A la découverte de l'Hôtel de Ville

Le parcours est composé de 11 étapes (environ 0,4 km). Départ au 2 rue de l'Hôtel de Ville.

L’actuel  hôtel de ville de Nantes  est constitué de bâtiments d’époques et de styles différents, qui se sont ajoutés les uns aux autres au fil du temps, en accompagnant le développement de la cité et du pouvoir municipal. Partez à la découverte de la maison commune…

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La cour d’honneur : le corps central

La façade actuelle, englobant l’ancien hôtel de Derval, se caractérise par cinq arcades en plein cintre au rez-de-chaussée, surmontées de mascarons et d’une frise. Celle-ci met à l’honneur les Beaux-arts et se poursuit sur les ailes latérales par les thèmes de la Guerre, du Commerce, de l’Agriculture et de l’Astrologie. On peut y observer un cadran solaire, oeuvre du lunetier Huette, décoré du thème des quatre saisons. Le premier étage de la galerie, ornée des bustes de différents maires de Nantes, abrite l’actuel bureau du maire (salle Guillaume Harouys).

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La cour d’honneur : l’aile occidentale

Édifiée en 1606, elle est prolongée lors des travaux engagés au début du 19e siècle. Avant ces travaux d’extension, ce bâtiment en retour sur le côté gauche, à l’architecture plus ornementée et d’inspiration antique, constituait le corps de bâtiment principal. Sa façade était ornée des statues de la Foi, de l’Espérance et de la Charité aujourd’hui disparues. De style Empire, le grand escalier à double volée, édifié en 1813 et reconstruit après guerre, permet d’accéder à la salle du Conseil municipal située au premier étage.

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La cour d’honneur : l’aile orientale

L’édification de l’aile est à partir de 1822 parachève l’harmonieuse symétrie de l’hôtel de ville, qui présente un corps central avec deux ailes en retour dessinant la cour d’honneur d’un hôtel entre cour et jardin. Des tourelles d’angle couvertes d’un dôme en forme de bulbe relient les différents corps de bâtiment. On distingue dans cette aile le salon « Bouton d’Or » de style Empire, ancien bureau du maire André Morice, et la salle des « Plaques de Bouches », pièces utilisées pour obstruer l’entrée des canons des navires et remises en cadeau à la Ville lors des escales. Dans cette pièce sont également présentées sous vitrine, trois décorations honorifiques décernées à la Ville : la Croix de la Libération (1941), la Croix de Guerre (1939-1945) et la médaille de Verdun (1916).

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La cour d’honneur : le portail

Monumental et orné de colonnes et de statues, le premier portail, qui ouvrait sur la rue de Verdun, est élevé de 1645 à 1648 par Jacques Malherbe. Détruit à la Révolution (ainsi que les statues des vertus théologales), il est remplacé en 1814 par une porte en arc de triomphe décorée de trophées et de statues – ouvrant sur la rue Napoléon (actuelle rue de l’hôtel de ville) – oeuvre de Mathurin Peccot et de Jean Debay père. Endommagé par les bombardements de 1943, ce portail est démoli en 1962. De cette époque date la grille actuelle d’une sobre élégance réalisée par le maître ferronnier Subes.

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La rotonde art déco

Pour assurer la liaison entre l’hôtel Rosmadec et les autres bâtiments de l’hôtel de ville, Étienne Coutan y adjoint une remarquable rotonde d’inspiration « Art déco » ; en témoigne au sol le décor soigné du mosaïste Isidore Odorico, connu dans la région, entre autres réalisations, pour la maison bleue à Angers ou encore l’enseigne du magasin « Les Rigolettes » à Nantes. Le dernier étage de la rotonde est orné de cinq fresques, qui outre une évocation allégorique de Nantes au 16e siècle, mettent en exergue les grands chantiers de construction menés par la Municipalité : - le champ de Mars (1937) situé à l’emplacement du siège social d’une grande banque, face à l’actuelle cité des Congrès, détruit en 1988. - l’école de la Contrie (1936) - l’école de Longchamp (1936) - les réservoirs d’eau de la Contrie (1937).

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L’hôtel Rosmadec

En 1653, Jacques Malherbe édifie dans le style Louis XIII cet hôtel pour César de Renouard, trésorier général des États de Bretagne, cousin de Nicolas Fouquet. Le célèbre surintendant des finances de Louis XIV y aurait séjourné à la veille de son arrestation par d’Artagnan, le 5 septembre 1661, place Saint-Pierre. L’hôtel devient par la suite propriété des Rosmadec, famille alliée des Goulaine qui y attacha son nom, puis après la Révolution des Monti de Rezé, propriétaires de la demeure voisine. Acquis par la Ville en 1923, suite à un échange avec l’école Saint-Pierre (qui s’installe en 1924 rue du Refuge), le bâtiment est restauré et aménagé à partir des années 1930, sur les plans de l’architecte municipal Étienne Coutan.

La distribution intérieure se fait par un bel escalier à balustre, rénové par Étienne Coutan, où l’on distingue au dernier niveau une allégorie en ronde-bosse. Les réceptions et cérémonies ont lieu dans la salle Paul Bellamy située au rez-de-chaussée et récemment restaurée. Les mariages sont célébrés à l’étage supérieur dans la salle Waldeck Rousseau. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel de Rosmadec accueille le siège de la Défense Passive, organisme civil d’urgence et de secours. Les caves situées sous l’édifice servaient d’abri à la population lors des alertes et attaques aériennes.

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L’hôtel de Monti

On ne trouve aucune trace dans les archives de la construction de cet hôtel particulier mais elle peut être datée du 17e siècle. En 1923, la Ville achète à Mademoiselle de Monti cette propriété demeurée dans sa famille pendant plus de 200 ans. Les Monti de Rezé étaient liés, entre autres familles, aux Barin de la Galissonnière. L’un d’eux disparut en 1788 au cours du naufrage de la frégate l’Astrolabe commandée par le navigateur La Pérouse.

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Les jardins

Le jardin, constitué de terres rapportées, se découvre à l’arrière de l’hôtel de ville. Dessiné en 1727 par l’ingénieur Jacques Goubert, sur les plans de l’architecte du Roi Gabriel, il est réaménagé en 1800 par l’architecte-voyer Fournier. Il est replanté en 1824, notamment de magnolias « grandiflora ». Le premier spécimen fut ramené à Nantes en 1711 par l’amiral Barin de la Galissonnière. La Ville, aujourd’hui conservatoire du magnolia et du camélia, a joué au cours de son histoire un rôle notable dans l’introduction des végétaux exotiques en Europe. L’architecte municipal Étienne Coutan redessine ce jardin en 1930.

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L’ancien bâtiment des Archives

Situé à l’angle des rues Garde-Dieu et Saint-Léonard, ce bâtiment construit en 1899 abritait les archives municipales (jusqu’en 1984). Il a été élevé à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Léonard édifiée vers 1226.

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Les bâtiments rue Garde Dieu et rue de Strasbourg 

En 1957, débute la construction du bâtiment de la rue Garde Dieu. (7) A cette occasion, les archéologues mettent au jour une partie du rempart gallo-romain sur une soixantaine de mètres. Le sol du vestibule d’entrée du bâtiment rue Garde-Dieu garde en mémoire le tracé d’une des tours de l’enceinte antique. Le bâtiment de la rue de Strasbourg a été élevé en 1979 sur les plans de l’architecte de la Ville Georges Evano. Entrée principale de la mairie, il abrite le hall d’accueil et les services administratifs.