
PARCOURS MÉMORI.ELLES
Les scientifiques du 13e

Adulées et célébrées ou au contraire méconnues et oubliées, voire occultées, les femmes ont marqué notre histoire sans toujours avoir leur juste place dans notre mémoire. Une mémoire qui parsème pourtant les rues de Paris.
À travers un itinéraire dans le 13 e arrondissement, la Ville de Paris vous propose de découvrir les destins d’une dizaine de femmes : les scientifiques du 13 e .
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Émilie du Châtelet
Adresse : rue Émilie du Châtelet
Emilie du Châtelet, de son vrai nom Gabrielle Emilie le Tonnelier de Breteuil, naît en 1706 dans une famille de la noblesse de cour, aisée et éclairée. Contrairement aux usages en vigueur pour les jeunes filles, elle reçoit la même éducation que ses frères, dispensée par les meilleurs précepteurs, et elle côtoie, dans les salons de ses parents, les grands esprits de l’époque. Elève brillante et passionnée, elle étudie les langues, la musique, la philosophie, avec une prédilection pour les sciences. À dix-huit ans, elle épouse le marquis du Châtelet, éminent officier militaire souvent absent, qui lui laisse la liberté de s’adonner à ses passions. Férue de mathématiques et de physique, elle reprend des études auprès de savants de renom, tout en menant la vie mondaine de la noblesse à la cour de Louis XV. En 1733, elle rencontre Voltaire, alors en disgrâce, qu’elle accueille dans son château de Cirey, en Champagne, à proximité de la Lorraine alors indépendante. C’est le début d’une passion d’une quinzaine d’années, portée par un même goût pour les arts et l’étude. Admiratif de son intelligence, le philosophe l’encourage dans ses recherches. Émilie analyse les travaux de Leibniz sur l’énergie cinétique ; étudie, commente et traduit en français les Principia Mathematica d’Isaac Newton, dont elle contribue à la diffusion de la théorie de la gravité en Europe. En 1744, elle rédige un traité publié par l’Académie des Sciences, une première pour une femme. Deux ans plus tard, elle entre à l’Académie des Sciences de Bologne (Italie), la seule d’Europe alors ouverte aux femmes. Elle décède à 43 ans en mettant au monde son quatrième enfant.
En savoir plus
- la BNF a consacré un dossier à Émilie du Châtelet , femme de lettres et scientifique des Lumières
- un dossier sur le site de France Mémoire par Françoise Combes, professeur au Collège de France et membre de l’Académie des sciences
Pour poursuivre le parcours, remontez sur l'avenue de France et prenez en face la rue NIcole-Reine Lepaute...

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Nicole-Reine Lepaute
Adresse : rue Nicole-Reine Lepaute
Nicole-Reine Lepaute naît en 1723 à Paris, au Palais du Petit Luxembourg où sa famille est au service de la famille d’Orléans. Jeune fille vive et brillante, avec une curiosité pour les mathématiques, elle épouse à 27 ans, l’horloger du roi, Jean-André Lepaute, qui prend vite la mesure de ses capacités en calcul et encourage ses dons. Il l’associe aux calculs et à la rédaction de son Traité d’horlogerie qu’il publie en 1755. Également conscients de son talent de « savante calculatrice », l’astronome Jérôme Lalande, et le mathématicien Alexis Clairaut l’engagent dans leur entreprise d’observation astronomique ; elle est notamment chargée de calculer le passage de la comète d’Halley, découverte par l’anglais Edmond Halley en 1705. Au terme de six mois de calculs intenses et difficiles, Clairaut annonce en novembre 1758, à l’Académie des Sciences le passage de la comète en avril 1759, avec une marge d’erreur d’un mois. Leurs calculs se vérifient puisque la comète passe en mars. Ce succès conforta la mécanique newtonienne en France mais Clairaut omit de signaler la contribution de Nicole-Reine Lepaute à ces recherches – ce qui lui valut une brouille avec Lalande. Nicole-Reine poursuit sa collaboration avec ce dernier, établissant des éphémérides du soleil de la lune et des planètes déterminant leur position jour par jour, à destination des scientifiques et des navigateurs. Elle contribue aux travaux sur l’éclipse annulaire du soleil d’avril 1764.
Nicole-Reine Lepaute s’éteint à 65 ans. Un cratère de la Lune et un astéroïde portent son nom.
En savoir plus
- Un dossier sur le site de France Mémoire par Françoise Combes, professeur au Collège de France et membre de l’Académie des sciences.
Pour poursuivre le parcours, prenez à gauche la rue Albert Einstein puis à droite la rue Hélène Brion. Sur la gauche, prenez ensuite la rue Marie-Louise Dubreil-Jacotin...

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Marie-Louise Dubreil-Jacotin
Adresse : rue Marie-Louise Dubreil-Jacotin
Née à Paris en 1905, Marie-Louise Jacotin est, dès son plus jeune âge, une élève remarquable. Son père, juriste, l’inscrit au lycée, à une époque où peu de jeunes filles abordent l’enseignement secondaire, mais il décède avant que sa fille n’intègre l’École normale supérieure de la rue d’Ulm.
Reçue deuxième au concours d’entrée en 1926 (elle est d’abord déclassée en raison d’un décret interdisant l’école aux femmes), elle sera finalement admise, un an plus tard, au terme d’une campagne de presse et d’une intervention auprès du ministre de l’Intérieur Edouard Herriot, qui fera modifier le règlement de l’école, ouvrant la voie à sa féminisation.
Reçue 3ème à l’agrégation (masculine) de mathématiques en 1929, elle obtient une bourse pour entreprendre des recherches de physique mathématique à Oslo (Norvège), et soutient sa thèse en 1934, sur la mécanique des fluides. Première femme à obtenir une chaire universitaire en France, elle enseigne à Poitiers et à Paris, où elle est directrice de recherche au CNRS. Les travaux qu’elle mène avec son mari, le mathématicien Paul Dubreuil, épousé en 1930, contribueront au rayonnement de l’algèbre. Elle s’investit aussi dans la promotion de la place des femmes dans les études et la recherche scientifiques. Elle décède des suites d’un accident en 1972.
En savoir plus
- Pour apprécier les travaux de Marie-Louise Dubreil-Jacotin, on peut lire la Théorie algébrique des relations d’équivalence écrite avec Paul Dubreil
Pour poursuivre le parcours, remontez jusqu'à la rue Françoise Dolto...
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Françoise Dolto
Adresse : rue Françoise Dolto
De son nom de naissance Marette, Françoise Dolto naît le 6 novembre 1908 à Paris. Elle grandit au sein d’une famille bourgeoise traditionnelle du 16 e arrondissement, au milieu d’une fratrie de 7 enfants. Très jeune, elle souhaite devenir « médecin d’éducation ». Après l’obtention de son baccalauréat, elle se lance donc dans des études d’infirmière, puis de médecine. Elle entreprend en 1934 une psychanalyse, avec René Laforgue, l’un des pionniers de la discipline, et découvre à la même période, auprès de Sophie Morgenstern, les premières psychanalyses d’enfants en France.
En 1939, elle soutient sa thèse en médecine, intitulée Psychanalyse et pédiatrie, et ouvre la même année son cabinet en pédiatrie. En 1942, à Paris, elle épouse Boris Dolto, kinésithérapeute français d’origine russe, et s’installe avec lui au 260, rue Saint-Jacques, dans le 5 e arrondissement. Ensemble, ils auront trois enfants : Jean-Chrysostome dit « Carlos » (1943-2008), chanteur de variétés, Grégoire (1944), ingénieur et architecte naval, et Catherine (1946), médecin et écrivain.
Des générations de praticiens désireux de se former suivront la consultation de psychanalyse pédiatrique qu’elle donnera pendant près de 40 ans chaque semaine à l’hôpital Trousseau. En 1964, auprès de Jacques Lacan, Françoise Dolto participe à la création de l’école freudienne de Paris.
Très vite, lors de ses consultations, elle se voue à une méthode fondée sur la capacité du thérapeute de se mettre à la portée du langage enfantin, et à l’employer lui-même lors de la cure psychanalytique. Ainsi, alors que Freud considérait que l’analyse d’un enfant ne devait pas commencer avant l’âge de 4 ans, Françoise Dolto définit une nouvelle approche qui tend à conférer à l’enfant, dès l’âge de 2 ans, une place de sujet à part entière. Elle défend aussi l’idée que l’enfant ne peut se développer correctement dans l’éducation des adultes – laquelle va de pair, selon elle, avec l’autorité.
Entre 1976 et 1978, Françoise Dolto se fait connaitre du grand public en participant à des émissions de radio qui ont fortement contribué à sa popularité. Lors d’un rendez-vous hebdomadaire – sur France Inter, notamment –, les auditeurs se passionnent pour cette spécialiste d’un nouveau genre qui les aide à réfléchir, en répondant à leurs questions sur la parentalité, la psychologie et l’éducation des enfants.
À travers ses travaux, Françoise Dolto a révolutionné notre rapport aux enfants. Dans les années 1980 et 1990, ses nombreux ouvrages ont mis en lumière des apports majeurs à leur compréhension, comme dans La Cause des enfants (1985), Paroles pour adolescents ou les complexes du homard (1989), Lorsque l’enfant paraît (1990) ou encore Tout est langage (1994).
Françoise Dolto est décédée le 25 août 1988 des suites d’une fibrose pulmonaire. Elle a laissé derrière elle une œuvre abyssale et un courant de pensée qui ont fait d’elle une pionnière dans sa discipline.
En savoir plus
- Une émission du podcast Femmes d’exceptions sur Radio France lui est consacré.
Pour poursuivre le parcours, prenez à gauche la rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé...
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Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé
Adresse : rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé
Née en 1916 en Gironde, dans une famille de fonctionnaires coloniaux, Marie-Andrée Lagroua reçoit une éducation catholique. Excellente pianiste, elle aurait pu faire de la musique son métier, mais choisit de devenir médecin. Durant ses études à Paris, elle rencontre son futur mari, le célèbre pédiatre Benjamin Weill-Hallé, qui l’encourage à se spécialiser en gynécologie, et soutiendra activement son combat en faveur de la régulation des naissances. Elle l’épouse alors que, frappé par les lois de Vichy, il est contraint à l’honorariat. En 1947, alors qu’en France la contraception et sa propagande sont interdits en France, et punis en vertu de la loi de 1920, Marie Andrée découvre aux Etats-Unis le Birth Control. La détresse des femmes rencontrées dans son cabinet, la brutalité des avortements clandestins, la convainquent de la nécessité de s’inspirer de l’exemple américain. Mais pour donner aux femmes les moyens de choisir le moment de leur maternité, il faut faire bouger la législation française. Avec le soutien du quotidien Libération, elle organise, en 1955, une campagne de presse, sous le titre « des enfants malgré nous » qui reçoit un écho considérable dans l’opinion. L’année suivante, elle crée avec la sociologue Evelyne Sullerot, l’association « Maternité Heureuse », qui devient, en 1960, le Mouvement français pour le planning familial. Elle poursuit le combat pour une maternité choisie aux côtés de du député gaulliste Lucien Neuwith, jusqu’au vote, en 1967, de la loi autorisant la contraception orale sur prescription médicale. Elle s’éteint en 1994 à Paris.
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- Le maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social lui a dédié une notice .
Pour poursuivre le parcours, prenez à gauche la rue Thomas Mann jusqu'à la rue Chevaleret. Prenez la sur votre droite jusqu'à la place Grace Murray-Hopper...
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Grace Murray-Hopper
Adresse : place Grace Murray-Hopper
Grace Murray-Hopper naît en 1906 à New York. Enfant curieuse et précoce, elle s’amuse à démonter des réveils pour en comprendre le mécanisme. Excellente élève, elle intègre le prestigieux Vassar College, l’une des premières universités féminines américaines, où elle revient en tant qu’enseignante en mathématiques après avoir obtenu, en 1934, un doctorat à l’université de Yale (États-Unis). En 1943, désireuse de soutenir l’effort de guerre, elle s’engage dans la marine américaine qui vient d’accepter les femmes dans ses rangs. L’armée prend la mesure de son talent mathématique et l’intègre à l’équipe de l’Université d’Harvard, en charge de la programmation du Mark 1, le premier ordinateur, destiné à aider les navires de guerre américains. En 1949, elle rejoint l’équipe de développement d’Univac, le premier ordinateur américain commercialisé. Elle conçoit également le premier compilateur, destiné à traduire les commandes en anglais en langage informatique. Consciente que le langage de la programmation, fondé sur les nombres et les calculs mathématiques, n’est pas compréhensible par tous, elle invente, en 1959, le 1 er langage informatique basé sur l’anglais, le Common Business Oriented Language (COBOL), utilisé encore aujourd’hui et source d’inspiration de nombreux autres langages informatiques. Elle se consacre à la diffusion de son savoir informatique, à travers des livres et des conférences, jusqu’à la fin de ses jours en 1992.
En savoir plus
- la biographie (en anglais) sur le site de l’Université de Yale
Pour poursuivre le parcours, contournez la halle Freyssinet (Station F) par la droite et prenez la rue Ada Lovelace...
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Ada Lovelace
Adresse : rue Ada Lovelace
Augusta Ada Byron naît en 1815, dans la noblesse aisée et intellectuelle de Londres. Son père est le célèbre poète, Lord Byron. Elle ne le verra jamais : il quitte l’Angleterre et la mère d’Ada peu après sa naissance, et meurt à Missolonghi pendant la guerre d’indépendance grecque lorsqu’Ada a 8 ans. Sa mère, Annabella Milbanke, elle-même très cultivée et férue de sciences, confie son éducation aux meilleurs précepteurs. La jeune fille manifeste, très jeune, des dons remarquables pour les mathématiques. Elle rencontre de nombreux scientifiques impressionnés par son talent, parmi lesquels Mary Somerville, Michael Faraday, et Charles Babbage, l’inventeur de la première machine de calcul analytique, qui devient son mentor. Ada, qui maîtrise différentes langues étrangères, traduit un article sur la machine de Babbage (une machine à calculer programmable, imaginée en 1834 par le mathématicien anglais Charles Babbage) qu’elle enrichit de ses propres notes. Elle y détaille étape par étape comment faire exécuter un calcul complexe à une machine, posant les bases de la programmation et du codage informatique. En 1835, elle épouse le riche comte de Lovelace, père de ses trois enfants. Le comte soutient les recherches de sa femme jusqu’à sa disparition de maladie à 37 ans, en 1852. Il faut attendre plus d’un siècle pour que la publication de ses notes dans un ouvrage sur la programmation informatique, révèle le rôle précurseur de la jeune scientifique et qu’elle soit reconnue comme la première personne à avoir programmé au monde. En 1979, le département de la défense américain a baptisé ADA son nouveau langage informatique.
En savoir plus
- Une biographie d’Ada Lovelace sur le site Eduscol.
Pour poursuivre le parcours, rejoignez le boulevard Vincent Auriol et prenez sur votre droite, puis encore à droite sur le rue Jenner. Une fois boulevard de l'Hôpital, prenez à droite jusqu'à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière
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Augustine Bouvier-Gleizes, Jane Avril, Blanche Wittmann
Adresse : hôpital de la Pitié-Salpêtrière
Nées dans la seconde moitié du XIX e siècle, Augustine Bouvier-Gleizes (1861-1907), Jane Avril (1868-1943) et Blanche Wittman (1859-1913) ont toutes connu une enfance difficile, marquée par la pauvreté et les mauvais traitements. Internées toutes les trois pour démence à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, elles ont été des sujets d’observation privilégiés du docteur Charcot. Estimé dans le monde entier, Jean-Martin Charcot est considéré comme le fondateur de la neurologie. Chef de service à la Salpêtrière en 1861, il donne chaque mardi à l’hôpital des leçons publiques sur l’hystérie, au cours desquelles il hypnotise ses patientes. Etudiants, médecins, politiques, écrivains… le tout Paris se presse à ces séances spectaculaires, dont certaines malades deviennent aussi célèbres que des actrices. La presse s’en fait l’écho, renforçant les clichés misogynes, alors en cours, autour de l’hystérie. Si quelques voix dénoncent à l’époque le théâtralisme de ces leçons, il faut attendre plus d’un siècle avant que cinéastes et écrivains (Alice Winocour, Victoria Mas, Mélanie Laurent...) relèvent la violence subie par ces femmes, livrées sans défense à l’observation clinique des hommes.
Louise-Augustine Gleizes (1860-1907), domestique, a été internée à la Pitié Salpêtrière de 1875 à 1880, date à laquelle elle s’échappa, déguisée en homme, Jane Avril (1868-1943) y a séjourné en 1884-1885 avant de devenir une des danseuses les plus célèbres du Moulin Rouge et la muse de Toulouse-Lautrec, Blanche Wittmann fut hospitalisée deux fois (1877-1882 puis de 1889 à 1912).
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- La série sur le bal des folles de la Salpêtrière.
Pour poursuivre le parcours, continuez le boulevard de l'Hôpital jusqu'au square Marie Curie...
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Marie Curie
Adresse : Square Marie Curie, 26, boulevard de l'Hôpital
Marie Sklodowska naît en 1867 à Varsovie. Son père, enseignant, lui transmet le goût des sciences et des mathématiques dans lesquelles elle excelle très jeune. Dans la Pologne alors sous domination russe, les universités sont réservées aux garçons. En 1891, la jeune fille s’exile à Paris pour s’inscrire à la Sorbonne dont elle est brillamment diplômée. C’est là, qu’elle rencontre le jeune physicien Pierre Curie, qu’elle épouse en 1895. Il encourage et participe à ses recherches. Poursuivant les découvertes d’Henri Becquerel sur le rayonnement des sels d’uranium, elle met en évidence le principe physique à l’origine de ce phénomène qu’elle baptise « radioactivité » et découvre deux nouvelles matières radioactives, le radium et le polonium, ainsi nommé en référence à son pays natal. Des recherches d’une portée considérable, couronnées du prix Nobel de physique en 1903 (partagé avec Pierre Curie et Henri Becquerel), puis du prix Nobel de chimie, en 1911. Malgré le décès accidentel de son mari en 1906, Marie Curie poursuit sans relâche ses recherches, dont elle développe les applications médicales, permettant les progrès du diagnostic par la radiographie et le traitement du cancer par radiothérapie. Durant la Première Guerre mondiale, elle crée les « petites curies », des voitures radiologiques destinées à aider les chirurgiens sur le front, qui sauveront ainsi la vie de milliers de soldats. Après la guerre, la scientifique poursuit ses recherches qu’elle fait connaître grâce à des tournées de conférences à l’étranger notamment aux États-Unis en 1921, où elle obtient de nombreux soutiens financiers. La Fondation Curie est créée la même année. À partir de 1922, elle s’investit également au sein de la Commission internationale de coopération intellectuelle de la Société des Nations.
Elle s’éteint en 1934, usée par des années d’expérimentation en contact avec des matières radioactives. Elle est la première femme scientifique à entrer au Panthéon en 1995. Un institut, spécialisé dans la recherche contre le cancer, porte son nom à Paris.
En savoir plus
- Visitez le Musée Curie .
Des scientifiques, ailleurs dans Paris
Des scientifiques, il n'y en a pas que dans le 13e arrondissement de Paris : cliquez sur les images ci-dessous pour accéder à la cartographie générale.
Angélique du Coudray (10e), Suzanne Noël (20e)
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