Électro-industrie en Savoie et Haute-Savoie

L’invention de l’hydroélectricité à la fin du 19 e  siècle permet de disposer de grandes quantités d’électricité pour l’élaboration de produits chimiques, de métaux et d’alliages.

Essentiellement implantées dans les basses vallées de Maurienne, Tarentaise et du Val d’Arly, les centrales hydroélectriques se doublent ainsi, dès le début du 20 e  siècle, d’usines employant des ouvriers paysans, des migrants puis des ouvriers spécialisés. Pollution, mondialisation et délocalisations ont eu raison d’un grand nombre de sites dont certains n’ont laissé aucune trace.


La Pouille - Aiguebelle

Usine Stanislas Mizgier, Argentine

De l’usine de corindon d’Arbine à ARC Fused Alumina, La Bâthie

De l’usine des Fabriques à LANXESS, Épierre

De la manufacture des tissus métalliques Paul Fourasse et Cie à AGRATI La Bridoire, La Bridoire

La Praz, Freney

Usine de Moûtiers

De la Société des Carbures Métalliques à Carbone Savoie, Notre-Dame-de-Briançon, La Léchère

Château-Feuillet, La Léchère

Prémont, Orelle

Usine du Villard-du-Planay, Le Planay

Usine de Chailles, Saint-Béron

De l’usine des Plans à Trimet, Saint-Jean-de-Maurienne

De l’usine de Montricher à FerroPem, Montricher-Albanne

De la Volta à MSSA Métaux spéciaux, Pomblière, Saint-Marcel

Les Aciéries, Saint-Michel-de-Maurienne

La Saussaz, Saint-Michel-de-Maurienne

La Calypso, Saint-Martin-de-la-Porte

Des forges et aciéries Paul Girod à Ugitech, Ugine

Saint-Gobain, Modane

De l’usine de Chedde à SGL Carbon, Passy

L’usine du Giffre, Saint-Jeoire

De la Manufacture Royale de Crans à la Compagnie Alpine d’Aluminium Scop, Annecy

Poudres Hermillon, La-Tour-en-Maurienne

Usine de Venthon, Venthon

De la S.I.D.A à Arkema, La Chambre

Brassilly, Poisy

Saint-Félix, Montricher-Albanne

Usine du Glandon, Saint-Avre

La Corbière, Saint-Pierre-de-Belleville

FTM, Filatures et tréfileries de la Maurienne, Saint-Rémy-de-Maurienne

CEZUS, Ugine

TIMET, Ugine

FRAMATOME, Ugine

La Pouille - Aiguebelle

Création : 1914

Fondateur : Société des Fonderies et Aciéries Électriques d’Aiguebelle

Cours d’eau : torrent du Montsapey et barrage Christine sur l’Arc

Production : armement ; 1918 : carbure de calcium ; ferro-silicium puis ferro-alliages

Apogée : 1970 avec 360 employés

Arrêt : 1994

L’usine de La Pouille est fondée par la Société des Fonderies et Aciéries Électriques d’Aiguebelle pendant le premier conflit mondial pour contribuer à l’effort de guerre. Elle s’oriente vers la fabrication de carbure de calcium et de ferro-silicium à partir de 1918. Le site se spécialise de plus en plus dans les ferro-alliages avant d’entrer au sein de la Société d’électrochimie, d'électrométallurgie et des aciéries électriques d'Ugine en 1950. L’usine de La Pouille produit également certains abrasifs jusqu’à son arrêt en 1994.

Aiguebelle - La Pouille, Fonderie et Aciérie électrique - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Usine Stanislas Mizgier, Argentine

Création : 1908

Fondateur : Stanislas Mizgier (1868-1961)

Cours d’eau : torrent de Montartier

Production : carbure de calcium ; ferro-silicium

Arrêt : 1962

En 1908, Stanislas Mizgier, un négociant lyonnais en produits chimiques, achète les droits d’eau sur le torrent de Montartier, cours d’eau présent sur la commune d’Argentine en Maurienne. Il équipe une chute de plus de 700 mètres et fait construire une usine de carbure de calcium.

En 1922, le marché du carbure de calcium se porte mal. La production de l’usine s’oriente alors vers la fabrication de ferro-silicium. La production se maintient jusqu’en 1962.

Argentine - L'usine électrométallurgique - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De l’usine de corindon d’Arbine à ARC Fused Alumina, La Bâthie

Création : 1894

Fondateur : Alexandre Besançon

Production : abrasifs

Cours d’eau : torrent du Bénétan

Apogée : 1945-1975, 230 personnes

En 1894, Alexandre Besançon demande l'autorisation d'établir une usine à "moteur hydraulique" pour la fabrication du carborundum, carbure de silicium abrasif artificiel en poudre. En 1898, il obtient l'autorisation de fabriquer du carbure de calcium dans son usine parallèlement à la production de carborundum. Depuis sa création, tout en changeant plusieurs fois de propriétaire, l’usine d’Arbine n’a jamais dévié de sa vocation première - la production d’abrasifs. Elle est spécialisée dans le corindon, alumine électro-fondue parfois appelé « elektrit ».

Cette longévité s’explique par la recherche perpétuelle de nouveaux débouchés. Malgré plusieurs rachats successifs, l’usine poursuit sa production de corindon blanc utilisé comme abrasif pour, par exemple, gommer une cicatrice en chirurgie esthétique ou pour polir un télescope spatial, comme composant dans l’industrie du verre, la pétrochimie, les hauts fourneaux ou dans la production de parquets laminés.

L'usine d'Arbine à La Bâthie - Cliché Besson, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De l’usine des Fabriques à LANXESS, Épierre

Création : 1899

Fondateurs : Louis (1866-1933) et Auguste (1873-1930) Rochette

Production : carbure de calcium ; phosphore

Cours d’eau : torrent des Fabriques

Apogée : 250 emplois en 1960

Créée en 1899 par les frères Rochette, l’usine d’Épierre est achetée en 1915 par la Société des produits chimiques Coignet dans le but de produire du phosphore. Produisant du zinc, des obus destinés aux arsenaux militaires, du carbure de calcium, du tungstène et du ferro-chrome, elle est consacrée à la production de phosphore et de dérivés à partir de 1924. En 1983, l’usine d’Épierre devient Atochem puis Elf tochem puis Atofina. En 2002, le Groupe Thermphos en est le repreneur.

En 2013, l’allemand Lanxess acquiert le site où il produit des dérivés phosphorés, le pentoxyde de phosphore et l'acide polyphosphorique. Ils sont utilisés comme substances chimiques intermédiaires pour la fabrication de retardateurs de flamme et de produits pharmaceutiques.   

Epierre - Société universelle d'explosifs - Usine hydroélectrique des Fabriques - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De la manufacture des tissus métalliques Paul Fourasse et Cie à AGRATI La Bridoire, La Bridoire

Création : 1889

Fondateur : Paul Fourasse

Cours d’eau : torrent du Thiez

Production : vis à métaux, boulons poêliers, écrous, pièces automobiles, tissus métalliques

La Manufacture des tissus métalliques Paul Fourasse et Cie installée à La Bridoire depuis 1889 s’associe avec la fabrique de visserie de M. Lévin de Troyes pour créer, en 1919, à la Bridoire, les Produits Tréfilés de la Bridoire (PTB) tirant profit de la nouvelle centrale hydroélectrique. Le site produit des vis à métaux, des boulons poêliers, des écrous et autres pièces qui sont utilisées dans l’automobile, mais aussi dès les années 1960, la bande « Z » pour les biscuiteries industrielles, ce qui positionne l’usine comme le leader mondial pour les fours à biscuiteries.

Dans la seconde moitié du 20 e  siècle, l’usine connaît plusieurs rachats successifs jusqu’en 2010, date à laquelle le site est repris par Agrati Group, une société italienne, qui exploite encore aujourd’hui l’usine de la Bridoire.

La Bridoire - Usine des produits tréfilés - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

La Praz, Freney

Création : 1892

Fondateur : Paul Héroult (1863-1914) et Gustave Munerel (1846-1911)

Production : carbure de calcium et de ferro-chrome ; métaux spéciaux et d’alliages

Arrêt : 1983

Au point de rencontre des communes d’Orelle, Freney et Saint-André, l’usine de La Praz est la plus reculée des usines d’électrolyse de la Maurienne et l’une des plus anciennes. Malgré sa situation, l’usine se développe et évolue avec la production de carbure de calcium et de ferro-chrome. La diversification ne compense pas l’isolement. Les cuves s’arrêtent définitivement en 1983. La conduite forcée autoportante reste le seul vestige de l’usine qui a été rasée pour le passage de l’autoroute A43.

La Praz - Vue de l'usine de produits chimiques - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Usine de Moûtiers

Création : 1920

Fondateur : Société des Ciments Électro-fondus

Production : ciment électro-fondu ; aciers spéciaux

Cours d’eau : l’Isère

Apogée : 87 employés en 1974

Arrêt : 1982

L’usine de Moûtiers produit à l’origine du ciment électro-fondu riche en alumine résistant bien aux eaux sulfatées et marines. Les années 1937-1938 voient une forte demande du marché de l’acier inoxydable et des besoins en armements croissants. Le site de Moûtiers se reconvertit, dans cette perspective, en centre de production d’aciers spéciaux avec une aciérie sur cinq niveaux, calée entre la voie ferrée et la montagne. Lors de la restructuration radicale de la sidérurgie française entre 1975 et 1985, l’usine de Moûtiers est arrêtée en 1982 et rasée pour faire de la place au centre d’organisation des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992.

Moûtiers - L'usine de ciment électro-fondu - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De la Société des Carbures Métalliques à Carbone Savoie, Notre-Dame-de-Briançon, La Léchère

Création : 1897 

Fondateur : Société des Carbures Métalliques

Production : carbure de calcium ; électrodes et des cathodes en carbone et réfractaires

Cours d’eau : Isère

La Société des Carbures Métalliques créée en 1897 à Notre-Dame-de-Briançon sur la rive droite de l’Isère est la première usine conçue pour la fabrication de carbure de calcium. Elle produit des électrodes et des cathodes en carbone dès 1899.

Elle prend le nom de Société des Électrodes de Savoie en 1920 puis le nom de Société des Électrodes et Réfractaires de Savoie en 1952 (S.E.R.S.). Électrodes et cathodes en carbone sont des éléments nécessaires à la fabrication du carbure de calcium mais aussi pour celle de l’aluminium. Son histoire se confond de 1932 à 1971 avec l’usine de la rive gauche, connue sous le nom de C.IS.A. puis Carbone Savoie. Suite à des rachats et fusions, elle retrouve la C.IS.A en 1993 et est aujourd’hui connue sous le nom de Carbone Savoie. L’usine produit des cathodes, des blocs de graphite de spécialité et des poudres de graphite synthétique utilisés dans dans les cuves d’électrolyse de l'aluminium, les industries de la carburation et les batteries électriques.

Notre-Dame-Briançon - Usine des carbures métalliques - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Château-Feuillet, La Léchère

Création : 1928

Production : alliages à base de silicium ; silico-calcium ; silicium métallique

Arrêt : 2022

Dans les années 1950, la sidérurgie connaît un essor prodigieux. L’usine de Château-Feuillet, qui concentre déjà la production de ferro-silicium, récupère la dernière fabrication du Villard-du-Planay, celle de silico-calcium. Vers 1970, la production ne cesse de croître mais le développement du site est freiné par le manque de place et les problèmes liés à la pollution rejetée.

L’usine se spécialise dans le silicium métallique aux usages multiples pour l’automobile et le photovoltaïque, mais aussi dans les silicones. Aux mains d’un grand groupe international, l’usine ferme ses portes en 2022.

La Léchère et l'usine de Château-Feuillet - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Prémont, Orelle

Création : 1893

Fondateur : Henry Gall (1862-1930)

Production : chlorate de potassium ; aluminium

Cours d’eau : Arc, chute de Saint-Michel

Apogée : 50 employés en 1940

Arrêt : 1991 

L’usine de Prémont est lancée par la Société d’Électrochimie en 1893 sur la commune d’Orelle, au lieudit Prémont, par Henry Gall fondateur de la société et inventeur d’un nouveau procédé de fabrication de chlorate de potassium. Elle produit de l’aluminium à partir de 1907, activité qui dure jusqu’en 1950. L’usine ferme en 1991. Elle est rasée pour permettre le passage de l’autoroute A43.

Orelle - Les usines de Prémont - Cliché R. Selva, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Usine du Villard-du-Planay, Le Planay

Création : 1898

Production : carbure de calcium, ferro-silicium, siliciure de calcium, girardole

Cours d’eau : Doron de Bozel

Arrêt : 1984 

Le site du Villard-du-Planay est retenu pour ses importantes ressources hydroélectriques et l’espoir d’une liaison ferroviaire depuis Moûtiers. L’usine construit sa renommée sur la découverte du siliciure de calcium en 1906 et du girardole, un substitut de l’essence. Elle périclite et ferme en 1984.

Le site est rasé en 1990. Restent les trois centrales hydroélectriques toujours en activité ainsi que les bâtiments destinés au logement des ouvriers et des ingénieurs.

La Galerie Hydraulica, centre d’interprétation située dans l’ancien Garage de l’Électrobus - bus électrifié qui reliait autrefois Moûtiers au Villard-du-Planay - relate l’histoire de l’industrialisation de la vallée de Bozel. 

Usine du Villard du Planay - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Usine de Chailles, Saint-Béron

Création : 1898

Fondateur : vicomte Maurice du Parc

Production : carbure de calcium ; ferro-alliages

Cours d’eau : le Guiers

Arrêt : 1987

L’usine de Chailles, du nom des gorges à proximité, est située de part et d’autre du Guiers. Suite à plusieurs échecs de production d’électrolyse, l’usine se lance dans la production de carbure de calcium et de ferro-alliages. L’usine emploie, au plus fort de son activité dans les années 1940, 380 ouvriers essentiellement issus de l’émigration piémontaise. Seule la centrale hydraulique est encore en activité.

Saint-Béron - Les usines de Chailles - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De l’usine des Plans à Trimet, Saint-Jean-de-Maurienne

Création : 1907

Fondateur : la Compagnie des Produits Chimiques d’Alais et de la Camargue (CPCA)

Production : fil d’aluminium

Cours d’eau : l’Arc

L’usine des Plans est fondée en 1907. La production d’aluminium reste modeste jusqu’en 1934. Avec l’explosion de la demande dans tous les secteurs de l’industrie après la Seconde Guerre Mondiale, elle devient le premier producteur d’aluminium en France.

Les années 1990 voient la privatisation d’Aluminium Pechiney et une succession de repreneurs. Au début des années 2010, l’allemand Trimet rachète le site et porte la production à 145 000 tonnes d’aluminium par an.

Saint-Jean-de-Maurienne - Usine d'aluminium, société d'Alais et de la Camargue - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De l’usine de Montricher à FerroPem, Montricher-Albanne

Création : 1913 – toujours en activité

Fondateurs : Louis (1866-1933) et Auguste (1873-1930) Rochette

Production : carbure de calcium ; ferro-silicium ; silicium

Cours d’eau : l’Arc

Les frères Rochette lancent en 1913 la production de carbure de calcium, composé nécessaire aux mineurs pour s’éclairer. En 1914, la Société Électrométallurgique de Montricher est créée. L’usine et la centrale passent après 1945 dans le giron du groupe Péchiney qui spécialise le site dans la production de ferro-silicium en 1955. Au fil des décennies, le site s’impose dans l’industrie des silicones. En 2012, un nouveau procédé de fabrication de silicium extrêmement pur est inventé sur place. Le silicium est utilisé dans l’élaboration des cellules photovoltaïques.

Société Électro-Métallurgique de Montricher - Usine du Bochet - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De la Volta à MSSA Métaux spéciaux, Pomblière, Saint-Marcel

Création : 1898

Fondateur : George Coutagne (1854-1928)

Productions : soude et chlorure de chaux ; sodium

Cours d’eau : Isère

Apogée : 600 employés en 1966

En 1898, la Société Lyonnaise de l’Industrie Électrochimique La Volta exploite le site de Pomblière sur la commune de Saint-Marcel pour produire de la soude et du chlorure de chaux, deux produits difficiles à maîtriser et à vendre. En 1922, l’usine se tourne vers la production de sodium. Après la Seconde Guerre mondiale, l’usine désormais appelée Métaux Spéciaux, améliore ses procédés de production de sodium. Les années 1980-1990 voient la fermeture de marchés ce qui met Pomblière, devenue MSSA en 1996, en difficulté.

De nouveaux débouchés permettent à l’usine de perdurer. Sa production de sodium métal, chlore technique, potassium, oxydes de sodium, méthylate de sodium, chlorures de vanadium, chlore de haute pureté est utilisé dans les emballages, les semi-conducteurs et les fibres optiques.

Pomblière - Usines électro-chimiques de la Volta - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Les Aciéries, Saint-Michel-de-Maurienne

Création : 1917

Fondateur : Louis Renault

Production : carbure de calcium ; aciérie

Cours d’eau : l’Arc

Apogée : 1032 employés en 1939

Arrêt : 2016

Les Aciéries du Temple ont durablement marqué l’histoire de Saint-Michel-de-Maurienne avec leurs 4 hectares de bâtiments et les cités pour loger le personnel qui atteint 1 032 employés en 1939.

Après une courte production de carbure de calcium, le site se transforme en aciérie en 1925. La Régie Nationale des Usines Renault, apparue après la Libération, reconvertit le site, par étapes avec un atelier d’outillage de forge puis un atelier de fonderie de précision et enfin le transfert depuis Boulogne-Billancourt de l’atelier de frappe à froid. Les Aciéries prennent alors le nom de Métal Temple tandis que l’activité sidérurgique se réduit pour s’arrêter complètement en 1977. Après la privatisation de Renault, les investissements se font plus rares au fil des rachats successifs jusqu’en 2013, date du dépôt de bilan et de changement de nom pour MT Technology. Le dernier repreneur tente de maintenir les 165 emplois. Le site est en liquidation judiciaire en 2016.

Saint-Michel-de-Maurienne - Usine du Temple - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

La Saussaz, Saint-Michel-de-Maurienne

Création : 1905

Fondateur : Société Électrométallurgique française (SEMF)

Productions : aluminium ; alliage d’aluminium et de silicium

Cours d’eau : l’Arc

Arrêts : 1930-1945 ; 1984

L’usine de la Saussaz développe une activité électrométallurgique avec la production d’Alpax, un alliage d’aluminium et de silicium qui devient son produit phare. Face à la restructuration de la production d’aluminium en Maurienne, l’usine s’arrête en 1930.

Portée par les besoins de la reconstruction après-guerre, elle est remise en marche pour la production d’aluminium en 1945. Le site subit la crue de l’Arc de 1957 qui le détruit partiellement. En 1981, Péchiney-Ugine-Kuhlmann qui possède l’usine décide de concentrer toute la production d’aluminium à Saint-Jean-de-Maurienne. L’usine qui emploie alors plus de 200 ouvriers arrête ses cuves progressivement pour fermer en 1984.

En savoir + : l’Espace Alu situé à Saint-Michel-de-Maurienne retrace l’histoire de l’électrométallurgie et notamment la production d’aluminium en Maurienne.

Saint-Michel-de-Maurienne - Usine de la Saussaz - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

La Calypso, Saint-Martin-de-la-Porte

Création : 1892

Fondateurs : Myrtil et Ernest Bernard

Production : aluminium ; silicium, de béryllium et de carbure d’aluminium ; titane, silicium pur

Cours d’eau : l’Arc

Arrêts : 1931-1956 ; 1986

Première usine d’aluminium de la vallée de la Maurienne, la Calypso tire son nom du lieudit de son implantation, « île de Calypso », en bordure de l’Arc. L’usine subit la concurrence des autres installations plus performantes de la vallée dont La Praz et Saint-Jean-de-Maurienne. La crise financière internationale de 1929 met un coup d’arrêt à la production en 1931.

La Calypso est rachetée en 1956 par Péchiney qui y installe sa production de silicium, béryllium et carbure d’aluminium. Pour rester concurrentielle, l’usine se spécialise dans la fabrication de métaux rares comme le titane et le silicium pur dès 1971. L’usine ferme néanmoins ses portes en 1986.

Saint-Martin-de-la-Porte - L'usine de Calypso - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Des forges et aciéries Paul Girod à Ugitech, Ugine

Création : 1903 – toujours en activité

Fondateur : Paul Girod (1878-1951)

Production : ferro-alliages, aciers, puis acier inoxydable et alliages

Cours d’eau : Arly,  Bon-Nant  et  Doron de Beaufort 

L’histoire d’Ugine est indissociable de Paul Girod, ingénieur chimiste et pionnier de l’électrométallurgie des ferro-alliages et de l’acier. Il fonde les Forges et aciéries Paul Girod qui après une succession de rachats prend le nom d’Ugine Savoie puis Ugitech.

Au début du 20 e  siècle, Paul Girod fait appel à une main d’œuvre immigrée dont des Italiens, Hongrois, Espagnols, Grecs, Polonais, Arméniens. Ils sont rejoints par des Russes fuyant la révolution dans les années 1920. Pour créer et fixer une communauté de travail, il développe le logement social et des équipements de loisirs pour ses ouvriers.

Pendant la Première Guerre mondiale, Ugine est une pièce maîtresse de la défense nationale grâce à sa capacité de production d’aciers fins et spéciaux. Au cours du 20 e  siècle, Ugine devient une référence internationale en production d’aciers spéciaux à destination de l’aéronautique, la construction, le médical et l’énergie. Ugitech fait partie du groupe Swiss Steel Group, le plus grand producteur, transformateur et distributeur du monde de produits longs en acier spéciaux.

Ugine - Usine de la Cie des Forges et Aciéries électriques, procédé Paul Girod - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Saint-Gobain, Modane

Création : 1923

Fondateur : Compagnie de Saint-Gobain

Production : explosifs ; engrais ; carbure de calcium

Cours d’eau : centrale d’Avrieux

Arrêt : 1972

L’usine de Modane, ou Villarodin-Bourget, est un projet de la Compagnie de Saint-Gobain, né en 1917 et réalisé en 1923. Destinée initialement à la production d’explosifs à base de cyanamide calcique, l’usine est approvisionnée en calcaire par la carrière de Saint-Martin-de-la-Porte qui le transforme en chaux.

L’usine se tourne vers la production d’engrais jusqu’à un bombardement en 1943 qui endommage l’atelier de fabrication. Le site oriente ensuite sa fabrication sur le carbure de calcium avant de fermer en 1972.

Modane - Usine de cianamide de la Cie de Saint-Gobain - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De l’usine de Chedde à SGL Carbon, Passy

Création : 1895

Fondateurs : Paul Corbin (1862-1948) et Georges Henri Bergès (1861-1927)

Production : chlorate de soude, perchlorate, aluminium, ferro-alliages, graphite artificiel

Cours d’eau : Arve

L’électricité est d’abord utilisée pour produire du chlorate de soude. Pendant la Première Guerre mondiale, le site fournit des explosifs dont la fameuse « cheddite » et emploie 1000 personnes. L’usine produit de l’aluminium à partir de l’entre-deux-guerres. Au début des années 1920, l’usine se double d’une cité jardin. L’urbanisme est marqué par des maisons patronales et les logements ouvriers, des bosquets, des équipements collectifs. L’église Saint-Joseph au style art déco est financée en partie par l’usine.

À partir des années 1950, l’usine de Chedde lance son produit phare - le graphite artificiel - servant aux centrales nucléaires qui se construisent dans le pays et à l’étranger (Europe, Japon). L’usine de Chedde connaît des difficultés à partir de 1990, Pechiney délocalisant ses activités en bordure maritime. En 1993 le site est racheté par le groupe allemand SGL Carbon, premier fabricant européen de graphite artificiel.

Chedde - L'usine - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

L’usine du Giffre, Saint-Jeoire

Création : 1897

Fondateur : Jules Barut (1857-1929)

Production : carbure de calcium ; ferro-chrome ; ferro-tungstène ; manganèse

Cours d’eau : Giffre

Arrêt : 1994

L’usine du Giffre est créée en 1897 par la Société Électro-chimique du Giffre pour produire du carbure de calcium. Elle exploite le calcaire extrait de la carrière du Serraz située juste au-dessus. À partir de 1903, la production se diversifie vers l’électrométallurgie. Ses activités cessent en 1994.

Saint-Jeoire - Vue générale des usines du Giffre - Collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De la Manufacture Royale de Crans à la Compagnie Alpine d’Aluminium Scop, Annecy

Création : 1765

Fondateur : sous l’autorité de Charles-Emmanuel III, roi de Sardaigne (*1730-1773) Production : outils, armes ; fonderie d’aluminium ; laminage ; laquage

Cours d’eau : Fier

En 1765, la création de la Manufacture Royale de Crans de tôle et fer blanc voit le jour sur un site métallurgique remontant au 15 e siècle. Après l’Annexion, elle évolue jusqu’à devenir la Société Anonyme des Fonderies et Forges de Crans en 1890 puis la Société des Forges de Crans en 1952. De 1907 à 1952, la fonderie d’aluminium et le laminage sont ses activités principales avant une spécialisation au profit du laminage et du laquage. Le site prend de l’ampleur en répondant aux besoins en aluminium pendant les deux guerres mondiales. Il intègre le groupe Pechiney-Ugine en 1968 sous le nom de « Rhénalu ».

En 1961, les Forges proposent à la jeune entreprise Tefal de s’installer à Rumilly, lui fournissant des disques d’aluminium pour ses poêles. Elles produisent également pour l’industrie des transports (châssis), de l’électricité (câbles, gaines) ou encore d’emballage (capsules, papier beurre et chocolat). En 2006, le fond d’investissement américain AIAC rachète l’usine des Forges qui devient Compagnie Alpine d’Aluminium. En 2015, l’usine est reprise par ses salariés sous la forme d’une société coopérative et participative (SCOP). Elle est spécialisée dans le laminage et le laquage pour l’industrie des transports, de l’électricité ou encore d’emballage.

Cran-Gevrier - Vue des usines des Fonderies et Forges, collection Archives municipales d'Annecy

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Poudres Hermillon, La-Tour-en-Maurienne

Création : 1958

Fondateur : Société de l’Aluminium français

Production : transformation de l’aluminium en grenaille, poudres, alliages ou encore anodes

En 1958, à la suite d'une explosion meurtrière, l'usine chambérienne d'aluminium divisé en grenaille et en poudre a été transférée à Hermillon (le  1 er    janvier   2019 , Hermillon fusionne avec les communes du  Châtel  et de  Pontamafrey Montpascal  formant la commune nouvelle de  La Tour-en-Maurienne  ) . Usine de transformation de l’aluminium en grenaille, poudres, alliages ou encore anodes qui sont utilisés dans le traitement des métaux, la construction (béton cellulaire), la  cosmétique  ou encore la  pyrotechnie . Elle reçoit sa matière première directement de Saint-Jean-de-Maurienne, de Venthon et d’autres sources à travers le monde.

L’usine de l’Aluminium Français, à Chambéry en 1918 - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Usine de Venthon, Venthon

Création : 1888

Fondateurs : Armand Aubry 

Production : pâte à papier ; vanadium et ferro-alliages ; aluminium et carborundum ; zirconium

Cours d’eau : Doron de Beaufort

Arrêt : 2002

Armand Aubry construit une centrale hydroélectrique sur le Doron de Beaufort pour la fabrication de pâte à papier en 1888. Paul Girod loue le site 1899 à 1905 pour la production de vanadium et de ferro-alliages, principalement du ferrochrome et du ferromanganèse. Le site est repris en 1920 pour la production d’aluminium et de carborundum. Après la Seconde Guerre mondiale, l’usine développe une deuxième activité dans la chaîne de production du zirconium, avec un laboratoire de recherches, des ateliers de forge, de contrôle qualité, qui mobilisent 110 des 360 employés en 1971.

Les cuves d’aluminium cessent de fonctionner en 1994, la fonderie en 2003, le laboratoire de recherches est transféré à Ugine en 2002. Les bâtiments industriels ont été rasés.

Venthon - L'usine aluminium - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

De la S.I.D.A à Arkema, La Chambre

Création : 1929

Fondateur : Société Industrielle des Dérivés de l’Acétylène (SIDA)

Production : acétone ; solvants oxygénés ; amines

Apogée : 210 employés en 1985.

En 1929, la Société Industrielle des Dérivés de l’Acétylène (SIDA) fonde une usine sur la commune de La Chambre. L’usine est attenante au chemin de fer et à proximité de l’usine du Glandon, située à 1 km à peine, qui l’approvisionne en carbure de calcium pour fabriquer de l’acétylène.

L’usine de La Chambre est le seul exemple en Savoie de reconversion d’un établissement industriel de la carbochimie à la pétrochimie. Cette mutation se fait entre 1949 et 1954.

L’usine produit des solvants oxygénés et amines pour les peintures et vernis, les cosmétiques, la pharmaceutique, l’agrochimie et l’automobile. Cela lui a permis de se maintenir malgré les sociétés successives, de P.U.K. en 1972 à Elf-Atochem en 1992, puis Arkema depuis 2004.

Saint-Avre - Société des carbures métalliques - Usine du Glandon - Cliché Louis Grimal, licence CC BY-NC-SA 2.0 FR

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

Brassilly, Poisy

Création : 1906

Production : phosphore

Cours d’eau : Fier

Arrêt : 1924

L’usine de Brassilly est située en val de Fier, à proximité de la centrale hydroélectrique fondée en 1904 par Jules Barut (1857-1929). Cette usine est exploitée par la Société Mital et Cie dès 1906 pour une production de phosphore, avant d’être reprise en 1914 par Coignet. Ce dernier complète ainsi son usine de Pomblière (Savoie). Le site est cependant abandonné dès 1924 lors du regroupement des activités sur Épierre (Savoie).

L'usine de Brassilly - Collection Musée-Château d'Annecy

Saint-Félix, Montricher-Albanne

Création : 1896

Fondateur : la société l’Inexplosive

Production : carbure de calcium ; aluminium

Cours d’eau : l’Arc 

Arrêt : 1911

La société l’Inexplosive amorce la création d’une usine destinée à produire du carbure de calcium en 1896. Elle pense trouver du calcaire de qualité dans les environs de Saint-Félix, mais seul du gypse est présent. L’exploitation est arrêtée en 1902. En 1905, la Compagnie des Produits chimiques d’Alais et de Camargue la rachète et la transforme pour produire de l’aluminium. La production – modeste – ne résiste pas à l’effondrement du marché de l’aluminium.

L’usine ferme définitivement en 1911.

Usine du Glandon, Saint-Avre

Création : 1904

Fondateur : Compagnie Urbaine pour l’éclairage par le gaz acétylène (CUEA)

Production : carbure de calcium

Cours d’eau : centrale hydroélectrique du Glandon (Sainte-Marie-de-Cuines)

Apogée : 1939, 275 employés

Arrêt : 1967

L’usine du Glandon est née de l’intérêt croissant pour le carbure de la part des éclairagistes et des chimistes. Sa présence favorise la construction de l’usine de La Chambre qui utilise le carbure de calcium pour sa production d’acétylène. Les deux usines forment une paire indissociable jusqu’aux années 1950, date à laquelle La Chambre se tourne vers la pétrochimie et n’a plus besoin de carbure de calcium. L’usine du Glandon ferme en 1967.

Société des carbures métallliques, usine du Glandon à Saint-Avre - Cliché Louis Grimal, photo geneanet licence CC BY-NC-SA 2.0 FR

La Corbière, Saint-Pierre-de-Belleville

Création : 1910

Fondateur : Davey Bickford Smith (DBS)

Production : chlorates de 1910 à 1926 ; métaux spéciaux

Cours d’eau : Nant Bruant et barrage de Clarin Arrêt : 1944

L’usine de La Corbière est fondée en 1910 par Davey Bickford Smith (DBS) en vue d’élargir sa gamme d’explosifs grâce à la production de chlorates. L’usine arrête sa fabrication de chlorates en 1926 et se spécialise dans les métaux spéciaux jusqu’au début des années 1930. Le site est saboté lors de la retraite de l’armée allemande en 1944. L’usine reste alors en friche jusqu’à sa démolition avant les travaux de l’autoroute A43. Seule reste la centrale hydroélectrique de La Corbière qui alimente l’usine d’Épierre.

Saint-Pierre-de-Belleville - Société universelle d'explosifs - Usine hydro-électrique de la Corbière - Cliché Louis Grimal, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

FTM, Filatures et tréfileries de la Maurienne, Saint-Rémy-de-Maurienne

Création : années 1890

Fondateur : Grollier

Production : guimperie (fil entouré de métal argenté ou doré), tréfilerie

Cours d’eau : torrent de la Lescherette

Apogée : 190 personnes en 1926

Arrêt : 1968

Spécialité lyonnaise, la guimperie ou dorure permet la production de filés d’or et d’argent servant à faire des épaulettes, broderies etc. M.Grollier, directeur des papeteries Horteur à Saint-Rémy-de-Maurienne fait la connaissance d’un Lyonnais souhaitant céder son fonds. Il le rachète et le transfère à Saint-Rémy où son beau-frère et son neveu montent une affaire familiale. Le succès de l’entreprise les conduit à créer les Filatures et tréfileries de la Maurienne en 1921.

La main d’œuvre est majoritairement féminine. Une centaine de jeunes filles sont accueillies et logées dans une maison de famille. Au plus fort de son activité en 1926, les Filatures emploient 190 personnes.

Les FTM résistent à la crise des années 1930 et à la Seconde Guerre mondiale, en partie grâce à l’automatisation des procédés de production. Dans les années 1960, le marché mondial se rétrécit, les modes ont changé, l’usine ferme.

CEZUS, Ugine

Création : 1971

Fondateurs : SECEMAEU et CEA

Production : zirconium ; titane

Après la  Seconde Guerre mondiale , la Société d’Électrochimie, d’Électrométallurgie et des Aciéries Électriques d’Ugine (SECEMAEU) collabore avec le  Commissariat à l'énergie atomique  (CEA) pour produire du titane et du zirconium - alliages nécessaires à la fabrication des réacteurs nucléaires. Cette spécialisation est cédée à la Compagnie européenne du zirconium (CEZUS) en 1971.

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

TIMET, Ugine

Création : 1996

Fondateur : CEZUS

Production : zirconium ; titane

L’activité titane de l’entreprise CEZUS est rachetée par le groupe américain Titanium Metals Corporation (TIMET) en 1996.

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie

FRAMATOME, Ugine

Création : 1958

Fondateur : Framatome

Production : barres, lingots, ébauches filées de zirconium et titane pour l’industrie nucléaire

Framatome (Franco-américaine de constructions atomiques) est née en 1958. Elle transforme dans son usine d’Ugine l’éponge de zirconium fournie par son usine de Jarrie (Isère) et du titan fourni par son voisin TIMET Savoie. Elle est spécialisée dans les procédés de fusion, forgeage et filage dont elle tire des barres, lingots destinés à être laminés et ébauches filées. Ces produits sont livrés à d’autres usines.

Cliché Solenne Paul, collection Musée Savoisien, Département de la Savoie