A la découverte du quartier Sainte-Thérèse
Le parcours est composé de 10 étapes (environ 2,9 km). Départ place Alexandre Vincent.
Jusqu’au début du 20e siècle, ce quartier, délimité au nord par le parc de la Gaudinière et au sud par le boulevard de ceinture, est essentiellement rural. Outre de petits hameaux, on y trouve champs, prairies et petits bois. Au 19e siècle, la vaste propriété de la Saulzinière y occupe une place de choix. Dans les années 1920, le développement des voiries prépare l'arrivée des zones pavillonnaires et la densification progressive le long de la route de Rennes (boulevard Schuman) et du boulevard des Américains. Aujourd'hui, le quartier conserve une ambiance de « campagne à la ville » avec ses nombreux pavillons, ses jardins privés et parcs publics.
Ce parcours est téléchargeable et imprimable depuis chez vous.
L'église Sainte-Thérèse
Le Père Larose voulait faire de cette vaste « église rouge » de style romano-byzantin un lieu de pèlerinage consacré à sainte Thérèse. Situé dans la perspective du boulevard des Américains, l’édifice construit en béton armé et paré de briques de différentes teintes suivant leurs provenances, frappe par sa monumentalité. Sa tour abrite une chapelle et en son sommet 5 cloches d'un poids total de 9,4T. Parmi ses nombreux joyaux, citons les orgues, œuvre du facteur nantais Bouvet-Renaud, qui disposent de 4000 tuyaux commandés par 3 claviers. La façade est ornée des armoiries des papes Pie XII et Jean XXIII qui régnaient au moment de la construction qui dura 25 ans (1935-1960). Monuments Historiques.
75 et 78 boulevard de Longchamp
Ancien chemin vicinal, le boulevard de Longchamp voit se construire ses premières maisons au tournant du 20e siècle. En 1922, on y recense une cinquantaine de maisons. Mal entretenu, le boulevard, jusqu’alors voie privée, est classé dans le domaine communal en 1925 : il est alors équipé d’un éclairage public et du « tout à l’égout ». n°75 : fin 19e- début 20e siècle, « Villa Celma », portail Art nouveau, beau jardin arboré. n°78 : fin 19e- début 20e siècle, auparavant, le rez-de-chaussée était occupé par une épicerie et un café. Patrimoine nantais PLU.
« La campagne à la ville »
Dans ce quartier construit dans l’entre-deux-guerres, les pavillons et maisons sur rue cachent en cœur d’îlot des jardins privés. Clos de murs, plantés d’arbres fruitiers et souvent prolongés par un potager, les jardins constituent le « poumon vert » du quartier. Ils contribuent à l’ambiance et à la qualité du cadre de vie de ses habitants.
Rue Diane
Ancienne conciergerie de la Gaudinière- lotissement de la Gaudinière La rue Diane fut percée en 1937 lors de la création du lotissement de la Gaudinière.n°1 : c’est là que se trouve l’ancienne conciergerie (fin 19e siècle) qui marquait l’entrée sud du domaine de la Gaudinière. Balcon et charpente ouvragés. Patrimoine nantais, PLU.
Parc et château de la Gaudinière
Aménagé à la fin du 18e siècle par des armateurs, le parc de la Gaudinière abritait alors une maison de maître et ses dépendances. En 1857, M. Brousset, banquier, rachète la propriété. Il agrandit et embellit le parc et fait construire, entre 1864 et 1873, un nouveau château. Le tout est racheté par M. Belot, armateur, en 1918. En 1936, la propriété est démembrée, une partie du domaine est ouverte au public. Quant au château, il devient centre de rééducation fonctionnelle en 1956. Il est racheté par la Ville en 1992.
Le château : cet édifice s’inspire du style Louis XIII. Le parement de brique contraste avec les modénatures, à l’origine en pierre de taille. La façade principale, symétrique, présente un avant-corps en saillie, auquel répondent les tourelles d’angle. La toiture d’origine des tourelles a été tronquée, lors du réaménagement dans les années 1950. La distribution intérieure reprend celle des « folies nantaises » du 18e siècle, demeures de plaisance situées à la campagne. Patrimoine nantais, PLU.
Les dépendances : la plupart des communs ont disparu. Outre la conciergerie de la rue Diane, subsiste le garage, d’architecture soignée (portique supporté par deux colonnes monumentales, abreuvoir, charpente remarquable).
Le parc : rénové en 1918 avec le concours des frères Lizé, horticulteurs nantais. Réaménagé en 1936 en jardin public, en même temps que l’on crée le cimetière voisin sur 5 hectares du parc.
19 rue de la Close
Anciens communs du château de la Close, devenus en 1910 les ateliers de l’éditeur de cartes postales Gabriel Artaud.
Rue de l’Épine, maison Katorza
La rue de l’Épine dépendait du lotissement de la Close dont le plan est dressé par la société « La Franco-belge ».
n°5 : cette villa a été conçue en 1927 pour M. Salomon Katorza (de son vrai nom Kétorza), propriétaire du cinéma nantais. Il s’agit d’une maison bourgeoise avec ses deux entrées distinctes (l’entrée principale et celle de service), ses pièces de réception (salle à manger et fumoir) et 6 chambres.
N° 1 à 9 rue Tiriau
Ensemble de maisons, Patrimoine nantais PLU
N°1: architecte Paul Griveaud, entrepreneur F. Buet. Cette maison est élevée à partir de 1924 pour M. Collart, propriétaire du lotissement de la Close. L’élévation présente un appareillage de briques qui contraste avec les encadrements en pierre de taille. Le pignon-façade en retour est souligné par un oriel (ou bow-window) en bois peint, un cartouche en céramique mentionne le nom de la maison « les Grillons ».
Les habitations voisines « les Cigales », « les Fourmis », ont été construites en 1925 par le même entrepreneur.
En savoir plus sur Paul Griveaud
Le vélodrome Longchamp disparu…
Rouler sur une piste fermée, de 400 m, en ciment, avec des virages relevés, devant 4000 spectateurs, faisait le bonheur des nombreux amoureux de la « Petite Reine » à la fin du 19e siècle. Construit en 1897 à l'initiative d'un marchand de cycles, Eugène Chéreau, il accueillit notamment l'avant-dernière étape du 1er Tour de France en 1903, remportée par Maurice Garin, vainqueur également de cette 1ère édition. Supplanté par le parc des sports du Champ de mars, il est abandonné à partir de 1912.
En savoir plus sur le Vélodrome de Longchamp
…remplacé par l’école de Longchamp
En 1931, l'urbanisation rapide du quartier conduit le maire Léopold Cassegrain à acquérir le terrain du Vélodrome, 8 500m², pour y construire le groupe scolaire de Longchamp. Il sera inauguré en 1936 par le maire Auguste Pageot, il devient alors le plus important de la Ville avec 20 classes, 10 pour les filles et 10 pour les garçons.
49-53 rue Bizot
Logements collectifs. Le corps central a été édifié en 1921
Architectes : André Arfdvison, Paul Pelletier
Boulevard des Américains
Ce boulevard fut percé en 1912. Il est baptisé boulevard des Américains en 1918, en souvenir de leur présence dans ce quartier, pendant la Première Guerre mondiale. En 1917, ils installent un hôpital militaire au Grand Séminaire. Le boulevard s’urbanise dans l’entre-deux-guerres.
Maisons remarquables :
n° 10 : maison de style « Art déco » en briques et moellons. Façade animée par deux avant-corps semi-circulaires. Patrimoine nantais PLU.
n° 16 et n°60 Patrimoine nantais PLU
n°46 : maison « blanche » d’inspiration Art déco. Architecte P. Bourgneuf
n° 62 à 72 : cet ensemble de maisons individuelles date des années 1930. Maître d’œuvre : M. Millet patrimoine nantais PLU
Square : le gué Moreau, ruisseau aujourd’hui canalisé, prend sa source dans ce square.
En savoir plus sur le Boulevard des Américains et square Washington
Le Grand Séminaire ou Séminaire Saint-Jean
Le domaine de la Saulzinière, propriété de la famille Le Lasseur au 19e siècle, s’étendait sur 320 hectares. A partir de 1884, il est loti en de nombreuses parcelles. Sur l’une d’entre elles, est construit en 1912 le Grand Séminaire.
Institués au 16e siècle, les séminaires accueillent et préparent les futurs prêtres. Après la Révolution, deux institutions distinctes voient le jour : le Petit Séminaire, école secondaire et le Grand Séminaire réservé aux futurs ordinants où sont enseignées la philosophie et la théologie. D’abord installé faubourg Saint-Clément (actuel lycée Livet), le Grand Séminaire rejoint la Saulzinière en 1912. La chapelle, dont la flèche est visible de plusieurs points-de-vue, est consacrée en 1937.
En savoir plus sur le Séminaire Saint-Jean