles rigides vert-gris qui sont implantées sur le rameau comme les poils d’une brosse à bouteille.
Abies pinsapo var. marocana
Abies pinsapo var. marocana
Sequoia sempervirens
Le Séquoia sempervirent ou Redwood de Californie ne pousse que dans une bande étroite de 750 km de long sur 8 à 75 km de large, le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord en Oregon et en Californie. Il est de ce fait, considéré "en danger" dans la liste rouge de l’IUCN. La population est encore assez large, mais diminue au sein des forêts exploitées commercialement, car l’on donne priorité à des espèces plus utilitaires comme Pseudotsuga menziesii, le fameux douglas. Les célèbres forêts de Redwood représentent une végétation typique des plaines côtières, ainsi dominées par les arbres les plus hauts du monde qui montent jusqu’à 115 m de haut. Le séquoia sempervirent a une capacité de régénération très forte ; c’est un des rares conifères à rejeter de souche.
Sequoia sempervirens
Magnolia decidua
Magnolia decidua est un magnolia rare qui est repris dans la catégorie « En Danger » sur la Liste Rouge internationale de l’IUCN. On le trouve en Chine dans une seule population dans la province du Jianxi. Il est connu en Chine sous le nom de Manglietia decidua. Les botanistes chinois ont en effet, scindé la famille des Magnoliacées en 13 genres distincts alors que nous n'en reconnaissons aujourd’hui plus que 2 (Magnolia et Liriodendron). Magnolia decidua est la seule espèce à feuilles caduques dans la section Manglietia, d'où l'épithète d'espèce decidua. Mais au sein du genre Magnolia élargi, il existe bien sûr, de nombreuses espèces à feuilles caduques, et donc l’épithète decidua semblera un peu étrange, mais les règles de nomenclature doivent être suivies. Magnolia decidua a fleuri chez nous pour la première fois en 2019 - une première pour l'Europe. Les fleurs ne sont pas vraiment spectaculaires : elles ont 4 tépales extérieures vertes et jusqu'à 11 tépales intérieures blanches étroites qui restent dressées. La floraison est finie après 3 jours.
Magnolia decidua