À la découverte de l'ancienne caserne Mellinet
Ce parcours est composé de 9 étapes (environ 1,5 km). Départ au niveau de la place du 51e Régiment d'Artillerie.
Domaine seigneurial médiéval, prison, hôpital puis couvent, le site de l’ancienne caserne Mellinet ou site de l’Éperonnière connut bien des métamorphoses !
En 1911, le 51e régiment d’artillerie s’y installe. Un véritable quartier d’artillerie prend forme et est continuellement agrandi et réaménagé jusqu’au départ des militaires en 2010.
En 2014, Nantes Métropole achète le site dans l’intention d’y aménager un véritable quartier comportant 1 700 logements. Un projet urbain d’ampleur est pensé, destiné à transformer radicalement ces 13,5 hectares. La fin des travaux est annoncée pour l’horizon 2030.
Parcourez l’ancienne caserne Mellinet sur les pas de son histoire !
En savoir plus sur l'ancienne Caserne Mellinet .
Place du 51e Régiment d’Artillerie
La place du 51e RA est aménagée dans les années 1930, lorsque les deux pavillons d’entrée sont édifiés et que la statue du général Edmond Buat (1868-1923) y est installée. Général lors de la Première Guerre mondiale et grand-croix de la Légion d’honneur, ce dernier est inhumé au cimetière de Miséricorde. Son souvenir est commémoré par un buste de style Art déco, réalisé par les sculpteurs Max Blondat et Paul Landowski et inauguré en 1927.
À l’occasion des travaux de réaménagement de l’ancienne caserne Mellinet, la place du 51e RA et le buste du général Buat ont été réaménagés et restaurés. Anciennement un parc de stationnement, la place se veut désormais être un trait d’union entre l’ancienne caserne et le quartier Saint-Donatien. Son sol, constitué de briques posées sur un lit de sable, permet à l’eau de pluie de s’infiltrer dans les sols et d’alimenter les végétaux et les nappes phréatiques. Le large banc situé sur la place a lui été construit à partir de granit issu d’appuis de fenêtres des anciens bâtiments de la caserne, aujourd’hui démolis.
La Générale
Les anciens bureaux de commandement étaient situés dans un jardin clos, face à la place d’armes. L’édifice accueille désormais le collectif La Générale, qui anime la maison de projet de la caserne.
Daté du début du 20e siècle, ce bâtiment représente l’architecture militaire mise en place à Mellinet : des façades en enduit blanc, des ouvertures et des lignes soulignées par l’utilisation de briques. Rigueur, simplicité et clarté sont les maîtres mots de cette architecture, destinée à valoriser les valeurs de la Défense. L’architecture des casernes militaires connaît par ailleurs une uniformisation progressive dès le 20e siècle.
L’ancienne infirmerie
L’ancienne infirmerie est un édifice monumental, constitué de plusieurs corps de bâtiment. Symétrique et hiérarchisée, l’ancienne infirmerie est un exemple remarquable d’architecture militaire du début du 20e siècle. L’ancienne enseigne, marquée de sa croix rouge, rappelle aux passants l’usage originelle du lieu.
Son jardin, autrefois clos, abrite désormais le parc Anna Philip. Inhumée au cimetière de la Bouteillerie, cette britannique installée à Nantes s’est particulièrement engagée lors de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, elle poursuit son action sociale, notamment à l’institut de « La Persagotière ». La jardin accueille désormais des jardins familiaux destinés aux riverains.
École Alice Guy
L’architecture du début du 20e siècle côtoie les créations contemporaines à la caserne Mellinet, comme à l’école Alice Guy, du nom d’une réalisatrice et pionnière du cinéma français et américian. Ouverte à la rentrée 2022, l’école est une création du cabinet Raum architectes qui a souhaité inclure l’édifice dans l’ensemble de l’ancienne caserne, notamment grâce à l’utilisation de briques qui rappellent celles des bâtiments militaires. L’école s’est aussi adaptée aux contraintes énergétiques : grandes ouverture pour favoriser la lumière, protections solaires à l’est et à l’ouest, panneaux photovoltaïques ou encore toits végétalisés. À terme, elle accueillera 300 élèves répartis dans 16 classes maternelles et élémentaires.
Anciens couvent et place d’armes
Au 19e siècle, avant d’être une caserne militaire, ce site accueillait la Société du Sacré-Cœur de Jésus. En 1911, lorsque les militaires investissent les lieux, ils réaménagent les anciens bâtiments conventuels en dortoirs, bureaux ou encore espaces d’entraînement. L’édifice fait alors face à la place d’armes.
En 2014, lorsque Nantes Métropole achète le site, plusieurs études sont menées afin de déterminer la valeur historique et patrimoniale de chaque édifice. Au total, 20 bâtiments sont jugés pertinents à conserver dans la réhabilitation du quartier. L’ancien couvent, trop remanié et dont l’architecture originelle n’était plus lisible, est alors démoli. Ces espaces laissent désormais place à de nouveaux immeubles d’habitation.
Anciens bâtiments troupe / friche culturelle
Datant de 1915 et de 1918, ces deux bâtiments dits « troupes » était destinés au logement des soldats et à accueillir des bureaux. En tout, ce sont quatre bâtiments de ce type et presque identiques qui sont conservés dans la réhabilitation de l’ancienne caserne. Ces deux bâtiments, situés à l’est du site, accueilleront une friche culturelle d’ici fin 2026, destinée à valoriser les pratiques artistiques visuelles, plastiques, vivantes ou encore numériques.
Les écuries
Les écuries font partie des premiers travaux réalisés par l’Armée lors de l’aménagement de la caserne. Les chevaux, indispensables dans les armées du 19e s. et au début du 20e s., ne sont plus utilisés après la Première Guerre mondiale. Les écuries sont alors reconverties en garages. Alors que les anneaux d’attache rappellent l’usage originel du lieu, les anciennes écuries se verront transformées en un lien artistique. Le pôle arts du feu, qui s’y installera en 2025, sera constitué d’artisans d’arts du feu, du souffleur de verre à l’émailleuse sur métaux.
Le hameau Chapus
Lors de sa réhabilitation, le quartier de Mellinet a été divisé en 6 hameaux. Le hameau Chapus a été le premier habité, notamment avec la construction du bâtiment Alcôve, livré en 2020 et comptant une cinquantaine de logements. D’autres constructions sont toujours en cours, à l’image du projet Matera. Ce bâtiment d’ampleur accueillera plus de 80 logements et de nombreux commerces de proximité. À l’image du chantier du quartier dans son ensemble, ce projet comporte un important volet environnemental. Il constitue la première utilisation en France du béton de chanvre pour un immeuble collectif de plus de 6 étages.
Le B19
Parmi les quatre bâtiments troupe conservés lors de la réhabilitation du quartier Mellinet, celui-ci est le plus ancien. Construit en 1913, il abritait des dortoirs et des bureaux. Avec son voisin, datant de la même année, ils constituent le cœur patrimonial de l’ancienne caserne. Le B19 (d’après la numérotation des bâtiments définie lors de la phase d’études) abrite désormais un hôtel d’entreprises. Une vingtaine de structures loue ses bureaux, en plein cœur de l’ancienne caserne militaire. L’objectif est de proposer une diversité d’usages et de créer un espace attractif pour de telles activités économiques.