Découvrir le paysage de la population d'expression anglaise:

Une typologie de la vulnérabilité associée à l'emploi dans la population d'expression anglaise du Québec

QUESCREN Working Paper no. 11 March 2024

Introduction

Qui sont les anglophones minoritaires dans les régions du territoire majoritairement francophone du Québec ? Où sont-ils, et comment pouvons-nous étudier efficacement leurs besoins et répondre aux problèmes de chômage élevé, d'accès à l'éducation, d'écarts de revenus, de niveaux de mobilité, de structure familiale et de logement ?

Les résultats de la recherche exploratoire que nous présentons ici permettent d'élucider des problèmes au sein de la population anglophone de la province de Québec. Les résultats émanent d'un plan de recherche exploratoire multivarié utilisant les données du recensement de 2016 relatives aux problèmes d'emploi de la population. Nous avons appliqué des techniques d'analyse géodémographique pour donner un aperçu du contexte sociétal de la question de l'emploi des anglophones au Québec. Vingt-deux variables ont été sélectionnées et regroupées sous les dix thèmes suivants : l'emploi, le niveau d'éducation le plus élevé, le niveau de revenu,  [1 ]  première langue officielle parlée - anglais (PLOP-anglais),  [ 2 ]  groupe d'âge, appartenance à une minorité visible, vie dans un logement nécessitant des réparations importantes, statut d'immigrant, situation familiale, identité autochtone  [ 3 ]  status, et le statut de mobilité (au cours des cinq dernières années) ( Figure 1) .

Figure 1: Vingt-deux variables de base du recensement ont été regroupées en dix thèmes qui ont servi de base à l'élaboration de huit catégories distinctes de grappes de population.

Ces thèmes multiples et leurs variables représentatives couvrent une variété de situations associées à l'emploi des Québécois d'expression anglaise. Notre analyse et notre cartographie ont permis d'identifier huit regroupements significatifs, également appelés grappes (Ward Jr 1963, Ward Jr et Hook 1963), qui sont abordés plus loin dans ce texte.

 [1] Ce thème inclut également les personnes vivant dans une famille dont les revenus sont inférieurs au seuil de bas revenus après impôts. 

 [2] Le concept linguistique utilisé dans cette recherche est la variable dérivée Première langue officielle parlée (PLOP). Cette mesure est utilisée pour évaluer la taille de la population des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada (anglais au Québec et français à l'extérieur du Québec). La mesure de la PLOP dans cette recherche a été ajustée proportionnellement pour la population déclarant à la fois l'anglais et le français comme PLOP. De plus amples informations sont disponibles à l'adresse suivante :  https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p3Var_f.pl?Function=DEC&Id=34004  

 [3] Dans le dictionnaire de référence de Statistique Canada (2016), cette notion est définie comme suit : « 'L'identité autochtone' fait référence au fait que la personne s'identifie ou non aux peuples autochtones du Canada. Cela comprend les membres des Premières nations (Indiens d'Amérique du Nord), les Métis ou les Inuits et/ou les Indiens inscrits ou visés par un traité (c'est-à-dire inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada), et/ou les membres d'une Première nation ou d'une bande indienne. » Extrait du Dictionnaire de référence de Statistique Canada, 2016.  https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/ref/dict/pop001-fra.cfm  

Contexte

Nos données et méthodes de recherche ont été développées dans le cadre du projet Géodata financé par Santé Canada de 2018 à 2023 et administré par les Services communautaires de langue anglaise Jeffery Hale, une entité du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (ou Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la région de Québec). Des profils géodémographiques de la population PLOP-anglaise du Québec ont été élaborés dans le cadre du projet Géodonnées afin d'identifier le contexte sociodémographique de la population. Ces profils regroupent le statut d'emploi et les indicateurs de vulnérabilité associés, qui ont ensuite été associés aux informations sur les utilisateurs des services de santé afin de fournir un aperçu des nombreuses dimensions de l'utilisation des services de santé en anglais. Les mêmes méthodes et flux de travail peuvent être utilisés pour comprendre les problèmes dans d'autres domaines tels que l'éducation, le logement et l'emploi.

Objectifs généraux et spécifiques

Notre recherche vise à explorer le contexte sociétal associé à l'emploi. L'étude de l'effet du contexte sociétal sur les questions de population a été largement documentée(Stockdale, Wells et al. 2007, Catherine E. Ross 2008, Parenteau, Sawada et al. 2008, Siegel 2011, Amstislavski, Matthews et al. 2012). Étudier le contexte sociétal, c'est comprendre les différences et les similitudes entre les habitants d'une région donnée. La prise en compte des questions relatives à ces caractéristiques locales spécifiques dans les politiques et les programmes peut à son tour contribuer au développement du bien-être local (Sellström and Bremberg 2006) and community vitality (Dale et al.2010, Scott 2010).

Nous utilisons une procédure appelée analyse géodémographique (Petersen, Gibin et al. 2011, Singleton and Spielman 2014, Harris and Feng 2016, Burns, See et al. 2018, Grekousis, Wang et al. 2021) pour analyser la composition démographique d'une population à un endroit spécifique. Cette procédure permet d'identifier les caractéristiques de la population dans de petites zones géographiques [ 4 ]  pour répondre à la question « qui sommes-nous ». L'échelle des unités territoriales d'analyse est extrêmement importante dans l'analyse géodémographique et est expliquée à  Annexe 1 . Dans ces petites zones, la question « qui sommes-nous » peut être analysée en termes d'interdépendance avec son cadre sociétal, qui est la question « où sommes-nous ».

Nous utilisons la géodémographie pour caractériser les quartiers et les zones plus vastes où vivent les anglophones en utilisant les caractéristiques distinctives associées à la question importante de l'emploi. L'analyse donne un aperçu de l'écosystème des facteurs qui peuvent contribuer aux problèmes d'emploi. À court terme, les résultats fournissent des informations permettant de gérer les problèmes d'emploi régionaux en modifiant les politiques. À long terme, on espère que cette recherche favorisera le développement d'outils et de méthodes plus perspicaces pour l'étude des populations minoritaires et de leur vitalité communautaire.

Pour mettre en évidence les variations importantes des populations anglophones du Québec dans les différentes régions, nous avons utilisé une procédure géodémographique spéciale appelée méthode d'analyse en grappes de Ward. Le regroupement des variables du recensement en grappes ayant des valeurs similaires grâce à la méthode d'analyse en grappes nous a permis d'identifier huit sous-groupes différents au sein de la communauté anglophone. Les huit sous-groupes ou grappes sont examinés dans la section suivante. Pour plus de détails sur la méthode de recherche par analyse en grappes, voir  Annexe 2 .

Il convient de noter que notre évaluation exploratoire ne prétend pas être exhaustive. Elle n'inclut pas les facteurs environnementaux et sociaux susceptibles d'influencer l'activité, ni l'utilisation des services.

 [4] Une surface synthétique et analytique de 2 507 zones a été générée pour l'ensemble du Québec en combinant les secteurs de recensement (quartiers urbains avec une population moyenne de 5 000 habitants) dans les grandes zones urbaines et les subdivisions de recensement (municipalités) en dehors des grandes zones urbaines. 

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Résultats de l'analyse de classification

Tableau 1: Principales caractéristiques de vulnérabilité du PLOP-anglais, par groupe d'appartenance

Groupe

Caractéristiques

Groupe

Caractéristiques

1

Mobilité intraprovinciale, identité autochtone, grosses réparations domiciliaires et mobilité interprovinciale

5

PLOP-anglais 45-64 ans, sans diplôme de l'enseignement secondaire ou certificat ou diplôme équivalent, revenu de 20 000 à 59,900 dollars et population active.

2

Identité autochtone, mobilité interprovinciale, mobilité intraprovinciale et absence de certificat ou de diplôme d'études secondaires ou équivalentes.

6

Mobilité interprovinciale, revenu inférieur au SFR (après impôts), réparations majeures nécessaires à la maison et PLOP-anglais 25-44 ans

3

Identité autochtone, mobilité interprovinciale, minorité visible et revenu inférieur au SFR

7

Population immigrée et des minorités visibles, familles monoparentales, et revenus compris entre 20 000 et 59,9 000 dollars.

4

Identité autochtone, mobilité interprovinciale, mobilité intraprovinciale et réparations majeures nécessaires à la maison

8

Revenu de 60 000 $ et plus, mobilité intraprovinciale, diplôme d'études secondaires ou supérieures, famille de trois personnes ou plus.

Il convient de noter que seules les quatre variables les plus dominantes (par ordre d'importance) dans chaque groupe ont été utilisées pour identifier le groupe. Par exemple, si « l'identité autochtone » est une variable dominante dans un certain groupe, cela ne signifie pas nécessairement que tous les membres de ce groupe sont autochtones, mais plutôt qu'il s'agit d'une caractéristique définissant une proportion significative des membres du groupe en corrélation avec les autres variables. La section « Analyse de chacun des regroupements » indique le nombre absolu de personnes PLOP-anglais dans chaque regroupement dans les 17 régions administratives du Québec et leur part de la population PLOP-anglaise totale de la région.

Observations générales

Nous faisons les observations générales suivantes sur les résultats de la procédure de regroupement ( Table 1 ).

Nous avons constaté que l'identité autochtone est fortement présente dans quatre des huit groupes. Dans la grappe 1, l'identité autochtone est fortement associée à la mobilité interprovinciale et aux réparations importantes du logement. Dans la grappe 2, elle est associée à la mobilité intraprovinciale et à un faible niveau d'éducation. Dans le groupe 3, l'identité autochtone est associée à la mobilité interprovinciale, à l'appartenance à une minorité visible et à des niveaux de revenu inférieurs au « seuil de faible revenu » (SFR), tandis que dans le groupe 4, elle est associée à la mobilité interprovinciale et intraprovinciale et aux réparations importantes nécessaires. En termes plus simples, les anglophones du Québec qui s'identifient comme Autochtones et qui vivent à l'extérieur des réserves ont tendance à être mobiles, à avoir un faible niveau de scolarité et de revenu, et à vivre dans des maisons nécessitant des réparations majeures.

Nous constatons également que la mobilité est fortement représentée dans six des huit groupes. La mobilité est présente dans les quatre premières variables des groupes 1, 2, 3, 4, 6 et 8. La mobilité est identifiée sous deux formes : le mouvement entre le Québec et une autre province (mobilité interprovinciale) ou la mobilité à l'intérieur des limites de la province de Québec (mobilité intraprovinciale). La population anglophone du Québec se caractérise par des niveaux élevés de mobilité.

Le profil du groupe 5 regroupe la population PLOP-anglaise en âge de travailler (45-64 ans) avec un faible niveau d'éducation, des revenus moyens (20 000 à 59,900 dollars) et une population active.

En revanche, le groupe 7 est fortement représentatif des immigrés, des minorités visibles, des familles monoparentales et des niveaux de revenus moyens (20 000 à 59,900 dollars).

Le groupe 8 est un profil très spécifique qui se concentre sur une population à revenus élevés (60 000 dollars et plus) associée à la mobilité intraprovinciale, à un niveau d'éducation plus élevé et à des familles nombreuses.

Remarques détaillées

Les huit groupes ont été cartographiés dans 2 507 zones, dont 2 265 contiennent l'un des groupes. Les 2 507 zones excluent les réserves indigènes (voir l' Annexe 3  pour plus de détails). Les huit groupes ont révélé des variations régionales, même dans les régions à faible population PLOP-anglais, comme le montrent les cartes de l'analyse de chacun des groupes (« Analyse de chacun des groupes »).

Description générale de la population FOLS-anglais

La population PLOP-anglaise de 2 265 localités sur un total de 2 507 (secteurs de recensement et subdivisions de recensement) représentant 1 082 235 personnes ne vivant pas dans des réserves indigènes désignées a été regroupée à l'aide de 22 variables. La population PLOP-anglaise de 1 082 235 personnes trouvée dans les huit groupes de regroupement n'est pas répartie de façon égale dans les 2 265 localités indiquées dans le  Tableau 2 . La plupart (80,3 %) des localités se trouvent dans les groupes 3, 4, 1 et 2 (classés selon le nombre de localités). Ces quatre groupes ne contiennent que 290 320 personnes PLOP-anglais, soit 26,5 % de la population PLOP-anglaise totale, ce qui indique que ces groupes identifient des zones où la population PLOP-anglaise est peu nombreuse. Dans l'ensemble, la population de PLOP-anglais dans les huit groupes de regroupement présente de grandes variations de la moyenne et d'autres indicateurs de la tendance centrale des valeurs de la population de PLOP-anglais.

Tableau 2: PLOP-population anglaise ajustée (2016) par groupe de cluster 1 à 8

Analyse de chacun des groupes

Les huit groupes présentent une variété de caractéristiques que nous répartirons entre les 17 régions administratives du Québec. Nous nous concentrons sur quatre dimensions descriptives susceptibles d'avoir un impact sur les paramètres politiques provinciaux, régionaux et locaux : la composition (les indicateurs variables qui composent et caractérisent le groupe de regroupement), la distribution géographique, la taille de la population PLOP-anglaise dans le groupe de regroupement et la part de la population régionale PLOP-anglaise par groupe de regroupement.

Les cartes sont interactives

Groupe 1

Composition: Le groupe 1 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Mobilité Intraprovinciale
  • Identité autochtone
  • Réparations majeures nécessaires à la maison
  • Mobilité interprovinciale

Répartition: La population PLOP-anglais du groupe 1 se trouve dans 13 régions et compte 347 localités sur 2 265. ( Tableau 2 ). La cartographie indique une dispersion de ce groupe dans toutes les régions du Québec, avec une forte présence centrée sur la région métropolitaine de Montréal.

Tableau 3: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 1

Taille : La population PLOP-anglaise du groupe 1 est principalement concentrée dans les sept régions suivantes : Montréal, Montérégie, Laurentides, Estrie, Lanaudière, Outaouais et Capitale-Nationale..

Part ou proportion de la population régionale de PLOP-anglais : Le groupe de regroupement 1 a sa plus grande part régionale de population PLOP-anglais dans les régions administratives de Lanaudière (36,8 %), des Laurentides (35,3 %), de l'Abitibi-Témiscamingue (32,9 %) et de l'Estrie (32,4 %).

Groupe 2

Composition: Le groupe 2 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par:

  • Identité autochtone
  • Mobilité interprovinciale,
  • Mobilité intraprovinciale,
  • Pas de certificat ou de diplôme d'études secondaires ou équivalentes.

Répartition : La population du groupe 2 est largement répartie et dispersée dans 14 régions administratives. Elle compte 246 localités sur 2 265. (Tableau 2).

Tableau 4: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 2

Taille : Les populations les plus nombreuses du groupe 2 se trouvent à Montréal, en Montérégie, en Outaouais, à Laval et dans les Laurentides.

Part ou proportion de la population régionale PLOP-anglais : Les régions administratives ayant la plus grande part du groupe 2 dans leur population locale PLOP-anglais sont la Côte-Nord (88,3 %), la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (56,8 %), l'Abitibi-Témiscamingue (45,7 %) et le Nord-du-Québec (42,7 %).

Groupe 3

Composition: Le groupe 3 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Identité autochtone
  • Mobilité interprovinciale
  • Minorité visible
  • Revenu inférieur au SFR

Répartition : La population PLOP-anglais du groupe 3 est répartie dans 14 régions administratives et compte le plus grand nombre de localités (791) des huit groupes. C'est également dans ce groupe que la moyenne de personnes PLOP-anglais est la plus faible (21,02) par localité. ( Tableau 2 ).

Tableau 5: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 3

Taille: Les concentrations les plus élevées se trouvent dansMontérégie, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Mauricie, Centre-du-Québec, and Estrie (Tableau 5).

Part ou proportion de la population régionale de PLOP-anglais : Le regroupement 3 a une part importante de la population régionale de PLOP-anglais dans les régions de Chaudière-Appalaches (55 %), du Saguenay-Lac-Saint-Jean (52,9 %), du Centre-du-Québec (46,5 %) et du Bas-Saint-Laurent (46,3 %).

Groupe 4

Composition: Le groupe 4 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Identité autochtone
  • Mobilité interprovinciale
  • Mobilité intraprovinciale
  • Réparations majeures nécessaires à la maison

Répartition : La population du PLOP-anglais du groupe 4 couvre les 17 régions administratives. Le groupe 4 est surtout réparti à l'extérieur des grandes régions métropolitaines urbaines du sud du Québec. Il compte 436 emplacements sur 2 265. ( Tableau 2 ).

Tableau 6: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 4

Taille : La population FOLS-anglais est concentrée dans 5 régions : Montérégie, Capitale-Nationale, Montreal, Estrie, Laurentides, and Lanaudière (Tableau 6).

Part ou proportion de la population régionale PLOP-anglais : Les régions où le groupe de regroupement 4 a une part importante de la population PLOP-anglais sont la Capitale-Nationale (56,8 %), le Centre-du-Québec (38,7 %), la Mauricie (36,3 %), le Saguenay-Lac-Saint-Jean (35 %) et Lanaudière (32,8 %).

Groupe 5

Composition: Le groupe 5 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • PLOP-anglais 45-64 ans
  • Pas de certificat ou de diplôme de l'enseignement secondaire ou équivalent
  • Revenu 20K$-59.9K$
  • Population active

Répartition : Le groupe 5 est présent dans huit régions, dans les zones métropolitaines du sud du Québec et en Abitibi-Témiscamingue. Il compte 219 localités sur 2 265. ( Tableau 2 ).

Tableau 7: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 5

Taille : La plus forte concentration se trouve de loin à Montréal, suivie de la Montérégie, de Laval et des Laurentides (tableau 7).

Part ou proportion de la population régionale de PLOP-anglais : Les régions où le groupe de regroupement 5 a une part importante de la population PLOP-anglais sont Montréal (25,5 %), Laval (24 %), l'Abitibi-Témiscamingue (22,8 %) et la Montérégie (21,3 %).

Groupe 6

Composition: Le groupe 6 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Mobilité interprovinciale
  • Sous le SFR (après impôts)
  • Réparations majeures nécessaires à la maison
  • PLOP-anglais 25-44 ans

Répartition : Le groupe 6 est présent dans sept régions administratives. Il compte 108 emplacements sur 2 265. ( Tableau 2 ). Le groupe 6 comprend deux pôles : l'un dans le sud du Québec (les zones urbaines de Montréal, de l'Outaouais et de la Montérégie) et l'autre dans le Grand Nord, le Nord-du-Québec.

Tableau 8: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 6

Taille : La population PLOP-anglaise du groupe 6 est concentrée à Montréal, en Montérégie, en Outaouais et à Laval (Tableau 8).

Part ou proportion de la population régionale PLOP-anglais : Les régions où le groupe de regroupement 6 a une part importante de la population PLOP-anglais sont les communautés nordiques du Nord-du-Québec (54 %), de l'Outaouais (24 %), de la Montérégie (21,3 %) et de Montréal (19 %).

Groupe 7

Composition: Le groupe 7 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Population immigrante
  • Minorités visibles
  • Familles monoparentales
  • Revenu 20K$-59.9K$

Répartition : Le groupe 7 est présent dans trois régions administratives. Il s'agit d'une grappe très urbaine qui se trouve à Montréal, à Laval et en Montérégie. Il compte 80 emplacements sur 2 265. ( Tableau 2 ).

Tableau 9: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 7

Taille : La population PLOP-anglaise du groupe 7 est concentrée à Montréal, Laval et en Montérégie. (Tableau 9).

Part ou proportion de la population PLOP régionale : Le groupe 7 a la plus grande part de la population PLOP-anglaise totale à Montréal (30,2 %), suivi de Laval (29,8 %).

Groupe 8

Composition : Le groupe 8 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Revenu de 60 000 $ et plus
  • Mobilité intraprovinciale
  • Diplôme de l'enseignement secondaire ou supérieur
  • Famille de trois personnes ou plus

Répartition : La grappe 8 se distingue par le fait qu'elle n'est présente que dans deux régions métropolitaines : Montréal et la partie québécoise de la région métropolitaine d'Ottawa-Gatineau. Ces deux zones couvrent quatre régions : Montréal, Montérégie, Outaouais et Laval. Le nombre d'emplacements est très faible : 38 sur 2 265 emplacements ( Tableau 2 ).

Tableau 10: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 8

Taille : La région de Montréal a la plus grande concentration, suivie de la Montérégie (Tableau 10).

Part ou proportion de la population régionale PLOP : Le regroupement 8 a la plus grande part de la population régionale PLOP-anglais en Outaouais (22,5 %), suivi de la Montérégie (18,3 %).

Analyse régionale

Les communautés de l'Extrême-Nord sont fortement caractérisées par les groupes 2 et 6 (Tableau 11).

Communautés du Grand Nord

Les communautés du Grand Nord hors réserves autochtones  [ 5 ]  présentent une forte présence de la population PLOP-anglaise que l'on retrouve dans les groupes 2 et 6 (Table 11).

 [5] Les communautés inuites ne relèvent pas du système des réserves administrées par le gouvernement fédéral. Le système inuit est municipal et relève entièrement de la compétence du Québec. 

Groupe 2

Composition: Le groupe 2 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Identité autochtone
  • Mobilité interprovinciale
  • Mobilité intraprovinciale
  • Pas de certificat ou de diplôme d'études secondaires ou équivalentes

Le groupe 2 se trouve dans neuf communautés du nord : Kangiqsualujjuaq, Tasiujuaq, Kangirsuk, Quaqtaq, Kangiqsujuaq, Ivujivik, Akulivik, Umiujuaq, and Kuujjuarapik (carte gauche)

Part ou proportion de la population régionale PLOP-anglais : Les régions administratives ayant la plus grande part du groupe 2 dans leur population PLOP-anglaise locale sont la Côte-Nord (88,3 %), la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (56,8 %), l'Abitibi-Témiscamingue (45,7 %) et le Nord-du-Québec (42,7 %).

Groupe 6

Composition: Le groupe 6 représente une population PLOP-anglais caractérisée (par ordre d'importance) par :

  • Mobilité interprovinciale
  • Sous le SFR (après impôts)
  • Réparations majeures nécessaires à la maison
  • PLOP-anglais 25-44 ans

Le groupe 6 caractérise les quatre communautés nordiques de Kuujjuaq, Salluit, Puvirnituq, and Inukjuak (carte droite)

Part ou proportion de la population régionale PLOP-anglais : Les régions où le groupe de regroupement 6 a une part importante de la population PLOP-anglais sont les communautés nordiques du Nord-du-Québec (54 %), de l'Outaouais (24 %), de la Montérégie (21,3 %) et de Montréal (19 %).

Tableau 11: Population PLOP-anglais dans la région administrative du Nord-du-Québec par groupe

Balayez la carte en utilisant le planeur au milieu

Autres communautés

 Tableau 12  indique la population PLOP-anglais dans chacun des groupes de clusters pour chaque région administrative. On constate par exemple que Montréal est dominée par les groupes 7, 5 et 6 (par ordre d'importance). D'autre part, les groupes 5, 7 et 2 ont la plus grande part de la population à Laval. Les groupes 4, 3 et 1 dominent la population PLOP-anglais dans la région de la Capitale-Nationale et les groupes 2, 6 et 8 sont dominants dans la région de l'Outaouais.

Visualisation en 3D des grappes pondérées par l'anglais, première langue officielle parlée

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Légend

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Conclusion

Ce travail a permis d'identifier des groupes de population PLOP-anglais en fonction des indicateurs de vulnérabilité associés à l'emploi et d'identifier leur distribution géographique. La combinaison des caractéristiques associées différencie de manière significative les huit groupes et leur distribution géographique, ce qui indique que les problèmes régionaux d'emploi nécessiteront des mesures politiques adaptées dans les régions identifiées. Les profils initiaux indiquent que les politiques qui affectent le statut de l'emploi de la population PLOP-anglaise doivent tenir compte de la diversité des situations dans lesquelles les conditions d'emploi évoluent. Une seule politique d'emploi ne conviendra pas à toutes les situations au Québec.

 Il reste encore beaucoup à faire pour élucider les effets possibles des combinaisons des variables identifiées sur la situation de l'emploi. La forte présence de populations PLOP-anglaises ayant une identité autochtone en association avec des indicateurs spécifiques de vulnérabilité indique qu'une analyse plus approfondie est nécessaire pour identifier les indicateurs les plus fortement associés et leur emplacement.

L'effet de la mobilité, qui est présent dans six des huit groupes, devrait être examiné de plus près dans son association avec des conditions sociales spécifiques telles que le statut de parent isolé, le statut de minorité visible et le faible niveau d'éducation, entre autres, afin de cibler des problèmes spécifiques dans les groupes où la mobilité est très présente.

 L'étape suivante pourrait consister à déterminer dans quelle mesure les indicateurs variables sont significativement différents entre deux paires de groupes de clusters, de manière à ce que des variables cibles individuelles puissent être dérivées en vue de l'élaboration d'une politique régionale et locale. Une fois que chaque variable a été testée dans les groupes de grappes et que des différences significatives dans la présence des variables ont été identifiées, une procédure de test analytique prédictif peut isoler les domaines dans lesquels des indicateurs variables spécifiques ou des groupes d'indicateurs variables peuvent être ciblés en vue d'une orientation politique. Idéalement, il faudrait procéder à la même échelle en utilisant les mêmes variables avec des données plus récentes, qui sont désormais disponibles à partir du recensement de 2021.

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Annexe 1

L'importance de l'échelle géographique

L'analyse des caractéristiques de la population anglophone du Québec est très sensible à l'échelle géographique. Notre plan de recherche utilise diverses échelles géographiques pour mieux saisir les variations locales du chômage et des caractéristiques qui y sont associées. Nos informations se trouvent dans plusieurs couches, ce qui nous permet d'identifier les relations entre les caractéristiques dans chaque couche. Nous pouvons ainsi étudier les quartiers vulnérables dans des régions qui ne sont pas considérées comme telles, car l'échelle de représentation permet de faire la moyenne des petites zones qui sont dans le besoin.

Nous notons tout d'abord sur les cartes de l'annexe 2 ( Figure 12 ,  Figure 13 ) que la communauté anglophone est surtout concentrée dans les grands centres urbains de la région métropolitaine de Montréal. Selon Statistique Canada, en 2016, environ 888 280 personnes, soit 80,5 % des anglophones [ 6 ]  d'une population québécoise PLOP-anglaise totale de 1 103 045 personnes, vivaient dans la région métropolitaine de Montréal, contre 45 % de la majorité francophone [ 7 ] . Les 215 195 anglophones restants sont dispersés en grappes de concentration variable dans les régions du Québec

 [6] Le concept linguistique utilisé dans cette recherche est la première langue officielle parlée - anglais (PLOP-anglais) ajustée pour les réponses multiples. 

  [7]  Statistique Canada, CO-1748, Tableau 1 - Population totale excluant les pensionnaires d'établissements institutionnels selon la première langue officielle parlée (7), les groupes d'âge (21) et le sexe (3) pour certaines régions géographiques, Recensement de 2016 - Données intégrales, ensemble de données personnalisé créé pour le CHSSN par Statistique Canada 

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Annexe 2

Population PLOP-anglais par Réseau Territorial de Service (RTS) et secteur de recensement et subdivision de recensement combinés (CTCSD)

Figure 12: Population PLOP-anglais par RTS (2016)

Figure 13: Population PLOP-anglais par CTCSD (2016)

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Annexe 3

Méthode de recherche

Base de données du recensement et secteurs de recensement

Notre principale base de données de recensement contient 336 caractéristiques de la population pour 2 507 régions géographiques du Québec. Pour mesurer la variation spatiale ou géographique des caractéristiques de la population dans leur contexte social, nous avons élaboré une couverture composite des secteurs de recensement dans les zones urbaines densément peuplées et des subdivisions de recensement à l'extérieur des zones urbaines densément peuplées. Nous avons sélectionné les secteurs de recensement et les subdivisions de recensement pour représenter les quartiers ayant une concentration moyenne d'au moins 15 anglophones. Le choix de l'unité territoriale géographique n'est pas arbitraire puisque les secteurs et les subdivisions de recensement sont des unités géographiques couramment utilisées pour montrer les variations de l'espace socio-économique où se déroulent les activités humaines (De Koninck, Disant et al. 2006, De Koninck and Pampalon 2007, Pampalon, Hamel et al. 2007, Pampalon, Hamel et al. 2007). D'autres unités, comme les aires de diffusion ou les îlots, sont trop petites, et les MRC et les divisions de recensement ou les comtés sont trop grands. Le choix de se concentrer sur les 2 507 petits secteurs de recensement et subdivisions de recensement est apparu comme la meilleure méthode pour refléter les interactions sociales et les activités quotidiennes dans l'espace de vie humain (zone habitable). Cet espace d'activité géographique, où les gens effectuent la plupart de leurs activités quotidiennes, comporte de nombreux concepts connexes et a souvent été cité comme le contexte dans lequel tout modèle de comportement humain devrait être évalué (Pickett and Pearl 2001, Cummins, Macintyre et al. 2003, Lebel, Pampalon et al. 2005, Sellström and Bremberg 2006, Chiu and West 2007, Cummins, Curtis et al. 2007, Lebel, Pampalon et al. 2007, Pampalon, Hamel et al. 2007, Riva, Apparicio et al. 2008, Carson, Kuhle et al. 2010, Roos, Magoon et al. 2010).

Analyse en grappes

La division géographique de l'espace vital de la population anglophone du Québec en 2507 unités géographiques nous permet de voir si nous pouvons identifier des regroupements de populations ayant des caractéristiques similaires en utilisant une méthode de classification appelée analyse en grappes. L'analyse en grappes est un outil d'exploration des données qui permet de regrouper ou de diviser un ensemble de données en grappes ou groupes naturels sur la base de leur similarité. Elle est utilisée lorsqu'il y a de fortes chances que les unités d'échantillonnage, dans notre cas, la population anglophone de chaque secteur de recensement ou subdivision de recensement, proviennent de plusieurs populations ou sous-groupes. La présence de sous-groupes est, à son tour, une indication d'une dimensionnalité élevée ou d'une variation dans les paramètres caractéristiques de la population. Il n'existe pas de définition a priori des populations ou des sous-populations. Nous nous efforçons essentiellement de décrire ces populations à l'aide des données observées.

Notre recherche utilise une méthode de regroupement des données appelée « Ward's linkage » (lien de Ward). (Ward Jr 1963, Ward Jr and Hook 1963). La méthode est particulièrement adaptée aux données de recensement et repose sur l'analyse de la variance à l'intérieur de chaque grappe par rapport à la variance totale (Ward Jr and Hook 1963, Murtagh and Legendre 2014, Thompson, Aspinall et al. 2014, Majerova and Nevima 2017, Setyawan, Dwi Bekti et al. 2020). La méthode de Ward ne définit pas directement une mesure de la distance entre deux points ou deux grappes. Deux grappes quelconques sont fusionnées hiérarchiquement (agglomérées) à n'importe quel stade si elles entraînent la plus faible augmentation de la somme des carrés de l'erreur combinée de l'ensemble de données.

Les données composées de 22 variables (voir  Figure 1  de l'introduction) ont d'abord été normalisées en raison des grandes différences de valeurs entre les variables sélectionnées. La distribution des données de chacune des variables a été décrite et, dans tous les cas, s'est révélée non normale, avec une asymétrie élevée et de grandes variations de l'aplatissement (distribution des valeurs très pics).

La présente analyse exclut toutes les terres indigènes. Toutefois, elle inclut les villages nordiques, qui sont considérés comme des zones de peuplement inuit mais n'ont pas le statut de réserves foncières autochtones. Les populations vivant sur les terres indigènes ont été exclues de l'analyse pour deux raisons principales. Tout d'abord, les populations autochtones vivant dans des réserves indigènes ou dans d'autres zones de peuplement désignées n'ont pas produit de résultats de recensement fiables et valides pouvant être intégrés dans l'analyse. Deuxièmement, ces populations ne relèvent pas de la juridiction provinciale et ne sont pas soumises aux politiques provinciales

L'analyse des liens de Ward a été utilisée pour analyser les 2 507 lieux géographiques et pour générer une structure hiérarchique agglomérative de grappes qui peut être visualisée dans un dendrogramme, une structure arborescente qui reflète le regroupement de valeurs similaires en grappes. Plusieurs groupes de grappes (4, 6, 8 et 10) ont été créés et cartographiés. Le groupe de huit grappes a été sélectionné pour l'interprétation, car il présentait des variations de grappes dans des zones peu peuplées en dehors de la région de Montréal. La signification statistique des huit grappes indique dans quelle mesure chaque grappe représente une combinaison unique de variables dans une population. La signification statistique des grappes a été validée par un test de Kruskal-Wallis (Kruskal and Wallis 1952, Liu 2015) des rangs des valeurs dans huit grappes uniques au niveau de signification de 95 %.

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Annexe 4

Importance du PLOP anglais par région administrative

Tableau 12: Importance du PLOP anglais par région administrative dans chaque groupe

Annexe 5

Vingt-deux variables utilisées pour la méthode de Ward Méthode d'analyse en grappes

Annexe 6

Part en pourcentage de la population régionale PLOP-anglais par groupe d'appartenance

Tableau 13: Part en pourcentage de la population régionale PLOP-anglais dans les groupes thématiques

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À propos des auteurs

Jan Warnke (MA Géographie - Université Laval) 

Jan Warnke, candidat au doctorat en géographie à l'Université Laval, se spécialise depuis plus de vingt ans dans l'analyse spatiale et la visualisation en ligne de l'accès aux soins de santé pour les minorités linguistiques au Québec et dans le reste du Canada. En tant que responsable du projet Geodata aux Jeffery-Hale English-Language Community Services, le travail de M. Warnke porte sur l'utilisation novatrice des données relatives à la santé et aux services, en recourant à l'analyse géospatiale pour identifier les facteurs qui influencent l'utilisation des services par les locuteurs de langues minoritaires. Ses recherches ont permis de créer une base de données complète qui va au-delà des soins de santé et de faire progresser les méthodes d'anonymisation des données, de géoréférencement et de visualisation en ligne. Ces techniques ont joué un rôle essentiel dans l'évaluation des besoins des communautés anglophones et francophones, et s'étendent désormais aux questions de développement régional telles que l'emploi, le revenu et l'éducation.

Laura-Lee Bolger (MSc Géographie - Université Laval)

Laura-Lee Bolger, titulaire d'une maîtrise en sciences géographiqies de l'Université Laval, est une géographe et une experte en SIG/HGIS qui compte plus de 20 ans d'expérience. Spécialisée en géographie historique, elle maîtrise l'analyse spatio-temporelle à l'aide de cartes historiques pour suivre les changements au fil du temps. L'expertise de Laura-Lee comprend le développement d'applications cartographiques dynamiques en ligne à l'aide des produits web d'ESRI. Au cours de sa carrière, elle a joué un rôle de consultante en SIG et en analyse spatiale pour diverses organisations, où ses connaissances sur l'évolution des paysages grâce aux méthodologies HGIS se sont révélées inestimables. La vaste expérience de Laura-Lee enrichit ses contributions à divers projets collaboratifs. Bilingue en anglais et en français, la vaste expérience de Laura-Lee enrichit ses contributions à des projets diversifiés et collaboratifs.

 

This working paper was produced for the Quebec English-Speaking Communities Research Network (QUESCREN) by Jan Warnke and Laura-Lee Bolger.

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Tableau 3: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 1

Tableau 4: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 2

Tableau 5: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 3

Tableau 6: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 4

Tableau 7: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 5

Tableau 8: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 6

Tableau 9: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 7

Tableau 10: Population PLOP-anglais par région administrative et par groupe 8

Tableau 11: Population PLOP-anglais dans la région administrative du Nord-du-Québec par groupe