Suivi en temps réel des risques liés aux TMD

Maquette de projet : Cours Aléas et Risques

CONTEXTE GÉNÉRAL

On appelle matière dangereuse une matière qui par ses propriétés physiques ou chimiques ou bien par la nature des réactions est susceptible d’entraîner des conséquences graves pour la population, les biens et l’environnement. Produites le plus souvent loin de leurs lieux de consommation, l’acheminement de ces produits présente un haut risque pour ces derniers et se fait par plusieurs types de transports :

  • Le transport par canalisation,
  • Le transport par route,
  • Le transport par voie ferrée,
  • Le transport par voie fluviale.
  • Le transport par voie aérienne,
  • Le transport par voie maritime.

RÉGION CHOISIE

Nous avons choisi la région de PACA, une région avec des communes particulièrement soumises au risque de transport de matières dangereuses.

Localisation de la zone d'étude

La région PACA se caractérise aussi par la présence de tous les types de risques technologiques : risques industriels (2ème région française pour le nombre d’installations SEVESO seuil haut), de rupture de barrages (2ème région française pour les ouvrages hydroélectriques et l’une des premières pour son réseau hydraulique de surface), nucléaire (4 sites), de transport de matières dangereuses (transit vers l’Espagne et l’Italie) et liés aux mines ou carrières souterraines (plus de 300 sites).

Le transport de matière dangereuse dans la région Province-Alpes-Côte d’Azur, représente 9 millions de tonnes par an. Soit 5 à 8 % du transport de marchandise en général. Les hydrocarbures sont, de loin les matières dangereuses les plus couramment transportées. (Source : Centre d’information pour la prévention des risques majeurs)

Source : CYPRES, Septembre 2012

EVÉNEMENTS MARQUANTS

CRAU (AOÛT 2009)

TMD canalisation : une fuite est détectée sur un pipeline de pétrole brut au milieu d’un site Natura2000, l’exploitant déclenche son PSI. 5 400 m³ de pétrole brut se sont répandus sur 5 ha de la réserve naturelle via un geyser de 3m de haut. Un an après le sinistre, l’exploitant assure avoir dépensé 50 millions d’euros pour » traiter » les conséquences de la fuite, dont une dizaine pour la restauration de l’environnement. (Source : BARPI n°36654)

La Voulte (Janv 2004)

TMD fluvial : un convoi remontant le Rhône s’est désolidarisé lors d’une crue du Rhône, entraînant le blocage de deux barges en appui sur des piles d’un pont SNCF. L’une des barges, chargée de 2650 t de benzène, a dû être vidée de son produit pour éviter tout risque d’explosion. La population a été évacuée dans un rayon de 500 m. L’opération complète de déblaiement du convoi a duré environ une semaine. (Source : BARPI n°26244)

Miramas (oct 2002)

TMD ferroviaire : une odeur suspecte de gaz est détectée sur l’un des 20 wagons-citernes de 110 m³ de GPL d’un convoi. Le Plan d’Urgence Interne Matière Dangereuse (PUI MD) est déclenché. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité. Les mesures d’explosimétrie et de toxicité écartent tout danger. (Source : BARPI n°41570)

Marseille (oct 2002)

TMD routier : vers 5 h du matin, un camion-citerne de 34 000 l de carburant se renverse à l’angle de 2 boulevards et écrase une voiture inoccupée, 5 000 l de carburants s’écoulent sur la chaussée. Le chauffeur est légèrement blessé. La police met en place un périmètre de sécurité et évacue vers 6 h les 27 occupants de 3 petits immeubles voisins. La circulation ne sera rétablie qu’à partir de 19 h. Ce camion ne devait pas traverser l’agglomération car un arrêté municipal datant de 1992 y interdit la circulation des TMD hors livraison. (Source : BARPI n°23248)

Martigues (Mai 1996)

TMD routier : vers 5 h du matin, un camion-citerne de 34 000 l de carburant se renverse à l’angle de 2 boulevards et écrase une voiture inoccupée, 5 000 l de carburants s’écoulent sur la chaussée. Le chauffeur est légèrement blessé. La police met en place un périmètre de sécurité et évacue vers 6 h les 27 occupants de 3 petits immeubles voisins. La circulation ne sera rétablie qu’à partir de 19 h. Ce camion ne devait pas traverser l’agglomération car un arrêté municipal datant de 1992 y interdit la circulation des TMD hors livraison. (Source : BARPI n°23248)


OBJECTIF L'APPLICATION


MISE EN PLACE DE L'APPLICATION

MOBILISATION DES DONNÉES

Information trafic

L’information sur l’état du trafic prend en considération les travaux en cours sur les circuits de transport des matières dangereuses. Le réseau routier, le réseau ferroviaire et les routes proches des canalisations.

Exemple 1: Un conducteur de camion de Gaz de pétrole liquéfié est informé en temps réel sur l’évolution des travaux sur une route montagneuse qu’il a l’habitude d’emprunter. 

Exemple 2 : Un citoyen lambda peut suivre l’évolution des travaux en cours sur les conduits de transport de matières dangereuses près de son domicile ou son lieu de travail.

La mise en place de ce système s’appuiera sur l’utilisation de :

  1. flux WMS de géorisques,
  2. flux Live data feed sur les chantiers dans la région PACA,
  3. la couche du réseau routier,
  4. la couche (commune et IRIS de la région),
  5. la localisation des Services d'Intervention.

Informations sur les aléas climatiques en temps réel

Nous envisageons utiliser les données climatiques en temps réel de l’API de Openweathermap (https://openweathermap.org/api) ou celui de meteo france (http://vigilance.meteofrance.com/) qui informe sur les différents risques climatiques de manière actualisée au fil de la journée. Ces API (Interfaces de Programmation d'Applications) sont libre d’accès et diffusent de manière continue et actualisée des informations sur les risques climatiques (Vent violent Pluie-inondation, Orages, Neige-verglas, Grand-froid, Vagues-submersion), sur les zones choisies dans la limite du nombre de requêtes possibles. 

Exemple : Le service SIG de la commune peut visualiser les routes qui sont situées sur une zone d’alerte avalanche ou inondation et informer la compagnie de transport de matières dangereuses qui effectue régulièrement des livraisons via cette commune.

Données en temps réel sur les moyens de transport actifs en circulation

Il s’agit d’une part importante de notre projet car celle-ci permettrait de visualiser les moyens de transports en circulation dans chaque commune de la région. La mise en place de ce système de visualisation se composerait en trois étapes.

Il existe deux moyens principaux d’obtenir les données qui permettent de suivre les transporteurs ou les moyens roulants en temps réel.

  1. par la géolocalisation continue du moyen roulant via une puce GPS
  2. par le tracking du téléphone du conducteur

Étant des données sensibles, elles seront collectées par chaque entreprise de transport avant d’être mise dans une base de données commune accessible par les services SIG des communes soumises aux risques de transport de matière dangereuses dans la région.

Schéma de mobilisation des données


UTILISATEURS DU SYSTÈME ET ACCÈS AUX INFORMATIONS

Comme énoncé précédemment, les données de ce système sont très sensibles car elles concernent des matières dangereuses. Même si, cet outil est principalement destiné aux gestionnaires (autorités départementales, communales et responsables des sécurité), il peut être accessible également au grand public. Pour éviter des situations désagréables telles que les détournements de moyens de transport, vol ou attaques terroristes, il s'avère important de catégoriser les utilisateurs et les différentes interactions qu'ils peuvent avoir avec le système.

Nous pouvons distinguer 4 catégories d'acteurs

  1. Les décideurs (autorités départementales, communales et responsables des sécurité),
  2. Les responsables d'entreprises de transport,
  3. Les transporteurs de matières dangereuses,
  4. Les habitants de la commune.

Les décideurs

Les responsables d'entreprises de transport

Les transporteurs de matières dangereuses

Les habitants

Source : CYPRES, Septembre 2012

Schéma de mobilisation des données