Parcours de 5km autour des femmes remarquables

5 km avec des dénivelés + 71m et - 69m pour environ 1h à 1h30 de marche

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Rue Henri IV

Cette maison a été construite dans les années 1870-1880, et acquise par le couple Eugénie et Léon Désoyer en 1884. Ils la réaménagent en y ajoutant deux ailes, le jardin d’hiver et une terrasse en 1905. Si le nom de Léon Désoyer a pris toute la place au regard de son parcours politique, d’entrepreneur et de mécène, celui de sa femme est demeuré dans l’ombre. Pourtant son rôle est immense, d’abord aux côtés de son mari, puis ensuite après sa mort le 17 septembre 1919. Eugénie Cécile Vaudron est née à Paris en 1854, fille du directeur de la Distillerie Vaudron, installée au 66 de la rue de Paris à Saint-Germain-en-Laye. C’est là qu’elle rencontre Léon qui vient d’entrer dans l’entreprise avant d’y devenir associé. Ils se marient à Saint-Germain-en-Laye en 1873. Les actions de bienfaisance d’Eugénie Désoyer sont multiples en faveur des orphelins et des personnes âgées. Elle est à l’origine de la fondation de l’hospice de Bon Repos, du service de radiologie de l’hôpital-hospice, de la création d’un collège, de la venue à Saint-Germain-en-Laye de l’Ecole Normale d’Institutrices de Seine-et-Oise. Après le décès brutal de son mari en septembre 1919, elle poursuit ses actions généreuses pour la ville et est faite chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur en 1924. Eugénie Désoyer se consacre dès lors à des oeuvres de bienfaisance et d’assistance: elle est notamment fondatrice de la Mutualité maternelle de Saint-Germain, elle créé une consultation pour les nourrissons, elle assure la direction de l’hôpital auxiliaire n°237 à Saint-Germain-en-Laye pendant toute la Première guerre mondiale. Par un acte du 14 février 1929, Eugénie Désoyer fait don à la ville de la villa qu’elle occupait, du grand jardin d’agrément ainsi que d’une maison plus modeste, située rue Henri IV. Cette villa, si marquée par son illustre propriétaire, a été renommée en son nom par la Ville en novembre 2018, pour inscrire pleinement Eugénie Désoyer dans l’histoire de la ville. *

Rue Henri IV

Réalisée en juin 2023 par Jean Rooble, artiste plasticien et graffeur autodidacte originaire de Versailles, cette longue fresque se situe sur l’espace Paul Vera et André Vera. Paul Vera, décorateur français, a travaillé dans le design de jardins avec son frère André, est également graveur, illustrateur et céramiste. Les frères Vera ont collaboré à la conception formelle et géométrique de jardins dans le style Art déco. Paul Vera s’est installé à Saint-Germain-en-Laye en 1920. Ce bâtiment abrite le Musée municipal de la ville qui possède une importante collection d'aquarelles, de peintures, de tapisseries, de gravures sur bois, de céramiques et de porcelaines de cet artiste. Cette réalisation est donc une ode à la peinture de Paul Vera dans laquelle la figure féminine allongée occupe une place centrale.

5 Rue Thiers

Marie de Rabutin-Chantal (1526-1696), connue comme la marquise ou, plus simplement, Madame de Sévigné, est la plus célèbre épistolière française du XVIIème siècle. Élevée par ses grands-parents maternels puis deux oncles après être devenue orpheline en 1633, à l’âge de sept ans. Elle grandit entourée de livres et reçoit une éducation de grande qualité. La jeune Marie épouse le marquis de Sévigné à 18 ans. Après avoir eu une fille et un fils, elle perd son mari dans un duel à 25 ans. Elle décide alors de se consacrer à la vie mondaine et à l’éducation de ses enfants. C’est seulement à partir de ses 45 ans qu’elle entame une fructueuse correspondance avec sa fille. Les lettres qu’elle rédige sont majoritairement adressées à sa fille, la comtesse de Grignan, ainsi qu’à son cousin, le comte de Bussy. Évoluant à la cour de Louis XIV, la marquise raconte dans ses lettres la vie de cour et les grandes affaires auxquelles elle assiste. Elle fréquente également différents salons parisiens, ainsi que les sociétés du duc de la Rochefoucauld et de madame de La Fayette.

4 Rue Saint-Louis

Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, dite Madame de Montespan (1640-1707), fut une favorite influente et maîtresse de Louis XIV. En 1667, la marquise de Montespan est arrivée à la Cour grâce à Anne d’Autriche. Cette femme à la beauté éblouissante et redoutée des courtisans, grâce au célèbre « esprit Mortemart » qui caractérise sa famille, jouit d’une grande influence sur la vie de la Cour. Passionnée par les arts et protégée par le roi, elle occupe un appartement proche du sien avant d’être évincée vers 1680 par Madame de Maintenon et de quitter définitivement Versailles en 1691.

C’est en 1681 que Louis XIV donna à Madame de Montespan l’Hôtel des Fermes, lieu où se réunissaient les fermiers généraux chargés du recouvrement de divers impôts royaux. Elle installa dans cette propriété de plus de trois hectares un couvent de religieuses Ursulines, ordre fondé en Italie au début du XVIème par Angèle Merici. Elles y firent construire une chapelle. Elles dispensèrent une éducation chrétienne aux jeunes filles de la Cour et poursuivirent leur mission jusqu’à la Révolution. En 1886, l’ancienne propriété des Ursulines fut lotie sous le nom de Cité du Belvédère, d’où on pénètre en passant sous un beau porche du XVIIIème siècle, qui s’ouvre au niveau du n°38 de la rue des Ursulines. **

33 Rue Schnapper

La Reine Margot (1553-1615) Marguerite de France ou Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot à partir du XIXe siècle. Une princesse de la branche de Valois-Angoulême (maison de Valois) de la dynastie capétienne, née en mai 1553 à Saint-Germain-en-Laye & morte en 1615 à Paris. Elle était fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis et la sœur des rois François II, Charles IX et Henri III.

Rue ainsi nommée depuis 1800. Radegonde, femme du roi Clotaire 1er. Elle était la patronne d’une chapelle que l’évêque de Paris, Maurice de Sully, fit construire au milieu du XIIème siècle, dans le quartier de Feuillancourt. Ce petit édifice religieux a disparu il y a une centaine d’années. **

1 Rue Prieuré

Élisabeth Platel, née le 10 avril 1959 à Paris, était une danseuse et professeur de ballet française, étoile du ballet de l'Opéra national de Paris. Depuis 2004, prenant la succession de Claude Bessy, Élisabeth Platel est directrice de l'école de danse de l'Opéra national de Paris.  Après des études de danse au conservatoire de Saint-Germain-en-Laye, Élisabeth Platel entre au Conservatoire de Paris dans la classe de Christiane Vaussard où elle obtient un premier prix en 1975.

57 Rue de Mareil

Micheline Ostermeyer (1922-2002) est une athlète et une pianiste française. Pianiste virtuose, athlète éclectique, Micheline Ostermeyer est une icône du sport français. De tous les terrains d’entraînement des futures vedettes olympiques, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris n’est pas le plus réputé… Cela n’empêcha pas, cependant, cette grande école européenne de musique et de danse de nourrir en son sein l’une des grandes athlètes des Jeux Olympiques de 1948 à Londres, où elle remporte deux médailles d'or et une de bronze. Elle a aussi été médaillée à trois reprises lors des championnats d'Europe d'athlétisme et a remporté douze titres de championne de France dans six disciplines différentes. Après la mort de son mari en 1965, elle intègre le conservatoire de Saint-Germain-en-Laye, où elle enseigne pendant douze ans. Elle y formera plusieurs élèves professionnels, dont Jean-Christophe Marchand, Élisabeth Méric et Hélène Berger.

Pauline Schnapper, épouse Gérard (1823-1885), à la mort de son époux le baron Henri-Alexandre Gérard, fut une bienfaitrice de l’hôpital-hospice de la Ville devenu centre hospitalier. Le baron Antoine-Maurice Schnapper qui habita le château de Grandchamp au Pecq était le frère de la baronne Gérard. C’est pour perpétuer sa mémoire que le baron et la baronne Gérard firent don de 800 000 francs or à la Ville en 1875 pour la construction du nouvel hôpital.

4 Rue d'Hennemont

Jeanne III d’Albret, reine de Navarre et souveraine de Béarn, est née au Château de Saint-Germain-en-Laye le 16 novembre 1528. Elle était la fille d’Henri II d’Albret, roi de Navarre et de Marguerite d'Angoulême, sœur de François 1er qui s’étaient mariés en 1527 à la chapelle du Château. Elle épousa Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, et fut la mère d’Henri IV. Convertie au protestantisme à l’âge de 32 ans, sous l’influence du grand théologien protestant Théodore de Bèze, elle vécut sa foi avec discernement, humilité et fermeté. Elle fut aux côtés de Catherine de Médicis, régente de France, dans ses tentatives d’instaurer dans le royaume des libertés de conscience et la dissociation du politique et du religieux. Elle participa à divers colloques entre catholiques et protestants qui se tinrent à Poissy et Saint-Germain-en-Laye entre 1561 et 1570 et débouchèrent sur la Paix de Saint-Germain-en-Laye en 1570. Cette paix mal assise n’empêcha pas le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572, qui eut lieu quelques mois après sa mort le 6 juin 1572. **

11 Rue des Ecuyers

Jeanne-Louise Genet (1752-1822), épouse de François Bertholet dit Campan. Elle fut lectrice des filles de Louis XV puis Première femme de chambre de Marie-Antoinette. En 1795, après la Terreur, cette célèbre éducatrice fonda à Saint-Germain-en-Laye l’institution nationale des jeunes filles qui accueillait des élèves de toutes origines. L’institution comptait une centaine d’élèves dont Hortenses de Beauharnais, future reine de Hollande, Caroline et Pauline Bonaparte, sœurs de Napoléon, Désirée Clary, future reine de Suède et fille de James Monroe, ambassadeur de Paris, futur président des Etats-Unis. L’institution de Saint-Germain-en-Laye ferma en 1818, date à laquelle la congrégation de la Nativité s’installa rue des Ursulines. En 1807, Napoléon 1er nomma Madame Campan surintendante de la maison de la Légion d’honneur d’Ecouen qu’il venait de créer pour assurer l’éducation des orphelines de ses Légionnaires. Celle qu’il fonda le 21 septembre 1810 à Saint-Germain-en-Laye sur le terrain de l’ancien couvent des Loges n’ouvrit qu’en 1811. Madame Campan mourut dans la pauvreté, recueillie à Mantes par une de ses anciennes élèves. **

Vous pouvez télécharger la carte directement ici :

Sources : * = délibération du Conseil Municipal de la Ville de Saint-Germain-en-Laye novembre 2018  ** = Au fil des rues de Saint-Germain-en-Laye par R.Haïat et J.Berlie aux Presses Franciliennes

Rue Henri IV

Rue Henri IV

5 Rue Thiers

4 Rue Saint-Louis

33 Rue Schnapper

1 Rue Prieuré

57 Rue de Mareil

4 Rue d'Hennemont

11 Rue des Ecuyers