
Sentier national au Québec
Le Sentier National au Québec
l'Aventure à pied
Le Sentier national au Québec (SNQ) est un itinéraire linéaire de randonnée pédestre, totalisant à ce jour plus de 1 650 km de sentiers à travers la province.
De Gatineau jusqu’à Gaspé, le SNQ sillonne le territoire à travers 9 régions touristiques et rend accessible le milieu naturel à la population grâce au travail des gestionnaires de sentiers et de nombreux bénévoles passionnés qui créent, développent et entretiennent le réseau de sentiers depuis presque 35 ans.
Depuis 2017, Rando Québec assure la coordination nationale du SNQ, afin de veiller à la pérennisation du sentier, sa remise à niveau et son développement, tout en fédérant les différents acteurs régionaux autour d’un projet structurant, accessible et durable.
Inscrire le Sentier National au patrimoine québécois
• La pérennisation et l'amélioration du réseau existant afin d’assurer l’accès à la nature aux citoyen.nes du Québec.
• La protection du milieu naturel autour du sentier afin d’en faire un modèle d’équilibre écologique entre récréotourisme et biodiversité, pour assurer l'accès à une nature préservée aux générations futures.
• Le développement et la mise en valeur d’un produit touristique de randonnée pédestre de calibre international afin de mettre en valeur la richesse de notre territoire et de ses habitants.
Notre objectif est de faire du Québec une terre de randonnée où citoyens et visiteurs pourront profiter d’un accès au milieu naturel, dans un environnement préservé, dédié à recréer le lien entre l’humain et la nature tout en favorisant un tourisme durable garant de l’équilibre écologique des milieux.
Le sentier national au Québec
- 1650 km de sentiers
- 9 Régions touristiques
- 25 MRC
- 85 Municipalités
Le SNQ traverse :
- 2 Parcs Canada
- 5 Parcs SÉPAQ
- 4 Parcs régionaux
- 5 Réserves fauniques
- 5 Pourvoiries
- 7 Zones d'exploitation contrôlée (ZEC)
- 425 km de terres privées
35 ans de défis
Le développement d’un sentier de randonnée pédestre dépend de très nombreux facteurs et plusieurs défis sont à relever dans le cadre du SNQ. Ceci explique le fait qu’il ne soit pas complété, malgré 35 ans de travail, essentiellement bénévole.
Le premier enjeu est celui de la tenure des terres. Que ce soit sur terre publique ou sur terre privée, de nombreuses démarches sont nécessaires avant de pouvoir décider de développer un sentier.
- Sur terre publique, il est obligatoire d'obtenir des permis auprès de l'ensemble des ministères concernés afin de respecter les lois et règlements encadrant la forêt publique et le milieu naturel.
- Sur terre privée, l'enjeu est encore plus grand. Il est nécessaire d'obtenir des droits de passages auprès des propriétaires privés et ensuite de travailler à pouvoir les conserver sur le long terme.
Les conflits d’usage sont le deuxième enjeu principal à l’aménagement et à la pérennisation du sentier. De nombreux acteurs, autres que les adeptes de plein air, revendiquent l’utilisation des terres publiques et le sentier est menacé de manière permanente par une altération de la forêt dans laquelle il existe.
Le troisième enjeu est financier. Entretenir un réseau de sentiers de l’ampleur du Sentier National est un combat permanent, mené par des gestionnaires de sentiers, eux-mêmes accompagnés de bénévoles passionnés. Malheureusement, les ressources financières des organismes sans but lucratif ou des petites municipalités responsables de leur secteur de sentier sont souvent insuffisantes.
Enfin, le manque de main-d’œuvre qualifiée ou bénévole, empêche le développement rapide et continu du sentier, qui ne peut se faire, rappelons-le, que durant les 5 mois de l’année ou dame Nature nous laisse l’opportunité de travailler ses sols.
Un projet en mouvement
La forêt est un milieu vivant, en mouvement perpétuel et la pérennisation du sentier demande un investissement humain et financier constant.
2,7M$ pour le développement et la mise à niveau du réseau Sentier National.
Grâce au soutien du Gouvernement du Québec et plus particulièrement celui de Madame Charest, Ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, nous pourrons continuer à développer un projet structurant pour le Québec et offrir aux citoyennes et citoyens une porte d’entrer vers le milieu naturel.
La mesure mise en place par le Gouvernement du Québec permettra la mise à niveau et le développement du sentier, afin d’assurer la qualité de l’expérience, la protection de l’équilibre écologique du milieu et la sécurité des randonneuses et randonneurs. Elle permettra également de travailler à l’ajout de nouveaux tronçons de sentier, pour une meilleure connectivité entre les différentes régions, en gardant comme objectif le rêve d’un sentier de randonnée continu traversant la province.
Comprendre les cartes
Les polygones de tenure sont de différents types :
Le tracé du Sentier National est représenté selon son statut : le trait plein représente le sentier existant, le trait pointillé le sentier projeté.
Les secteurs prioritaires (en vert), réunissent les conditions favorables à l’aménagement à court terme : sur terre publique, soutenu par une organisation locale et pertinents au sein du projet SNQ.
Les secteurs à l’étude (en orange), ont un potentiel de développement à court ou moyen terme, mais ils présentent certains enjeux : La tenure n’est pas idéale, l’absence d’organisation locale pour soutenir le projet ou le manque de ressource pour accompagner son développement.
Les secteurs difficiles à court terme (en rouge) : Sur terre privée, peu ou pas d’intérêt au niveau local à l’heure actuelle, le manque ou l’absence de ressources financières et humaines pour développer le projet.
Développement Outaouais
En Outaouais, 2 secteurs en particulier sont à l'étude, avec pour chacun d'eux un potentiel réel mais des acteurs à convaincre et à impliquer dans la construction et la gestion des tronçons de sentiers projetés. 30 km dans la réserve faunique Papineau Labelle, et environ 5 km entre les sentiers Iroquois et route des Zingues.
Le secteur entre Wakefield et Val des bois comporte plusieurs défis majeurs en raison de la tenure des terres, ainsi que d'autres obstacles au développement et à la gestion du sentier.
7 km Prioritaires / 40 km à l'étude / 57 km difficiles
Développement Laurentides
27 km de sentier peuvent être développés à court terme dans les Laurentides dont 25 km au sein de la réserve Faunique Papineau Labelle. La création du sentier dans cette zone, nous permettrait de relier l'Outaouais au reste du SNQ qui continue vers le nord et de faire de la ville de Duhamel, un point de départ intéressant pour un itinéraire panrégional.
Des travaux de création de 2 km de sentier sont aussi à prévoir sur le réseau Intercentre, afin d'assurer la sécurité des randonneurs. Ceux ci sont réalisables à court terme.
Enfin, un projet plus conséquent pourrait être envisagé avec la collaboration du parc du Mont Tremblant, afin de rehausser de manière significative la qualité de l'expérience des randonneurs à l'intérieur même du parc.
27 km prioritaires
Développement Lanaudière
26 km de sentier peuvent être dès à présent développés dans la région de Lanaudière.
2 km seront à construire sur le sentier Inter centre, la encore pour assurer la sécurité des randonneurs.
12 km qui relient le sentier du Mont Ouareau au secteur du Massif, 5 km sur le sentier de l'Ours perdu dernièrement sur une terre privée que nous devons donc déplacer, ainsi que 7 km sur le sentier des nymphes qui se trouvent actuellement sur un chemin forestier inondé extrêmement problématique tout au long de l'année et qu'il faudrait également déplacer.
26 km prioritaires
Développement Mauricie
Aucun développement supplémentaire ne peut être envisagé à court terme en Mauricie. En effet, le section à l'Est de la rivière Saint Maurice est exclusiement en terres privées et peut d'intérêt local à la création du sentier n'a été manifesté récemment. Ce secteur pourrait être développé si nous réussissons à convaincre du potentiel que peut avoir le sentier sur le développement régional.
Nous avons encore besoin d'alliers dans ce secteur, avant de pouvoir envisager quelconque développement.
45 km difficiles
Développement Québec
Le secteur de Québec est un des secteurs les plus problématique à l'heure actuelle.
Une connexion de 14 km pourrait être envisagée afin de relier le parc régional de Portneuf à la vallée bras du Nord mais cela demandera des négociations avec la compagnie forestière utilisatrice du territoire.
Ensuite, un total de 42,5 km de sentier est à prévoir au sein même de la vallée bras du Nord, car ceux-ci ont été perdus au cours des dernières années, soit à cause de barrages de castors soit de coupes forestières. Le développement d'un nouveau tronçon est également à l'étude, afin de rejoindre un nouveau poste d'accueil pour le réseau.
Enfin 100 km sont extrêmement problématiques afin de relier la Vallée bras du Nord à la côte de Beaupré. Plusieurs options seront à envisager : favoriser le transport en commun entre la Vallée bras du Nord et la ville de Québec et développer ensuite un itinéraire urbain. Contourner la ville de Québec en favorisant un axe nord vers le parc de la Jacques Cartier, le camp Mercier, la forêt Montmorency, pour rejoindre le parc des hautes gorges de la rivière Malbaie.
Ces deux scénarios sont très complexes et demanderont une analyse approfondie des enjeux et des moyens disponibles.
13,5 km prioritaires / 42,5 km à l'étude / 100 km difficiles
Développement Charlevoix
Le sentier dans la région de Charlevoix est discontinu à ce jour et différents développements sont envisageables selon les secteurs.
La première partie permettant de rallier le départ de la traversée de Charlevoix est à l’étude, cependant, le développement du vélo de montagne dans ce secteur, rend complexe la cohabitation des activités randonnée et vélo, la sécurité et la qualité de l’expérience des pratiquants étant primordiales.
Ensuite, il est nécessaire de procéder à la création de 18 km de sentier en site propre dans la traversée de Charlevoix, puisque l’itinéraire emprunte actuellement des chemins forestiers utilisés par des véhicules motorisés.
8 km sont également à l’étude dans le même secteur.
Enfin 36 km de sentiers pourraient être développés afin de raccorder St Siméon à Tadoussac, cependant, la complexité de la tenure des terres ainsi que les projets de parc dans le secteur de Baie des Rochers, ne nous permettent pas d’avoir une perspective favorable à court terme.
Ce secteur aurait néanmoins un fort potentiel dans le futur, surtout si un parc national ou régional venait à se développer.
18 km prioritaires / 30 km à l’étude / 36 km difficiles
Développement Côte-Nord
Le développement de 27 km de sentier est à l'étude afin de relier Tadoussac aux Grandes Bergeronnes puis aux Esquoumins afin de permettre la connexion avec le traversier et le Bas-Saint-Laurent.
27 km à l'étude
Développement Bas-Saint-Laurent
81 km de sentiers sont à l'étude dans le Bas-Saint-Laurent. Le secteur reliant Rimouski au Canyon des portes de l'enfer puis au Mont- Comi est celui qui pourrait voir le jour le plus rapidement. Aussi, la connexion entre Rimouski et la parc du Bic en bord de fleuve et en utilisant l'emprise hydrique publique le long du St Laurent, serait une option très intéressante afin mettre en valeur la ville et le territoire. Malheureusement, à ce jour, la ville de Rimouski n'est pas convaincue du bienfondé du projet, malgré de nombreux acteurs régionaux favorables.
En ce qui concerne le secteur reliant Trois- Pistoles au Parc National du Bic, le tracé de 10,5 km se trouvant exclusivement sur terres privées rend la tâche beaucoup plus complexe à court terme.
81 km à l'étude / 10,5 km difficiles
Développement Gaspésie
57 km de sentier sont à l'étude actuellement afin de relier le Mont-Comi à la ville d'Amqui et donc au SIA-QC, tronçon important du SNQ.
Malgré le fait que de nombreuses terres privées puissent rendre le projet complexe, la volonté régionale semble être favorable à la prospection autour d'un itinéraire qui relierait le Mont-Comi, la Montagne St-Pierre, le parc régional Val d'irène et enfin Amqui.
Le développement de ce secteur reposera en grande partie sur la volonté des MRC et des municipalités à soutenir le projet en le considérant comme une plus value pour leur territoire et ses habitants.
57 km à l'étude