
Parcours scientifique
Le parcours est composé de 9 étapes (environ 3,7 km). Départ au Jardin des Plantes.
L'association Méridienne vous propose un parcours sur les lieux de sciences nantais les plus emblématiques (Jardin des Plantes, Ecole de Médecine, Muséum d'Histoire Naturelle, Ecoles d'Hydrographie, observatoires, faculté des sciences) et les savants qui y sont attachés.
Le Jardin des Plantes
En 1688, Louis XIV répond aux demandes pressantes des apothicaires nantais et les autorise à créer leur Jardin Botanique situé entre l’actuelle rue de Budapest et le lycée Jules Verne. Suivent des périodes de déclin puis de renaissance.
En 1793, les naturalistes Hectot et Lemeignen installent un nouveau jardin dans l’enclos du couvent des Ursules, sur l’emplacement actuel de la cour du lycée Clemenceau. Lorsque le lycée est établi en 1806, le jardin déménage en face (à son emplacement actuel).
Après adjonction d’une première serre, le Jardin des Plantes est ouvert au public en 1829. Une chaire municipale de Botanique y est établie.
De nombreux aménagements complèteront le Jardin d’origine, notamment sous la direction d’Ecorchard (à partir de 1839).
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Le collège de l’oratoire
Sous l’Ancien régime, l’enseignement secondaire est assuré par des ordres religieux, généralement les Jésuites. A Nantes, il s’agit des Oratoriens, connus pour leur goût pour les sciences. Du collège de l’Oratoire, il ne subsiste que la chapelle. En 1753, les Oratoriens ouvrent leur bibliothèque au public.
René Laënnec est un brillant élève du collège de l'Oratoire de 1792 à 1795. Il était arrivé à Nantes en 1788 à l’ âge de 7 ans, confié par son père à son oncle Guillaume Laënnec, médecin, recteur de l’ Université. Il y croisera Joseph Fouche de Ronzerolles, futur duc d’Otrante, qui y fut Préfet des Études.
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Le premier muséum d’histoire naturelle
Le Muséum d’histoire naturelle est officiellement inauguré le 15 août 1810 dans l’ancienne Ecole de chirurgie Saint-Côme, aujourd’hui rue Léon Blum. François René Dubuisson (1763-1836) devient officiellement son premier conservateur, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1836. L’inadaptation du lieu à la conservation des collections (humidité) apparût précocement. Le transfert vers un nouveau site n’aura lieu qu’en 1875.
Jules Maillard de la Gournerie
C’est dans cette rue que naquit en 1814 Jules Maillard de la Gournerie, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées, sixième enfant d’une famille qui doit la dernière partie de son nom au domaine de la Gournerie à St-Herblain, dont elle était propriétaire.
Pendant sa carrière d’ingénieur Jules Maillard participa à l’aménagement du port du Croisic, et fut en 1846 l’inventeur d’un étonnant bateau à air qui permettait aux hommes d’extraire des roches sous l’eau. Il fut aussi l’un des deux concepteurs des travaux du port de St-Nazaire, dont l’un des quais porte son nom.
En 1850, ce brillant mathématicien fut nommé professeur à l’école Polytechnique puis au Conservatoire des Arts et Métiers en 1854. Ses différents travaux, en géométrie notamment, lui ont valu d’être membre de l’Académie des Sciences à compter de 1873. Il mourut en 1883.
La première école d’hydrographie
Dans cet hôtel particulier au n° 9 rue de Briord fut créée la première école d’« hydrographie » à Nantes en 1672 sous la direction des Jésuites qui y enseignèrent pendant 90 ans. Après leur départ, Pierre Lévêque, un des rares Nantais à avoir eu un siège à l’Académie des sciences de Paris y remplaça le professeur Lion. Pierre Lévêque était un marin et un homme de sciences. Il a publié un guide du navigateur.
René Laënnec
René Laënnec vécut dans cette maison les premières années de son séjour nantais ; la famille Laënnec déménagea en 1793 pour échapper à l’horrible spectacle de la guillotine.
René commença ses études de médecine à Nantes, pendant la Révolution et les guerres de Vendée. Il quitta Nantes en 1801 pour les poursuivre à Paris, où il devint un praticien célèbre et un savant respecté, père fondateur de l’auscultation médiate et inventeur de son instrument emblématique, le stéthoscope.
Guillaume Laënnec
Guillaume Laënnec, né à Quimper en 1748, est médecin-chef à l'Hôtel-Dieu de Nantes lorsqu'il accueille ses deux neveux René Théophile et Michel le 15 mai 1788. René, futur inventeur du stéthoscope, est alors âgé de sept ans. Cette même année, Guillaume devient recteur de l'Académie de Nantes.
En 1808, lorsque Napoléon crée à Nantes une école secondaire de médecine, Guillaume devient le premier directeur de cette école.
Pierre Lévêque et les aérostats
En 1783, l’Académie des sciences de Paris demanda à Pierre Lévêque, Nantais, professeur d’hydrographie, d’encadrer la construction d’un aérostat à Nantes. Le lancement du Suffren, ballon gonflé à l’hydrogène et habité par l’avocat Coustard de Massy provoqua un vif engouement dans toute la population nantaise.
Le second Muséum d’histoire naturelle
Frédéric Cailliaud (1787-1869), nouveau conservateur à compter de 1836, s’obstina à vouloir un lieu en centre-ville. Il l’obtint dans l’ancien hôtel des Monnaies, rue Voltaire, mais les travaux commencés en 1868, débutèrent trop tard pour qu’il en vît l’aboutissement. L’inauguration officielle du nouveau bâtiment, dû à l’architecte Gustave Bourgerel, eut lieu le 19 août 1875. L’édifice est notamment remarquable par sa façade de style corinthien, donnant sur le square Léon Bureau, et présentant une fameuse allégorie de l’histoire naturelle, logée dans un fronton triangulaire, due au sculpteur Guillaume Grootaers.
Les collections les plus remarquables sont celles de minéralogie, de conchyliologie, d’ornithologie, fruits du travail d’une lignée de conservateurs compétents et passionnés. Désormais la collection d’anatomie comparée des Vertébrés est présentée selon les critères de parenté propres à retracer les chemins suivis par l’évolution.