Les recommandations de l'OMS pour la qualité de l'air

L'Organisation Mondiale de la Santé recommande des niveaux d'exposition (concentrations et durées) au-dessous desquels il n'a pas été observé d'effets nuisibles sur la santé humaine. Ils ne sont pas réglementaires, et n’ont aucune valeur contraignante pour les Etats jusqu'à présent.

Les lignes directrices relatives à la qualité de l’air ont été publiées pour la première fois par l’OMS en 1987. Elles ont été mises à jour régulièrement jusqu’à la dernière édition actualisée en 2021 . Depuis la précédente édition (2005), la quantité et la qualité des données factuelles montrant une incidence de la pollution de l’air sur la santé ont sensiblement augmenté. Les données accumulées attestent que la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé à des concentrations encore plus faibles que ce qui était admis jusqu’alors. 

Faisant face à ce constat, l’OMS a abaissé la quasi-totalité de ses seuils de référence dans la nouvelle édition de ses lignes directrices. L’évolution la plus marquée entre les seuils de référence de 2005 et les nouveaux de 2021 concerne le dioxyde d’azote, avec un abaissement de 40 µg/m³ à 10 µg/m³ et la création d’une valeur journalière à 25 µg/m³. 

Ci-dessous sont présentées les cartographies sanitaires 2022 de la répartition spatiale du dioxde d'azote (NO2) et des particules (PM10, PM2.5) sur notre région Auvergne-Rhône-Alpes, au regard des recommandations OMS.

Par un jeu de compilation des seuils OMS et des valeurs réglementaires en vigueur nous vous proposons un indicateur cartographique représentant les différents enjeux sanitaires de la qualité de l'air sur notre territoire auvergne rhônalpin. Les polluants pris en compte sont le dioxyde d'azote (NO2) ainsi que les particules (PM10 et PM2.5). La modélisation 2022 a servi ici de donnée d'entrée pour la construction de cet indicateur.

La légende ci-contre décrit la méthodologie utilisée pour construire la carte.

Le 14 septembre 2023 , le parlement européen a approuvé le projet de révision de la directive sur la qualité de l'air.

Les parlementaires ont revu à la hausse l'ambition du  texte présenté par la Commission européenne  en octobre 2022. L'exécutif européen proposait de rapprocher d'ici à 2030 des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, sans pour autant les aligner totalement. Les eurodéputés ont proposé de faire des valeurs proposées par Bruxelles une étape vers  des normes plus strictes en 2035  pour les particules (PM2,5 et PM10), le dioxyde d'azote (NO ₂ ), le dioxyde de soufre (SO ₂ ) et l'ozone (O ₃ ) et de tendre vers un alignement progressif sur les recommandations les plus récentes de l'OMS !

La législation doit encore être approuvée par les États membres. Ce vote lance les négociations avec le Conseil sur le texte définitif.

Cette infographie permet d'estimer l'impact des seuils 2030 et 2035 proposés par la future directive européenne, en terme de populations exposées au dioxyde d'azote et aux particules.

L'objectif visé à 2035 serait de tendre vers les seuils proposés par l'OMS !

Les calculs d'exposition présentés ne prennent pas en compte l'évolution de la qualité de l'air d'ici à 2035; il s'agit uniquement d'un excercice d'abaissement des seuils sur les sorties de modélisation 2022 et non d'un travail de modélisation prospective.

•  Nouvelles valeurs sanitaires de l'OMS : AIR, CLIMAT ET SANTÉ  
•  Les lignes directrices OMS relatives à la qualité de l'air 
•  Le projet de révision de la directive sur la qualité de l'air - octobre 2022  
•  Le Parlement a adopté aujourd’hui sa position sur une loi révisée en vue d’améliorer la qualité de l’air dans l’UE  - 13 septembre 2023