𝘾𝙖𝙢𝙥𝙮𝙡𝙤𝙗𝙖𝙘𝙩𝙚𝙧 story map

Citation suggérée: EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), 2024. Story map sur Campylobacter, disponible en ligne:    https://storymaps.arcgis.com/stories/37987745de6f47029e14cb57d61fe923 

Qu’est-ce que le Campylobacter ?

Les espèces de Campylobacter figurent parmi les pathogènes entériques bactériens les plus répandus et sont la principale cause de gastro-entérite humaine dans le monde entier.

Les  espèces  les plus pertinentes sur le plan clinique sont Campylobacter jejuni (C. jejuni) et C. coli, qui sont responsables de près de 95 % des maladies diarrhéiques associées à Campylobacter. D’autres espèces émergentes ont récemment été identifiées comme agents pathogènes humains ou animaux. L’implication de certaines de ces espèces dans les maladies humaines n’est pas encore bien comprise à ce jour.

Les Campylobacter forment un groupe de petites bactéries incurvées, à Gram négatif, non sporulées, mobiles, et dotées d’un seul flagelle polaire ou de flagelles bipolaires.

Les espèces de Campylobacter thermotolérantes (par exemple C. jejuni et C. coli) sont capables de se développer à des températures comprises entre 37 °C et 42 °C mais pas en dessous de 30 °C, tandis que les souches d’espèces de Campylobacter non thermotolérantes (par exemple C. fetus subsp. venerealis et C. fetus subsp. fetus) ne peuvent pas se développer à 42 °C. En général, elles sont extrêmement sensibles à l’oxygène, à la dessiccation, au stress osmotique et à un faible  pH , et elles sont incapables de se développer dans les aliments pendant leur manipulation ou leur stockage à température ambiante sous des climats tempérés. La congélation réduit le nombre de Campylobacter viables, mais il convient de souligner que les bactéries peuvent néanmoins survivre pendant de longues périodes de réfrigération et de congélation.

Les souches de Campylobacter peuvent être détectées et isolées par des procédures de laboratoire conventionnelles et par des méthodes moléculaires. Il s’agit de deux outils importants dans la panoplie de diagnostic du clinicien. Parallèlement, ces outils permettent une identification précise des espèces dans les échantillons d’aliments, d’animaux, d’eau ainsi que dans les échantillons environnementaux. De nouvelles méthodes de typage basées sur le  génome  sont utilisées pour déterminer l’origine des  foyers  et identifier la source de l’infection.

En tant qu’agent pathogène principalement transmis par des aliments contaminés, Campylobacter est constamment exposé aux antimicrobiens utilisés dans les environnements de production alimentaire. En réponse à cette pression de sélection, la bactérie a développé une résistance à plusieurs classes d’antimicrobiens, posant ainsi un grave problème de santé publique. Bien que l’apparition de  souches  multirésistantes soit encore rare chez l’homme, leur nombre a augmenté parmi les populations d’animaux d’élevage dans certains pays

Quelle est la maladie provoquée par Campylobacter ?

Chez l’homme, l’infection causée par Campylobacter (la «campylobactériose») prend généralement la forme d’une gastro-entérite autolimitée caractérisée par une diarrhée, de la fièvre et des crampes abdominales. Étant donné qu’il s’agit uniquement de symptômes non spécifiques, il est difficile d’établir un diagnostic fondé exclusivement sur la présentation clinique. La période d’incubation est habituellement de 2 à 5 jours, mais elle peut aussi être plus courte (seulement 1 jour) ou plus longue (jusqu’à 10 jours). La fièvre, les malaises et les courbatures précèdent souvent le déclenchement de la diarrhée. Du sang frais, du mucus et/ou du pus peuvent être présents dans les selles, tandis que les vomissements sont rares. La diarrhée dure généralement de 2 à 3 jours, mais la douleur et l’inconfort peuvent persister plus longtemps et la perte de poids peut prendre des formes plus sévères. Un traitement antimicrobien est rarement nécessaire.

Les complications de la campylobactériose sont rares et sont observées principalement chez les patients dont le système immunitaire est affaibli ou gravement déficient. Au niveau gastro-intestinal, l’infection peut causer le syndrome du côlon irritable, y compris la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. La campylobactériose peut également provoquer des troubles immunitaires, tels que le syndrome de Guillain-Barré (une paralysie temporaire mais grave qui peut être totale), le syndrome de Miller Fisher (une variante rare de Guillain-Barré, impliquant les nerfs crâniens) et l’arthrite réactionnelle. Dans un petit nombre de cas, les bactéries peuvent également se propager dans la circulation sanguine (septicémie), ce qui constitue une complication potentiellement mortelle nécessitant un traitement antimicrobien rapide et efficace. Notons toutefois que le taux de létalité (nombre de décès par rapport au nombre de cas) reste très faible (0,03 %). À cet égard, les autorités sanitaires surveillent de près la présence accrue de souches résistantes aux antimicrobiens.

La campylobactériose est l’une des quatre principales causes mondiales de maladies diarrhéiques qui pèsent le plus lourd sur la santé publique dans le monde. Son impact sur la santé et sur l’économie est de plus en plus reconnu ( OMS, 2015 ).

Le coût de la campylobactériose pour les systèmes de santé publique, d’une part, et découlant de la perte de productivité dans l’UE, d’autre part, est estimé par l’EFSA à environ 2,4 milliards d’euros par an ( page thématique de l'EFSA: Campylobacter ).

Chez les animaux, les Campylobacter, et en particulier les espèces C. jejuni et C. coli, qui sont principalement pathogènes pour l’homme, sont fréquents. Ils se développent le mieux à la température corporelle des volailles et des oiseaux et semblent bien adaptés à ces espèces, mais il s’agit néanmoins d’organismes commensaux qui sont par ailleurs courants chez les bovins, les moutons, les porcs et les mammifères sauvages. Chez les animaux de compagnie, Campylobacter provoque rarement une maladie accompagnée de symptômes. Lorsque les symptômes sont bel et bien présents, ils comprennent la diarrhée, la léthargie et la fièvre. Cependant, les animaux de compagnie infectés par Campylobacter peuvent présenter un risque d’exposition pour leurs propriétaires.

D’autres espèces de Campylobacter, rarement pathogènes pour l’homme, ont été associées à des maladies chez les animaux. Parmi celles-ci, C. fetus subsp. venerealis est associée à l’infertilité chez les bovins et à des cas d’avortement chez les ovins, les caprins et les bovins. C. fetus subsp. fetus est liée à l’avortement septique et à la mastite chez les ovins, les caprins et les bovins.

Campylobacter est-il présent ?

Les Campylobacter sont souvent présents chez les animaux à sang chaud, considérés comme des réservoirs naturels, chez lesquels ils provoquent rarement des symptômes cliniques. La bactérie peut être isolée à partir des excréments d’animaux sains, qu’il s’agisse de bétail (volailles, bovins, porcs, moutons), d’animaux sauvages (en particulier les oiseaux) ou d’animaux de compagnie (chats et chiens). En outre, bien qu’il s’agisse d’un micro-organisme fragile, cette bactérie est largement présente dans l’environnement.

  • Les volailles et les oiseaux, en particulier, sont considérés comme des hôtes amplificateurs naturels de Campylobacter en raison de leur température métabolique plus élevée (42 °C), qui facilite la croissance bactérienne. Cette constatation s’applique tout particulièrement dans les systèmes de production de volailles, où des troupeaux à haute densité et, parfois, des stratégies de contrôle sous-optimales peuvent conduire à une propagation rapide des bactéries à l’ensemble du troupeau.
  • Les bovins et les ovins peuvent également être colonisés, principalement par C. jejuni et C. coli, ce qui constitue une source importante de campylobactériose humaine.
  • Les porcs hébergent principalement C. coli.
  • Il a également été constaté que les animaux de compagnie et les oiseaux sauvages transportent généralement Campylobacter dans leur appareil digestif.

À la suite de la colonisation des animaux d’élevage, les espèces de Campylobacter peuvent également être présentes dans la viande et les produits à base de viande, dans le lait cru et, parfois, dans les produits laitiers. La viande et les produits à base de viande peuvent être contaminés lors de l’abattage, surtout lorsque les conditions d’hygiène sont insuffisantes. Le long de la chaîne d’abattage, les bactéries Campylobacter présentes dans le contenu intestinal des animaux abattus peuvent facilement être transférées vers la surface des carcasses. Le lait de vache non pasteurisé et les produits laitiers sont également des vecteurs courants de campylobactériose, en raison de la contamination du lait par des matières fécales bovines ou de la contamination directe causée par la mastite bovine. Plus rarement, les bactéries peuvent contaminer les fruits et les légumes en raison de l’utilisation d’engrais naturels ou directement par des déjections, principalement d’oiseaux.

L’eau est un autre vecteur pertinent pour l’infection à Campylobacter, en cas de contamination des éléments suivants par des excréments d’animaux sauvages et domestiques:

  • Eaux de surface
  • Effluents d’eaux usées agricoles
  • Eaux usées
  • Eau potable (parfois, et cette contamination est généralement due à des fissures dans les tuyaux souterrains, permettant l’entrée de matières organiques)

Les mollusques élevés dans des eaux contaminées peuvent également être une source d’infection à Campylobacter.

Où Campylobacter est-il présent?
Où Campylobacter est-il présent?

Comment les personnes et les animaux contractent-ils Campylobacter?

Les humains peuvent être infectés par Campylobacter par différentes voies:

Transmission d’origine alimentaire

La transmission par voie alimentaire est la principale source d’infections humaines.

  • Ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite contaminée, en particulier de volaille
  • Consommation de lait cru non pasteurisé et de produits laitiers frais contaminés
  • Consommation de produits alimentaires prêts à être consommés, y compris d’origine non animale (fruits et légumes), contaminés au cours de la production par des engrais naturels, par des excréments d’animaux ou par contact avec de la viande crue contaminée lors de la préparation et de la manipulation en cuisine

La cuisson incomplète de la viande est un facteur de risque important pour la campylobactériose, de même que la manipulation inadéquate ou non hygiénique des aliments en cuisine, par exemple, en utilisant les mêmes couverts pour la viande crue et les aliments prêts à être consommés (pain, salades, autres légumes frais, etc.).

Les voyages à l’étranger ou à l’intérieur du pays peuvent également constituer un facteur de risque, car ils sont susceptibles d’accroître le risque d’exposition à des aliments et à de l’eau insalubres.


Transmission d’origine environnementale

  • Ingestion d’eau contaminée par des excréments d’animaux

La baignade dans des eaux douces non traitées (lacs, rivières, ruisseaux, etc.) potentiellement contaminées par des matières fécales d’animaux infectés peut induire un risque d’infection à Campylobacter.


Contact direct avec des animaux infectés

  • Contact direct ou indirect avec des animaux d’élevage et des animaux de compagnie infectés (chiens et chats, par exemple)

Campylobacter vit dans le tractus intestinal des animaux infectés. Par conséquent, tout comportement susceptible d’entraîner l’ingestion d’excréments d’animaux présente un risque significatif. Cette voie d’infection peut être observée plus fréquemment chez les enfants ou dans des professions spécifiques, comme chez les travailleurs des abattoirs, par exemple.


Transmission interhumaine

Le contact direct avec une personne malade dans des conditions d’hygiène insuffisantes peut impliquer un risque de transmission.


Les animaux peuvent être infectés par contact avec:

  • Eau contaminée
  • Excréments d'animaux infectés
  • Insectes infectés
  • Animaux infectés
  • Propriétaires infectés d'animaux
  • Équipements contaminés

Survenue en 2023 dans l'UE

  • La campylobactériose était l’infection gastro-intestinale d’origine alimentaire la plus fréquemment signalée chez l’homme dans l’Union européenne.
  • En 2023, 148 181 cas confirmés de campylobactériose humaine ont été recensés , ce qui correspond à un taux de déclaration dans l'Union européenne de 45,7 cas pour 100 000 habitants. Il s'agit d'une augmentation de 4,3 % par rapport au taux de déclaration de 2022 (43,8 pour 100 000 habitants).
  • La tendance générale des infections humaines à Campylobacter n’a pas montré d’augmentation ou de diminution statistiquement significative au cours de la période 2019-2023.
  • Vingt-quatre États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont communiqué des données pour 2023 dans le cadre du critère d'hygiène des procédés Campylobacter , défini dans  le règlement (CE) n° 2073/2005 de la Commission . Quinze États membres ont communiqué 6 686 résultats de tests issus de contrôles officiels, avec 16,0 % d'échantillons positifs à Campylobacter dépassant la limite de 1 000 UFC/g. Vingt États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont communiqué 61 591 résultats de tests issus de la surveillance des exploitants du secteur alimentaire, avec 15,8 % d'échantillons positifs à Campylobacter dépassant la limite de 1 000 UFC/g. Onze États membres ont communiqué les résultats des deux échantillonneurs, montrant que le nombre d'échantillons dépassant la limite était significativement plus élevé dans les échantillons officiels (16,6 %) que dans les autocontrôles (9,0 %).
  • En 2023, 0,13 % des 3 070 unités d’échantillonnage d’aliments « prêts à consommer » signalées par 11 États membres étaient positives pour Campylobacter , les échantillons positifs provenant d’huîtres ( N = 3) et d’aliments prêts à consommer non spécifiés ( N = 1). Sur 8 588 unités d’échantillonnage « non prêtes à consommer » signalées par 15 États membres, 14,2 % étaient positives, le niveau de contamination le plus élevé (15,5 %) ayant été constaté dans la « viande et les produits à base de viande ». Campylobacter a été isolé de toutes les catégories de viande fraîche, la viande de poulets de chair et de dindes présentant les pourcentages de contamination les plus élevés, soit respectivement 21,6 % et 19,4 %.
  • Des données sur Campylobacter spp. dans différentes catégories d'animaux ont été communiquées par 16 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) et trois États non membres en 2023. La majorité des unités testées dans l'Union européenne provenaient de poulets de chair ( N = 6627), de chats et de chiens ( N = 6301) et de bovins ( N = 5939), avec des taux positifs de 4,6 %, 1,4 % et 6,8 %, respectivement. Moins d'échantillons ont été testés pour les porcs ( N = 2055) et les petits ruminants ( N = 2935), mais des proportions plus élevées de positifs ont été observées, à 72,3 % et 7,2 %, respectivement.

Pour plus d'informations sur Campylobacter signalé chez l'homme, l'animal et l'alimentation dans l'UE et dans d'autres pays déclarants en 2023 et au cours des années précédentes, reportez-vous au  rapport annual 2023 de l’UE sur les zoonoses « Une seule santé » (EU One Health Zoonoses Report) , au  dashboard en ligne sur Campylobacter  et au  dashboard en ligne sur les épidémies d'origine alimentaire  publiés par l'EFSA.

Comment prévenir les infections par Campylobacter?

La prévention de la campylobactériose repose sur une approche globale «de la ferme à l’assiette».

Dans les exploitations agricoles

La première étape consiste à mettre en place des mesures de contrôle et des stratégies d’intervention efficaces dans les exploitations, en particulier pour les volailles, afin d’éliminer ou de réduire la présence de Campylobacter chez les animaux. La prévention de la colonisation des animaux au stade de la production primaire est cruciale. Plusieurs approches ont été proposées pour renforcer les mesures de  biosécurité  dans les exploitations agricoles:

  • Utilisation de chaussures et de vêtements d'intérieur spécifiques
  • Vestiaires réservés aux travailleurs agricoles
  • Maîtrise des mouches dans les exploitations
  • Abattage plus précoce (poulets de chair à 35 jours)
  • Mettre un terme à la pratique du détassage du troupeau, qui consiste à élever les oiseaux jusqu’à la densité maximale autorisée avant d’en retirer une partie
  • Formation continue en matière de biosécurité pour les gestionnaires et les travailleurs agricoles

Sur les sites de transformation

Des processus appropriés de préparation des aliments doivent être appliqués sur les sites de transformation:

  • Bonnes pratiques d’hygiène pour la production de viande
  • Bonnes pratiques d’hygiène pour la préparation des denrées alimentaires
  • Bonnes pratiques de transformation pour la viande et les produits à base de viande
  • Formation continue en matière de sécurité (innocuité) alimentaire pour les exploitants du secteur alimentaire
  • Conformité aux  critères d’hygiène des procédés (CHP)  mis en œuvre par les exploitants du secteur alimentaire ( Règlement (CE) n° 2073/2005 )

Lors de la distribution

  • Procédés de manipulation des denrées alimentaires appropriés 
  • Formation continue en matière de biosécurité pour les exploitants du secteur alimentaire
  • Hygiène personnelle stricte pour éviter les contacts entre les denrées alimentaires et les manipulateurs d’aliments infectés
  • Maintien constant de la chaîne du froid pendant la manipulation, le transport et le stockage des produits alimentaires 

Chez les consommateurs

La manipulation appropriée des aliments pendant la préparation et la cuisson est fondamentale pour prévenir les infections, étant donné que le niveau élevé de contamination de certains aliments (viande de volaille) pourrait entraîner une contamination croisée en cuisine. Pour cette raison, il est nécessaire:

  • d’éviter la pratique du lavage de la viande crue, car elle entraîne une contamination des surfaces, des ustensiles et des autres denrées alimentaires en cuisine.
  • d’éviter d’utiliser l’eau des puits d’eau privés pour boire ou préparer des aliments, car ces puits présentent un risque important en raison de l’absence de barrières hygiéniques ou d’un traitement approprié de l’eau.

Les « Cinq clefs pour des aliments plus sûrs » ont été élaborées par l’OMS afin d’éduquer les consommateurs et les manipulateurs d’aliments à un comportement sûr en matière de manipulation des aliments.

 Cliquez sur le signe «plus» dans le panneau de droite pour obtenir plus d’informations sur chaque élément. 

Surveillance de l’UE et rôle de l’EFSA

Surveillance chez les personnes

Surveillance des denrées alimentaires destinées à la consommation humaine et des aliments pour animaux

  • Les données de la surveillance de Campylobacter dans les denrées alimentaires et les animaux sont collectées et communiquées conformément à la directive 2003/99/CE sur la surveillance des zoonoses, couvrant les résultats des échantillonnages effectués à la fois dans le cadre des contrôles officiels et par les exploitants du secteur alimentaire (échantillonnage de l’industrie,  HACCP  et autocontrôles). Les contrôles officiels de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair dans les abattoirs de volailles, visant à vérifier la mise en pratique des CHP, sont fondés sur des procédures harmonisées d’échantillonnage et d’établissement de rapports.
  • Le  réglement (CE) n° 2073/2005  fixe une limite réglementaire (critère microbiologique d’hygiène des procédés – CHP) de 1 000 ufc/g de Campylobacter sur la peau du cou des carcasses de poulets de chair réfrigérées.
  • La conformité au CHP indique le bon fonctionnement du processus de production. L’objectif du CHP est de limiter la contamination des carcasses pendant le processus d’abattage et de prendre des mesures correctives en cas de dépassement de la limite réglementaire.
  • Des contrôles institutionnels et des autocontrôles des denrées alimentaires sont mis en œuvre en cas d’enquête sur un foyer.
  • Il n’existe pas de surveillance harmonisée de Campylobacter dans les aliments pour animaux au sein de l’UE.

Surveillance chez les animaux

  • Il n’existe pas de surveillance harmonisée de Campylobacter chez les animaux dans l’UE.
  • L’échantillonnage chez les animaux est généralement effectué à la suite d’investigations cliniques ou à la suite de la détection de Campylobacter sur les carcasses à l’abattoir.

Surveillance de la résistance aux antimicrobiens

La surveillance, à l’échelle de l’UE, de la résistance aux antimicrobiens des isolats de Campylobacter issus de cas de campylobactériose humaine est assurée par l’ECDC conformément à la  décision d’exécution (UE) 2018/945  de la Commission et à la  décision n o  1082/2013/UE .

La  résistance aux antimicrobiens  de Campylobacter est surveillée par l’EFSA chez les poulets de chair, les dindes d’engraissement, les bovins de moins d’un an et les porcs d’engraissement. Les échantillons cæcaux sont normalement prélevés selon un plan d’échantillonnage aléatoire conformément à la  décision (UE) 2020/1729 .

Les résultats de la collecte de données sur la résistance aux antimicrobiens de Campylobacter chez l’homme, chez l’animal et dans les denrées alimentaires sont publiés dans le  rapport de synthèse de l’Union européenne sur la résistance aux antimicrobiens chez les bactéries zoonotiques et indicatrices d’origine humaine, animale et alimentaire .

Le rôle de l’EFSA

Afin de protéger les consommateurs de cette menace pour la santé publique, l’UE a adopté une approche intégrée de la sécurité alimentaire de la ferme à l’assiette, associant tous les acteurs clés: les États membres de l’UE, la Commission européenne, le Parlement européen, l’EFSA, l’ECDC et les laboratoires de référence de l’Union européenne.

Les données sur la présence de Campylobacter dans la chaîne alimentaire, sur la prévalence de Campylobacter chez les animaux et sur la campylobactériose humaine sont recueillies par l’EFSA et l’ECDC, respectivement, et analysées dans le rapport annuel    «One Health» de l’UE sur les zoonoses  préparé par l’EFSA et l’ECDC.

L’EFSA joue un rôle crucial pour:

  • Collecter et analyser les données à l’échelle de l’UE sur la prévalence de Campylobacter chez les animaux et dans les denrées alimentaires
  • Fournir des conseils et une assistance scientifiques indépendants sur les aspects de la sécurité alimentaire liés à Campylobacter par l’intermédiaire du groupe scientifique de l’EFSA sur les dangers biologiques
  • Soutenir les gestionnaires des risques européens et nationaux dans la surveillance et l’évaluation de la prévalence de Campylobacter chez les animaux et dans les denrées alimentaires et proposer des mesures de contrôle en cas de besoin
  • Fournir des évaluations des risques et des recommandations, telles que  la préparation et la réponse  en cas d’incidents ou de crises liés à la sécurité des denrées alimentaires destinées à la consommation humaine ou des aliments pour animaux, en collaboration avec l’ECDC
  • Établir des rapports d'enquête de référence à l’échelle de l’UE sur la prévalence de Campylobacter dans les denrées alimentaires et les animaux producteurs de denrées alimentaires et sur les facteurs de risque contribuant à la prévalence de Campylobacter dans les populations animales

L’EFSA s’appuie sur les données de son réseau de surveillance sur les zoonoses, un réseau paneuropéen de représentants nationaux et d’organisations internationales qui rassemblent et qui partagent des informations sur les zoonoses dans leurs pays respectifs.

Les laboratoire de référence de l’Union européenne (LRUE)

Les laboratoire de référence de l’Union européenne (LRUE) sont désignés par la Commission européenne. Ils ont pour objectif de garantir des méthodes d’analyse de haute qualité ainsi que des tests et des diagnostics uniformes dans le domaine de la santé animale et de la microbiologie alimentaire dans l’UE. Les LRUE visent également à coordonner les activités des laboratoires de référence nationaux et à fournir le soutien nécessaire à l’EFSA en matière de surveillance des zoonoses (aide pour l’établissement de rapports, conseils, etc.).

Pour en savoir plus sur Campylobacter

Pour de plus amples informations et des données plus détaillées sur Campylobacter dans l’UE:

Lectures complémentaires sur le sujet de Campylobacter et de la campylobactériose:

 

Toutes les références figurant dans cette story map sont disponibles  ici .

Un glossaire est disponible  ici .

 

Pour toute question au sujet de cette story map, veuillez prendre contact avec  zoonoses@efsa.europa.eu  

 

Toutes les infographies sont la propriété exclusive de l’EFSA et ont été produites par le consortium dirigé par IZS-Teramo dans le cadre du contrat-cadre de services OC/EFSA/BIOCONTAM/2020/03. Les illustrations incluses dans les images de couverture sont concédées sous licence à IZS-Teramo et utilisées sous licence Adobe Stock. L’image finale est concédée sous licence à l’EFSA et utilisée sous licence ShutterStock.