Comment la nature s'invite-t-elle à Paris La Défense ?

Un territoire inscrit dans un méandre de la Seine

Etendue des périmètres de gestion et d'aménagement de Paris La Défense

Le territoire de Paris La Défense s’étend de la Seine à la Seine, au niveau du pincement d’une boucle de la Seine marquée par les coteaux exposés au Nord et par la grande plaine alluvionnaire.

D’une superficie de 566 ha, il est aménagé par l’établissement public Paris La Défense et il s’inscrit sur une portion des communes de Courbevoie, La Garenne Colombes, Nanterre, Puteaux.

Paris La Défense gère également 170 ha d’espaces publics et ouvrages sur une partie des communes de Courbevoie et Puteaux, dont 30 ha sur dalle, espace partagé entre piétons, cycles, PMR, véhicules d’entretien ou de service.

Pourquoi un plan « Nature en ville » ?

S’inscrire dans la 2 nde  orientation de la Raison d’Être de Paris La Défense qui fixe comme engagement de rendre résilient le territoire face au défi climatique en y développant notamment la place de la nature :

Préservation de la biodiversité - Réduction des îlots de chaleur - Valorisation des services écosystémiques entre l’humain, ses usages et les aménagements urbains.


Les changements climatiques, associés aux problèmes d’urbanisation, de croissance démographique et d’évolution des modes de vie, sont des enjeux importants pour Paris La Défense.

Ils posent la question du développement futur du 1er quartier d’affaires européen.

La nature constitue un formidable potentiel d’attractivité sur l’homme (humeur, comportement, émotions, santé, bien être) et influe sur le milieu dans lequel il vit (réduction des impacts climatiques).

Elle offre de nombreux bénéfices écologiques, productifs et récréatifs, et peut jouer un rôle d’amortisseur ou de réparateur des effets du changement climatique. C’est le cas notamment en matière de prévention des îlots de chaleur urbains (production d’oxygène, filtration des particules…), du bien-être et cadre de vie des citadins (lien social, tranquillité, paysage, pratique sportive, source d’inspiration…).

Le besoin de nature sur ce territoire dense et urbanisé constitue une attente très forte des citoyens en termes de cadre de vie et de qualité paysagère.

Ainsi, Paris La Défense s'engage à :

  • Répondre à l'urgence écologique :
    • Agir pour éviter la 6 ème  extinction de masse à l’échelle mondiale : 1 million d’espèces animales et végétales menacées (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services 2019) ;
    • Limiter le déclin francilien de la biodiversité : les Pipistrelles communes (chauve-souris) sont 7 fois moins nombreuses en ville que dans les espaces ruraux ;
    • Augmenter la place de la nature sur son territoire ;
    • Développer la nature en ville dans les opérations denses.
  • S'inscrire dans une vision élargie :
    • À l’échelle internationale, en participant à des événements majeurs comme l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) ;
    • Aux échelles nationale et régionale, en développant des échanges et partenariats avec la Région en cohérence avec les politiques de l’Île-de-France Nature, avec le Département des Hauts-de-Seine en lien avec ses Espaces Naturels Sensibles et ses politiques en faveur de la nature ;
    • Et localement, avec notamment l’Agence Régionale de la Biodiversité, la Métropole du Grand Paris et les Communes.
  • Protéger la biodiversité sur tout le territoire : la protection de la biodiversité se fera grâce à des politiques de conservation, valorisation, renaturation ainsi qu’un travail de connaissance et d’information auprès du public. 2 grands objectifs pour protéger la biodiversité sur le territoire :
    • Donner une place significative à la Nature dans tous les espaces de La Défense (l’esplanade, les parcs, les parvis et places, les cimetières, les abords de voies, les bâtiments…) sous la forme de micro-écosystèmes et de trame écologique ;
    • Fournir des services à l’Homme et valoriser le territoire de Paris La Défense : qualité des espaces, bien-être, etc.
Végétation d'automne sur le Parvis de la Défense, proche de la place des Reflets

Paris La Défense a missionné la société URBAN-ECO-SCOP pour engager une vaste étude visant à mieux connaitre, protéger et favoriser les espèces végétales et animales présentes sur son territoire, afin d’accroitre son attractivité et le dynamiser.

Entre 2019 et fin 2021 : un diagnostic écologique est rendu, suivi d'un Plan Nature en Ville décliné en plusieurs actions transversales.

Reconquérir la biodiversité d’ici 2030 par des actions transversales

14 objectifs thématiques, déclinés en 27 fiches actions. Le plan se structure autour des 3 axes suivants :

  1. Connaître la nature présente sur le territoire
  2. Fédérer et coopérer autour de la Nature en Ville
  3. Valoriser les trames écologiques à l'échelle des projets et du territoire

Des actions opérationnelles, s’appuyant sur une cartographie SIG pour comprendre et valoriser la biodiversité, et nécessitant, pour certaines, l’élaboration d’un cahier des charges en vue de leur mise en œuvre pratique.


Portrait de la Nature en Ville sur le territoire de Paris La Défense

Espaces végétalisés sur le territoire de Paris La Défense

  • Une végétation rase herbacée dominante et localisée sur les friches, délaissés routiers et ferroviaires, les stades et les espaces verts autour de l’Université de Nanterre et sur les Terrasses.
  • Une végétation plus arborée sur la dalle de La Défense et ses abords proches, surtout autour des bâtiments des quartiers Boieldieu, Gallieni, Coupole Regnault.
  • Moins de 5% de grands arbres (plus de 30 m de haut) identifiés. Beaucoup d’arbres de grand développement ont subi de nombreuses tailles par le passé ou ne se développent pas à la hauteur de leur capacité.
  • Près de 40% des sols végétalisés ont un végétal de moins de 0,5 m de haut.
  • La strate arbustive est bien représentée avec près d’un quart des surfaces. Elle se localise principalement le long des infrastructures et sur la dalle de La Défense.  Beaucoup d’arbustes sont à caractère horticole et ne favorisent pas l’accueil d’insectes et d’oiseaux car leurs fleurs sont trop compliquées à butiner.

Planter une majorité d’espèces indigènes permettrait de créer des habitats propices aux insectes et oiseaux.

343 espèces végétales répertoriées sur le territoire en 2022

Les espèces végétales sont en grande majorité très communes à communes, elles se développent principalement dans des zones de friches, pelouses et pieds d’arbres.

14 espèces sont rares à très rares, mais seules 3 d’entre elles sont indigènes, c’est-à-dire originaires du Bassin parisien. Les autres ont été importées et se sont naturalisées. Parmi celles-ci, 2 sont des espèces exotiques envahissantes.

2 espèces protégées au niveau régional ont été observées : la Renoncule à petite fleur (Ranunculus parviflorus) présente dans le Parc du Chemin de l’Ile et l’Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea) sur l’accotement ferré de la rue Noel Pons. A noter toutefois : l’Orobanche est une plante parasite qui ne réalise pas sa propre photosynthèse.

Orobranche pourpre

Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea)

La flore exotique envahissante est très représentée, avec 24 espèces et notamment 2 particulièrement problématiques dans leur dispersion : la Renouée du Japon et le Robinier Faux-Acacia. Elles ont une capacité à se déployer en tache et entrent directement en concurrence avec la végétation indigène existante.

Près de 2000 arbres inventoriés en 2022 sur le quartier de La Défense, des reconnaissances à poursuivre sur le reste du territoire.

Strate arborée sur le territoire

Les grands axes d’Est en Ouest, constituent les supports d’arbres de grand développement, avec une quarantaine d’espèces parmi lesquelles le Platane est dominant.

70 essences différentes, avec seulement 8 essences indigènes (espèces natives de la Région parisienne et qui permettent de préserver la diversité biologique en limitant l’utilisation d’espèces non adaptées ou exotiques).

Environ 200 arbres isolés et 400 arbres d’alignement sont dénombrés sur le quartier historique de La Défense.

Quelques arbres indigènes

 Cliquez sur la légende en bas à gauche de la carte ! 

Bouleau blanc (Betula alba), Jardin des Reflets

Charme commun (Carpinus betulus), Boieldieu

Hêtre commun (Fagus sylvatica), Jardin des Reflets

Pommier sauvage (Malus sylvestris), Axe de La Défense

Saule pleureur (Salix babylonica)

Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)

En alignement, une espèce naturalisée :

Platane à feuilles d'érable (Platanus x. acerifolia), Axe

Près de 124 espèces animales sauvages observées entre 2009 et 2021

Le nombre d'observations de terrain connues est important : plus de 5000 de différentes sources.

Pour autant elles sont concentrées sur certains secteurs du territoire et de vastes quartiers sont encore méconnus.

Observations de faune

Les oiseaux

Ce groupe faunistique est le plus connu sur l’ensemble du territoire de Paris La Défense. Les observations ont pu rassembler 2 741 données, pour 90 espèces différentes identifiées.

Oiseaux

Les observations de la Ligue de Protection des Oiseaux, accumulées depuis 2009, sont très nombreuses. La population de Faucon pèlerin (Falco peregrinus), ses proies ou concurrents potentiels, ont fait l’objet de suivis particuliers.

D'autres espèces, très observées, sont des oiseaux très communs qui occupent selon leurs exigences les différentes niches proposées sur le territoire :

  • Le Pigeon urbain, le Moineau domestique, le Rouge-queue noir ou l’Etourneau sansonnet nichent dans les trous des constructions ;
  • Le Pouillot véloce ou les Fauvettes nichent dans les parcs et jardins ;
  • Le Pic vert se nourrit dans les sols des prés et gazons et il a besoin de grands arbres creux pour nicher ;
  • Les granivores tels que le Chardonneret élégant ou la Linotte mélodieuse affectionnent les délaissés routiers, les friches industrielles, les talus des voies ferrées qui offrent une alimentation ;
  • La Tourterelle des bois, le Loriot, la Grive draine, la Chouette hulotte sont visibles dans les zones un peu plus boisées du territoire.

Mésange charbonnière (Parus major), Moineau domestique (Passer domesticus), Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)

Chiroptères ou Chauve-souris

Les données  Chiroptères sur le secteur de territoire de Paris La Défense sont très réduites. Les Chauves-souris sont surtout présentes au Nord en bordure de la Seine.

Répartition des observations de chiroptères

Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), Serotine commune (Eptesicus serotinus)

Pipistrelle commune

Elle chasse les insectes volants sur l’ensemble des secteurs. Elle montre néanmoins une préférence pour les milieux végétalisés frais surtout au printemps. Elle prospecte souvent à proximité des éclairages publics à lumière blanche (vapeur de mercure). Espèce généraliste, elle consomme beaucoup de diptères. La liste rouge régionale des chauves-souris d'Île-de-France précise que la Pipistrelle commune subit un déclin de 55 % de sa population sur la période 2006-2016 (LOIS et al. 2017).

Sérotine commune

Espèce anthropophile, c’est-à-dire qui vit dans des lieux fréquentés par l'homme et que l’on retrouve dans les parcs, jardins, prairies des agglomérations. Elles sont par contre très sensibles au dérangement. Elle est considérée comme « vulnérable » en Île-de-France et « quasi-menacée » en France. En Île-de-France, la Sérotine commune subit une diminution de sa population estimée à -57 % selon la liste rouge régionale des chauves-souris d'Île-de-France (LOIS et al., 2017).

Odonates et orthoptères

Cliquez et faites glisser le curseur central pour révéler les cartes de répartition des odonates et des orthoptères !

Odonates - libellules

Les odonates sont concentrés sur le secteur du Parc du chemin de l’Ile et de la ZAC de la Papeterie, proches de la Seine. On recense une dizaine d’espèces très communes à assez communes.

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens)

Orthoptères - criquets, sauterelles et grillons

Les orthoptères sont peu connus et identifiés surtout sur le territoire de Nanterre où ils occupent des friches et délaissés.

Criquet à ailes bleues (Oedipodia caerulescens)

Mise en perspective : Paris La Défense, Ville de Paris et Région Ile de-France

La quantité moyenne de groupes d’espèces animales est assez limitée et certains groupes comme les amphibiens et les reptiles sont absents ou quasi-absents ;  cela étant certainement dû à une lacune d’inventaires et au manque de diversités des espaces végétalisés, mais aussi à l’absence de conditions écologiques favorables (peu de points d’eau et beaucoup de risque de dérangement pour les reptiles).

En revanche, le territoire de Paris La Défense est assez bien doté en oiseaux nicheurs, papillons et libellules.

Comparaison du nombre d'observations par taxon entre le territoire de La Défense, Paris et la région Ile-de-France

La connaissance de la biodiversité sur le territoire de Paris La Défense sera complétée au fur et à mesure par des inventaires naturalistes.


Vers des trames écologiques plus fonctionnelles

Les trames verte et bleue visent à enrayer la perte de biodiversité, en préservant et en restaurant des réseaux de milieux naturels qui permettent aux espèces de circuler et d’interagir. Ces réseaux d’échanges, appelés continuités écologiques, sont constitués de réservoirs de biodiversité reliés les uns aux autres par des corridors écologiques.

Les noyaux ou réservoirs de biodiversité primaires et secondaires se définissent comme des espaces dans lesquels la flore et la faune sont plus riches ou mieux représentées, où les espèces peuvent effectuer tout ou une partie de leur cycle de vie (se nourrir, giter et se reproduire). Ils sont plus qualitatifs lorsqu’ils ont une forme compacte

Trame verte

Trame verte de Paris La Défense

Pour représenter les noyaux de biodiversité et zones relais, nous nous sommes basés sur la surface des zones végétales. A partir de ces données, une classification graduée selon les valeurs a été réalisée en fonction des surfaces en m 2 . Quatre catégories ont donc été créées : La catégorie des noyaux de biodiversité primaires d'une surface supérieure ou égale à 1 hectare, celle des noyaux de biodiversité secondaires compris entre 1 000 m 2  et 1 hectare, puis enfin les autres zones végétales avec des surfaces moindres et parmi lesquelles certaines peuvent servir de zones relais.

Un noyau de biodiversité primaire

Il se situe au niveau du Parc du Chemin de l’Ile, en bord de Seine. Il abrite une diversité d’habitats écologiques. 791 points d’observations témoignent d’un suivi régulier, dont une grande majorité d’oiseaux. La connaissance de la flore est plus faible ; des inventaires plus complets sur ce site seront menés afin de mieux caractériser les habitats écologiques.

5 noyaux de biodiversité secondaire

Cimetières de Neuilly et de Puteaux : les données disponibles montrent une diversité d’oiseaux, caractéristiques des haies, des arbres ou de milieux plus ouverts (milieux dominés par des formations végétales basses, herbacées et/ou arbustives, les arbres sont plus rares), ainsi que quelques chiroptères (Pipistrelles commune et de Kuhl).

Secteur Hoche : ce secteur présente un fort potentiel écologique, par sa surface couverte de végétation qui est composée principalement de pelouse, d'arbustes et de petits arbres. Toutefois, la connaissance naturaliste est très limitée.  Quelques oiseaux assez communs comme l’Etourneau ou la Mésange charbonnière et le Geai des Chênes ont été observés.

Délaissés routiers en bordure de la RD 914 : entre le CROUS et les délaissés de la RD914, de vastes zones de végétation ont pris possession des talus, venant s’immiscer entre les bâtiments et constituer un noyau de biodiversité intéressant. Ce secteur est très mal connu, avec 1 point de contact de Chiroptères. Il mérite d’être plus amplement expertisé.

Secteurs 1 à 4 à Nanterre : les larges talus aux abords de l’autoroute et de la voie ferrée, ainsi que la couverture autoroutière sont couverts par une végétation de friche herbacée, buissonnante et arbustive. La présence de grands arbres y est très limitée. Les inventaires de 2020-2021 ont pu mettre en évidence une grande richesse écologique, avec plus de 560 observations.

Trame bleue

La trame bleue est très tenue mais très importante car le territoire est bordé à ses extrémités par la Seine.

Il s’agit d’un corridor écologique majeur à grande échelle et localement parce que la faune a besoin de petits points d’eau ; il en existe quelques uns très artificialisés sous forme de fontaine ou de bassin bétonné.

La recomposition d’une trame bleue le long de l’axe de l’esplanade, puis dans les espaces végétalisés au nord-ouest, constitue un enjeu majeur.

Voici un cortège d'oiseaux des milieux humides et aquatiques rencontrés près des berges de Seine et des quelques mares artificielles :

Cygne tuberculé (Cygnus olor)

Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo)

Héron cendré (Ardea cinerea)

Trame brune

Les sols abritent un quart des espèces vivantes sur Terre et constituent le support indispensable des végétaux.

Cartographie de l'épaisseur des sols sur le Quartier d'Affaires

Sur le territoire de Paris La Défense, la pleine terre est rare. Les sols sont recouverts d’une surface imperméable coupant toute interaction avec la pleine terre.

De plus, les pratiques d’aménagement consistaient jusqu’alors à apporter de l’extérieur un sol standard qui se dégrade rapidement car il n’est pas entretenu.

La valorisation de la trame verte implique un travail de connaissance et d’amélioration des sols.

Comment favoriser des sols vivants et fonctionnels ?

  • En maintenant tous les espaces en pleine terre existants ;
  • En améliorant la qualité des sols en pleine terre par des amendements organiques adaptés,  comme du compost de déchets verts ;
  • En qualifiant les sols sur dalle par la recomposition de substrats à faible impact carbone et non nuisibles pour les végétaux, comme un mélange de terre allégée et de compost.

Surfaces comprises dans le périmètre de gestion de Paris La Défense

Cartographie schématique de la Trame verte et bleue de Paris La Défense - objectifs écologiques

Trame noire

L’effet de la lumière en période nocturne est un enjeu majeur pour les espèces vivantes.

La Défense de nuit

À large échelle : le halo de lumière sur l’entre deux Seine est particulièrement marqué au niveau du quartier d’affaires de La Défense.

A l’échelle locale :  une trop forte intensité lumineuse perturbe et dérègle le cycle de vie des espèces nocturnes. Ces effets se manifestent par :

  • La forte concentration de flux de chiroptères (chauves-souris) au niveau de la dalle de La Défense, celle-ci étant certainement liée à la présence d’insectes attirés par la lumière ;
  • L’absence d’oiseaux nocturnes, pourtant habituellement attirés par les potentiels de nourriture disponible ;
  • Les vitrages en journée et la nuit qui créent des effets miroir très destructeurs pour les oiseaux qui entrent en collision.

Quelques pistes pour réduire l’effet de la lumière en période nocturne

  • Créer des zones noires après 22h, autour des noyaux de biodiversité et le long de l’Esplanade ;
  • Limiter la diffusion de la lumière vers les zones végétalisées des parcs des secteurs Hoche et Alsace/Saisons ;
  • Limiter l’éclairage de tous les bâtiments, en particulier le long de la dalle, axe important de circulation des chiroptères (chauves-souris).

Trame blanche : le bruit et la nature

Cliquez et faites glisser le curseur central pour révéler les cartes des bruits cumulés à différentes périodes de la journée ! (Source : Bruit Parif)

La trame blanche correspond aux sons qui au-delà d’une ambiance quotidienne viennent perturber le fonctionnement des systèmes écologiques et humains.

A La Défense, les bruits mécaniques viennent encombrer le paysage sonore.

En journée, 40% des nuisances sonores sont liés aux trafics proches et 13 % au trafic éloigné.

La bioacoustique (écoute de la biophonie) met en évidence l’importance des signaux acoustiques entre espèces (communication, développement, défense…).

Le bruit devient de plus en plus une inquiétude écologique. Cet enjeu est encore peu étudié.

Objectifs :

  • Poursuivre les recherches pour mieux qualifier les enjeux écologiques du bruit ;
  • Identifier et préserver des parcours calmes sur le territoire de Paris La Défense.

Actions et expérimentations en faveur de la Nature menées sur le territoire

Gestion différenciée sur le quartier de La Défense

La gestion différenciée est un mode de gestion adapté à chaque espace qui prend en compte sa vocation, sa fréquentation et sa situation.

Avec le passage au zéro phyto en 2016 sur le Quartier de La Défense, la gestion différenciée des espaces verts est mise en place progressivement à partir de ce moment-là et elle apposée au marché public d'espaces verts en 2018.

Les objectifs de la gestion différenciée sont :

  • Limiter les pollutions en réduisant fortement l'utilisation des produits phytosanitaires, les consommations d'énergie fossile, par exemple en diminuant le nombre de tontes sur certains sites ;
  • Favoriser la biodiversité au sein des espaces publics ;
  • Restaurer et améliorer les sols afin de rendre plus vigoureuse la végétation ;
  • Diminuer le volume de déchets par un compostage de 100 % des déchets organiques (pelouses, feuilles, branchages) ;
  • S'appuyer sur les éléments forts et remarquables de l'identité du quartier pour valoriser son image ;
  • Développer l'écocitoyenneté ;
  • Optimiser les moyens humains et matériels de l’établissement Paris La Défense en rapport avec la réalité des surfaces à entretenir ;
  • Valoriser le travail et le savoir-faire des équipes de gestion et accompagner l'évolution du métier de jardinier vers plus de sensibilité écologique.

Gestion extensive : dynamique naturelle uniquement avec une végétation à dominante indigène, très favorable à la biodiversité.

Gestion extensive - Jardin Gilles Clément

Gestion semi-extensive : dynamique naturelle de la végétation avec ponctuellement une dominante horticole.

Gestion semi-extensive - Escalier Kowalski

Gestion semi-intensive : espace intensif mis en valeur par un écrin plus naturel.

Gestion semi-intensive - Axe de La Défense - Place Basse

Labellisation Ecojardin

Initiée en 2020, la démarche de labellisation EcoJardin vise à :

  • Valoriser les changements de pratiques de gestion des espaces verts ;
  • S’inscrire dans le Plan Nature en ville par des actions concrètes : verdir et fleurir le béton, pratiquer la gestion adaptée à chaque espace vert, cultiver en ville, préserver les habitats naturels et les espèces, informer sur la nature et la végétalisation.

Les pratiques de gestion sont évaluées sur 7 domaines : planification et intégration du site, sols, eau, faune et flore, mobiliers, matériaux et engins, formations aux publics.

Jardin des Reflets

Jardin de l'Arche

Square Regnault

Oxygen

Jardins partagés

Lieux conviviaux et ouverts sur le quartier, les jardins partagés sont destinés aux associations locales d’insertion, aux salariés et habitants. Ces lieux permettent d’expérimenter les cultures légumières, fruitières, médicinales et ornementales comestibles, basées sur les bonnes pratiques d’agroécologie urbaine.

Les participants y pratiquent la conservation des semences, la reproduction, la transformation de produits issus des jardins.

Ateliers bimensuels proposés par Paris La Défense et animés par URBAN-ECO-SCOP, environ 420 participants entre 2020 et 2022

Jardin des Reflets

Jardin des Cinq Continents

Jardin Suspendu

Le futur Parc Urbain de Paris La Défense

Contraintes du site : espaces publics sur dalle avec une portance limitée.

Descriptif du projet : restructuration des espaces publics et paysagers qui composent l’Esplanade de La Défense, dans l’objectif d’activer un parc fortement végétalisé, support de biodiversité et porteur de nouveaux usages.

Ambitions en matière de biodiversité et continuités écologiques :

  • Renforcement de la place du végétal et du potentiel écologique du site tout en conservant l’identité du projet d'origine de Dan Kiley ;
  • Renforcement du confort d'usage du site ;
  • Activation de nouveaux usages autour du végétal.

Indicateurs clés :

  • Passage d’un ratio 80 % minéral / 20% végétal pour les aménagements existants à un ratio objectif de 70% végétal / 30% minéral ;
  • Des bassins biologiques (5 ou 6, à définir)  sont à l’étude sur le parc, ils participeront au stockage des eaux de pluie en surface.

Vue vers l’Arche de l’esplanade, projection

Opération Bords de Seine : une future continuité paysagère et écologique, de cheminements et de loisirs

Contraintes du site : un territoire traversé et entrecoupé par les infrastructures de l’A14 et l’A86, les viaducs et talus des voies du RER A et de la ligne L, des ensembles qui fonctionnent repliés sur eux-mêmes.

Ambitions en matière de biodiversité et continuités écologiques : 

  • Préserver l’existant, créer une coulée verte jusqu’à la Seine ;
  • Agrandir le parc départemental à haute valeur environnementale du Chemin de l’Ile ;
  • Renforcer les trames écologiques présentes et les connecter ;
  • Développer la place de la nature et le confort urbain dans les espaces publics ;
  • Gérer les eaux pluviales à la parcelle.

République - Université :

  • Apaisement de la rive de l’A86 ;
  • Re-configuration du schéma viaire et des espaces publics pour améliorer la liaison avec les autres quartiers de Nanterre ;
  • Développement de la végétalisation et les circulations douces ;
  • Construire en répondant aux enjeux et besoins locaux.

Anatole France :

  • Réaménagement des espaces publics et reconfiguration du cœur d’îlot de la cité Anatole France suite à la rénovation des logements de tous les grands ensembles par les bailleurs.

Les Terrasses :

  • Prolongement à l’Ouest des terrasses existantes en impactant faiblement le site ;
  • Renforcement de la biodiversité́ par une coulée verte ambitieuse se poursuivant jusqu’à la Seine ;
  • Désenclavement du site et amélioration de l’accessibilité grâce à une liaison piétonne et cyclable traversant le site (voies vertes, passerelle sur le RER A, rampes piétonnes) et accueil associatif (agriculture urbaine et/ou événements culturels).

Échangeur A14-A86 :

  • Ouverture du site au public ;
  • Création de connexions entre les quartiers avoisinants ;
  • Poursuite du lien avec la Seine via la coulée verte qui traverse les Terrasses ;
  • Extension du parc du Chemin de l’Ile sur plusieurs hectares et construction de nouveaux logements.

Indicateurs clés :

  • Surfaces d’espaces naturels créés ou améliorés y compris en pleine terre ;
  • Nombre d’arbres isolés préservés ;
  • Surface de noyaux de biodiversité et d’espaces relais préservés ou renforcés ;
  • Part des aménagements intégrant une gestion aérienne des eaux pluviales.

Support

Paris La Défense

Expertise

URBAN-ECO-SCOP

Données

URBAN-ECO-SCOP, Bruit Parif, DRIEAT IDF, Paris La Défense, GeoNat'îdF - ARB îdF

Contenu cartographique

Paris La Défense

Photos

Paris La Défense, URBAN-ECO-SCOP, Carlos Ayesta, A. Detienne, Constance Decorde, Michel Desvigne Paysagiste

Etendue des périmètres de gestion et d'aménagement de Paris La Défense

Espaces végétalisés sur le territoire de Paris La Défense

Orobanche pourpre (Phelipanche purpurea)

Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens)

Criquet à ailes bleues (Oedipodia caerulescens)

Comparaison du nombre d'observations par taxon entre le territoire de La Défense, Paris et la région Ile-de-France

Trame verte de Paris La Défense

Surfaces comprises dans le périmètre de gestion de Paris La Défense

Cartographie schématique de la Trame verte et bleue de Paris La Défense - objectifs écologiques

La Défense de nuit

Cliquez et faites glisser le curseur central pour révéler les cartes des bruits cumulés à différentes périodes de la journée ! (Source : Bruit Parif)

Bouleau blanc (Betula alba), Jardin des Reflets

Charme commun (Carpinus betulus), Boieldieu

Hêtre commun (Fagus sylvatica), Jardin des Reflets

Pommier sauvage (Malus sylvestris), Axe de La Défense

Saule pleureur (Salix babylonica)

Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)

Platane à feuilles d'érable (Platanus x. acerifolia), Axe

Cliquez et faites glisser le curseur central pour révéler les cartes de répartition des odonates et des orthoptères !

Cygne tuberculé (Cygnus olor)

Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo)

Héron cendré (Ardea cinerea)

Gestion extensive - Jardin Gilles Clément

Gestion semi-extensive - Escalier Kowalski

Gestion semi-intensive - Axe de La Défense - Place Basse

Jardin des Reflets

Jardin de l'Arche

Square Regnault

Oxygen

Jardin des Reflets

Jardin des Cinq Continents

Jardin Suspendu

Vue vers l’Arche de l’esplanade, projection